Pecs

MITTELEUROPA : UN MOIS A TRAVERS L’AUTRICHE, LA HONGRIE ET LA CROATIE

Pecs place Szechenyi

Départ avec pertes et fracas!

Nous quittons avec soulagement Bugac après avoir payé les pots cassés ; en l’occurrence la tablette en verre du cabinet de toilette. Dominique, en se relevant des cabinets a heurté avec sa tête le verre qui s’est brisé avec fracas, sans compter la chasse d’eau qui ne chassait rien. La voilà en fort mauvaise posture, le pantalon baissé, maintenant d’une main le verre cassé, de l’autre le robinet. Plutôt la débandade !

Vers le sud

Route vers le Sud sous une pluie battante, traversant des villages très fleuris. Les Hongrois fleurissent la rue de grosses plates-bandes d’œillets d’Inde, de cannas rouges, de buissons d’althaeas roses ou mauves. Les murs peints en jaune (comme à Schönbrunn) donnent l’illusion de lumière sous le ciel plombé.

Nous rejoignons le Danube par des régions de vergers de pommiers et de pêchers, parfois de la vigne et d’immenses parcelles de maïs avec des rangées étiquetées. Qu’expérimente-t-on des semences, des insecticides, des engrais, des OGM ?

Après Baja (sous la pluie, aucun intérêt) nous traversons le Danube sur un pont métallique, le train passe entre les deux voies de voitures. Le paysage devient plus vallonné, des tournesols occupent des collines entières. Puis, vigne, plantée dans le sens de la pente au dessus des grosses maisons des vignerons. L’habitat devient plus dense. Après Mohács les panneaux sont bilingues voire trilingue en Hongrois, Allemand et Croate. Le relief s’accentue encore quand nous arrivons à Pecs.

Pecs

Pecs

Nous avisons une pension avec une curieuse enseigne : un grand panier d’osier peint en jaune – un berceau ? – Nous partageons le parking avec la synagogue toute proche, pour 7500ft il y a la télé un ventilateur, un minibar, le réceptionniste monte tout notre barda, on s’installe, il remonte s’excuser, cette chambre a été réservée, nous irons à l’annexe : pour 4500 ft nous avons une grande chambre avec une cuisine et une salle d’eau.

Vers midi, la pluie a cessé.  Notre hôtel est central, inutile de bouger la voiture.  En face de la synagogue, la place est bordée de très jolies maisons décorées avec des vitrines vieillottes, il fait beaucoup trop gris pour des photos. Plus loin, la Poste : un magnifique bâtiment Sécession avec des tuiles vernissées orange et jaunes.

Pecs : Poste

Nous montons une rue étroite aux façades intéressantes et débouchons sur la Place Széchenyi dominée par la Mosquée en pierre de taille surmontée d’une coupole verte –très turque- sauf que le croissant est surmonté de la croix.
D’autres maisons sont remarquables: un immeuble décoré de majolique, Mc Do occupe le rez de chaussée d’un magnifique immeuble 1900 tout en stuc et guirlandes, c’est d’ailleurs courant en Hongrie qu’il s’installe dans des lieux classés. Sur la place, peu d’endroit où se restaurer à bon marché, on ira pour une fois à MC Do, ce n’est pas très hongrois mais c’est sans surprise.
La mosquée transformée en église,  garde son caractère. Nous montons ensuite des petites rues tranquilles avec des maisons aux façades peintes.

Comme c’est lundi tous les musées sont fermés, heureusement, il reste les édifices religieux.  Comme ils ne manquent pas, voici le lundi le deuxième jour du Seigneur.

La cathédrale Szent Peter est très bien située sur une place pavée très en pente prolongée par un jardin planté de marronniers fournis. C’est une basilique romane imposante avec 4 tours au 4 angles d’une triple nef. Je la trouve trop grande pour avoir le charme des basiliques romanes. La grille du porche est moderne et originale, elle représente deux pieds de vigne. Lorsqu’on entre, comme à Budapest, on est surpris par l’ornementation. Le plafond à caisson représente divers personnages curieusement à l’envers pour les fidèles. De grandes fresques ont été peintes au XIXème siècle trop grandes, trop majestueuses, le reste de l’intérieur est couvert de motifs géométriques, on dirait du papier peint. Nous n’avons pas l’habitude des églises peintes. J’ai beau me dire qu’au Moyen âge, elles étaient ainsi décorées cela me choque un peu..  J’ai besoin de la patine, de l’idée du temps qui est passé qui a érodé les statues, fané les fresques, n’a laissé que l’essentiel, a gommé toute l’agressivité d’une église catholique dans toute sa splendeur qui me fait un peu peur. En descendant dans la crypte, un bas relief naïf me plaît bien.

Pecs Liszt au balcon

De chaque côté de la place se trouvent deux palais baroques l’un peint en marron foncé(le Palais épiscopal) l’autre plus élégant en jaune. A l’angle du Palais Episcopal, un sculpteur moderne a installé Liszt en bronze sur un balcon en ferronnerie il a de curieux cheveux en ressorts brillants. Sous le palais jaune se trouvent les catacombes avec des fresques romaines bien conservées. Elles ne sont pas spectaculaires mais ces traces anciennes sont touchantes.
Dans les petites rues nous trouvons un Kodak express qui développera nos photos en deux heures.

Konditorei

Pâtisserie

En attendant, je suis bien décidée à ne pas quitter la Hongrie sans avoir goûté à une pâtisserie bien crémeuse dans le cadre qui convient, une belle Konditorei. Dominique ne me suit pas dans cette expérience mais m’aide à choisir l’établissement : caffish Cukraszda qui a une jolie façade rose décorée de stuc. L’intérieur est charmant : de petites tables rondes en marbre, des boiseries sombres, des lustres en cristal, un poêle en faïence blanche avec des têtes de lion. Le comptoir mérite une photo avec son percolateur en porcelaine à fleurs et sa machine à crème fouettée . Des vieilles dames très comme il faut sont attablées.

Pecs pâtisserie

Je choisis le gâteau à la cerise qui se révèle un peu décevant, il n’y a qu’une seule cerise, celle de la décoration, à l’intérieur une gelée rose bien synthétique, du cacao bien dilué et une crème fouettée beaucoup trop sucrée. C’est plus un régal pour les yeux que pour le palais, je savoure le décor, observant la serveuse qui prépare une coupe de glace, au dessus de la crème fouettée et du nappage elle installe deux demi-tranches d’orange, deux mûres énormes, deux gaufrettes en forme de cœur et un fouet métallisé.

Nous terminons la soirée avec nos deux voisines, des françaises profs, en commentant nos vacances, le manque d’amabilité des Hongrois, nos expériences aux bains avec beaucoup d’éclats de rire. Cela fait du bien de rigoler comme cela.

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

4 réflexions sur « Pecs »

    1. @Aifelle : c est pour cela que je tiens des carnets en voyage. Pour tout retenir. Internet vient en second . C est aussi une certaine discipline pour la clarté de l exposé la forme et l orthographe (cele c est parfois raté)

      J’aime

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