En janvier 2003, la mère de l’auteure reçoit une carte postale de l’Opéra Garnier avec pour seul texte une liste de quatre prénoms :
Ephraïm
Emma
Noémie
Jacques
Ces quatre prénoms , c’étaient ceux de ses grands parents maternels, de sa tante et de son oncle. tous les quatre avaient été déportés deux ans avant sa naissance; Ils étaient morts à Auschwitz en 1942
Dix ans plus tard, Anne, l’auteure, sur le point d’accoucher, demande à sa mère de raconter ses origines.
Cette quête de l’histoire familiale et l’enquête autour de la carte postale seront le sujet du roman. Comme pour Gabriële, écrit à quatre main avec sa soeur Claire, Gabriële qui retraçait l’histoire de la famille paternelle autour des personnalités de Francis Picabia et de Marcel Duchamp, cette enquête familiale se fait à deux. Les deux soeurs pour Gabriële, la mère et la fille pour La Carte Postale. Le déroulement de cette quête des origines met au jour des liens très intimes, des blessures, des silences, des refus. Elle est très chargée en affectivité donnant une tension particulière qui fait de ce livre presque un thriller.
Cette littérature des survivants de la Shoah, de leurs enfants et petits enfants est abondante : récemment j’ai lu Les Disparus de Mendelsohn, Retour à Lemberg de Philippe Sands. Elle raconte une histoire qu’on pourrait imaginer similaire mais chaque fois apporte son lot de surprises.
La première partie Terres promises raconte la saga des Rabinovitch, de Moscou à Lodz, Riga, Migdal en Palestine, pour aboutir à Paris et dans le village de Forges en Normandie. Exils successifs pour fuir l’antisémitisme, chercher un avenir meilleur… j’ai moins accroché, je préfère les récits des témoins directs et je viens de finir la Famille Moskat D’I.B. Singer, la compétition est difficile.
En revanche, j’ai beaucoup aimé le récit de la vie des adolescents au début de la guerre, les jours heureux en Normandie pendant la « drôle de guerre » . J’ai été touchée par les arrestations et les rafles (comment ne pas l’être, même si on croit avoir tout lu?). C’est surtout avec la clandestinité, la Résistance que le récit se tend. L’auteure se heurte ensuite aux freins que met sa mère à approcher trop près de son histoire et de ses secrets. Le récit se précise, le décor se colore, prend les parfums de la Provence…et vient la surprise!
Ce n’est pas une enième saga familiale comme je le craignais au début, c’est un très bon livre
Oui un grand roman !
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J’ai beaucoup aimé ce livre moi aussi, même si j’avais mis un bémol pour les parties un peu trop romancées à mon goût.
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@Aifelle je vais chercher ta chronique
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Aie, dois je avouer que je n’ai pas accroché (après mendelsohn et sands, c’était risqué), j’étais embrouillée, il y a des longueurs, trop d’explications, et j’ai abandonné (oui, je sais ^_^)
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@Keisha : certes après Mendelsohn et Sands c est difficile. Moi aussi j ai pensé cela un premier temps mais la deuxième partie est différente et personnelle. Je comprends que tu aies abandonné au début. Cela vaut le coup de perseverer
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Ah d’accord. Merci.
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Ne cherche pas, il n’y en a pas. Je l’ai lu pendant ma pause blog.
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@Aifelle : dommage j aurais bien lu tes bémols
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il est dans ma PAL! tu confortes mon choix!
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je l’ai beaucoup aimé également 🙂
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Il est sur ma liste et je pensais le lire dans le cadre de nos lectures communes autour de l’Holocauste en janvier prochain. J’en ai entendu beaucoup de bien ! Tu confortes également mon choix !
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@patrice : oui tout à fait approprié pour les lectures communes autour de l’Holocauste
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un livre que j’ai bien aimé et dont j’ai fait la recension sur mon blog
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@dominique : je vais aller te lire
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