Philippe Cognée à l’Orangerie et au Musée Bourdelle

PRINTEMPS DES ARTISTES

Philippe cognée à L’Orangerie

 

J’ai découvert la peinture de Philippe Cognée au Château de Chaumont ICI

Ses paysages floutés par la technique de la peinture à l’encaustique me semblaient vus d’un train roulant à pleine vitesse. J’ai retrouvé avec grand plaisir ses œuvres qui supportent hardiment le voisinage avec les prestigieux nymphéas et les Matisse.

ph Cognée à l’Orangerie

L’exposition au Musée Bourdelle apporte des aspects très différents

Triptyque supermarché (2003-2004)

Ce Supermarché est une introduction du trivial , mais aussi de la saturation marchande ou de la prolifération thèmes que nous allons retrouver parmi la série de photographies d’objets usuels : congélateurs, sièges en plastique blanc… recouvertes de peinture à l’huile et exposés en nombre sans autre explication; « degré zéro de la peinture » peut-on lire sur le livret du Musée. 

Catalogue de Bâle : détail

Cette technique a été utilisée dans le Catalogue de Bâle œuvre comprenant un millier de « repeintures » alignées comme sur les linéaires d’un supermarché. Cognée a arraché les reproductions du Catalogue de l’Exposition Art Basel les a collées sur un support repeint en blanc et a repeint grossièrement les photographies , œuvres de Picasso, Giacometti, Baselitz, pour les plus connus. Ces tableautins couvrent les murs de plusieurs pièces dans lesquels le visiteur se promène un peu éberlué. Les connaisseurs reconnaissent peut-être les originaux : Koons et Giacometti, facilement mais les autres? Ce genre d’installation me met en colère. Est-ce qu’on se moque du spectateur lambda, de bonne volonté transformé en gogo prêt à gober n’importe quoi? J’aurai des éléments de réponse dans la vidéo fort intéressante où Cognée commente et explique son travail. Il voit dans l’Exposition de Bâle un énorme supermarché de l’art moderne, où l’art est exposé mais aussi vendu. Présenté de cette manière le projet démesuré fait sens. 

Saint Barthélémy d’après Rubens

Heureusement en bonus de ce Catalogue, j’ai trouvé mon bonheur avec de la « belle » peinture. Cognée revient aux maîtres : Rubens et Ingres à qui il inflige sa technique de cire et de fer à repasser avec beaucoup de bonheur.

Madame Marcotte d’après Ingres

L’émerveillement est le dialogue entre le masque de Beethoven de Bourdelle et une série de grands tableaux de fleurs fanées Pivoines et Amaryllis. Contraste entre la finesse de la chair fragile des pétales et la puissance du  bronze ! La surprise est que cela fonctionne parfaitement. 

Possible dialogue entre Beethoven et les amaryllis
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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

8 réflexions sur « Philippe Cognée à l’Orangerie et au Musée Bourdelle »

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