BALADE NORMANDE -PAYS DE CAUX 2022

Entre deux hautes falaises de craie, une plage de galets bordée d’une digue qui surplombe la zone humide de la petite rivière : la Saâne qui d’étale en méandres, mares et marais, empêchée de communiquer directement avec la mer. Un système de buses régule le courant empêchant que la mer d’envahir le marais. Côté plage : des épis de ciment tentent de protéger la plage et de retenir les galets. Avec le réchauffement climatique, le trait de côte se modifie. La Municipalité de Quiberville a décidé de supprimer le camping installé en bas de la digue et de le déménager plus haut permettant à la Saâne de se déverser dans la mer et à la mer d’envahir les parties basses. Des castors ont été introduits (castors européens pas américains) pour maintenir l’eau dans leurs barrages. Lees écoliers sont associés à cette opération : ils seront les témoins des transformations du paysage. Une expérience analogue est menée en Angleterre et les scouts anglais sont invités à participer.
Fascinée par la mer, je descends sur les galets et parcours la plage de Quiberville puis celle de Sainte Marguerite attenante. Vision d’apocalypse : un morceau de falaise semble s’être détaché et tient par miracle enfoncé par un coin. Suis-je témoin de ce retrait de la côte ? M’avançant plus au bout de la plage, j’observe la surface grise, lisse, bien différente de la craie de la falaise. M’approchant encor plus, je distingue les graphs qu’on peint souvent sur les blockhaus et comprends enfin que c’est bien un blockhaus qui a basculé et non pas un morceau de falaise. Les pompiers l’ont fait tomber pour éviter une catastrophe.
Je me déchausse pour tremper mes pieds dans la mer ; les vagues arrivent jusqu’aux mollets. Le drapeau jaune est hissé. Peu de baigneurs se hasardent dans l’eau. Ceux qui affrontent els vagues se tiennent debout près du bord. Je n’ai pas sorti mes chaussons. Pieds nus sur les galets je ne serais pas assez stable pour résister à al vague. Tant pis pour la baignade !
Sur la digue, en revanche, il y a foule.
Gite des Baguenaudiers

17 heures : nous découvrons notre gîte : une maisonnette de bois entouré sur deux côtés par une large terrasse parquetée et bordée par une rambarde. Au-dessus des lattes fixées de biais font de l’ombre en laissant une bonne aération. Un côté est protégé part une plaque de plastique transparent ondulé comme de la tôle abritant la terrasse de la pluie. La vue sur la mer et les marais est merveilleuse. Des vitres coulissantes sur deux côtés de la salle à vivre qui peut rester ouverte. Il y a deux chambres (couchages pour 5). Les portes coulissent, des casiers offrent quelques rangements. Tout est calibré au cm près. Comme on peut vivre extérieur par tout temps peu importe que la surface soit réduite puisqu’il y a tout le confort. Chaque lit est équipé d’une petite veilleuse. Cafetière, grille-pain, micro-ondes, une gazinière 4 feux. La salle d’eau est de belle taille.

Après dîner, le ciel prend des teintes chaudes, roses, dorées mais la colline masque le coucher du soleil. Je me précipite sur la plage. En descendant la sente des Baguenaudiers j’arrive en moins de dix minutes sur la plage. La mer est basse et a libéré un estran sableux, luisant reflète la lumière dorée. Le soleil est caché par un banc de nuages, je ne verrai donc pas le coucher du soleil.
Ah oui, le blockaus, ça doit surprendre lorsque l’on n’est pas prévenue. Ce n’est pas le dernier qui tombera, vu l’érosion de la côte. Votre gîte était très bien situé. Sympa en plus.
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@Aifelle notre gîte Les Bagueneaudiers est une excellente adresse. Bien sûr tu n as pas besoin d’y séjourner mais tu peux la recommander à des am
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