Figurations -Un autre art d’aujourd’hui – à la Maison Caillebotte, Yerres

Exposition temporaire jusqu’au 22 octobre 2023

Leonardo Cremonini : les écrans de soleil

Pour cette présentation de l’art figuratif, entre 1950 et 2000, pas moins de 47 artistes sont mis en lumière. Artistes reconnus, ayant participé à de nombreuses expositions. Si j’ai parfois entendu ou lu, certains noms, je découvre la plupart d’entre eux en dehors de Szafran dont j’ai vu récemment la rétrospective. 

Szafran

C’est une exposition très éclectique qui montre tout d’abord chronologiquement une figuration aux accents expressionnistes avec des plasticiens venus d’horizons différents mais beaucoup d’Europe de l’Est comme Dado (1939-2010) originaire du Monténégro. A l’occasion, je remercie George de Bucarest qui, dans les commentaires,  a eu la gentillesse de m’envoyer le lien vers le site de ce plasticien : Dado (diminutif de: Miodrag ) = Miodrag Djuric
Pour voir plus: http://www.dado.virtual.museum

Dado  (1964): la lapine. pourquoi la lapine? je ne vois aucun lapin plutôt des humains grotesques, grimaçants et des chimères.

Tibor Czernus, de Hongrie, Avigdor Arikho natif de Raudati, Bucovine, ayant étudié à Bezalel (Jérusalem) 

Autportrait Avigdor Alekha

J’ai bien aimé le chien de Pierre Lesieur

Pierre Lesieur : Le chien

Une salle est dédiée à un binôme Jürg Kreienbühl et Gilles Aillaud . le premier a représenté la banlieue et particulièrement les tours nuages de Nanterre dont le père du second a été l’architecte. 

Jürg Kreienbühl : le cimetière de Neuilly et les Tours de Nanterre

Aillaud a représenté des animaux exotiques prisonniers dans des cages de ciment: rhinocéros, sanglier et serpents sont prisonniers dans des loges de béton. Fragilité de l’existence humaine et remise en cause de la modernité dans la prétention des hommes.

le bonheur menacé

Leonardo Cremonini: au dos du désir

Plus coloré, l’univers de Leonardo Cremonini qui a inspiré Susanne Hay . Autant j’ai été impressionnée par la rigueur de la construction de Cremonini autant les œuvres de Susanne Hay m’ont semblé sombres et morbides. 

Desmazières : l’atelier Taizé; gravure

Plusieurs graveurs  sont accrochés dans la salle suivante : Desmazières avec ses dessins de précision (qui me font penser à certains de Szafran vus à l’Orangerie. Les gravures sur bois de Siemen Dijkstra sont d’une dextérité impressionnantes il faut s’approcher et les regarder de très près pour ne pas les confondre avec des photographies. 

Siemen Dijkstra

Tout à fait différentes les gravures sur bois d’Astrid de la Forest

Astrid de la Forest : arbres

les années 1990-2000 sont carctérisées par de grands tableaux presque hyperréalistes colorés, presque photographiques, souvent provocateurs. Un homme vêtu d’une combinaison de travail est sans tête, sur le tableau écrit « Qui suis-je », le bas du corps du d’une femme qui se touche le sexe de la main, sans le haut…je n’ai pas trop aimé non plus cette casquette jaune qui fait penser à une publicité.

jérôme Borel : la confusion de Narcisse
la casquette jaune.

Enfin, étrange tableau de Dominique Renson 

Dominique Renson
Quand on posez un portrait sur un chevalet c’est déjà une décapitation. Le cadre d’une boîte trop petite qui encage les personnages Un chevalet qui devient guillotine ou croix d’une crucifixion.

 

Dans l’Orangerie, des peintres contemporains plus jeunes sont exposés.

 

Avatar de Inconnu

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

5 réflexions sur « Figurations -Un autre art d’aujourd’hui – à la Maison Caillebotte, Yerres »

    1. @George : merci encore pour votre éclairage roumain, merci pour le lien. je vais corriger l’article pour l’intégrer; j’ai été y faire un tour et c’est tout à fait passionnant. Je ne connaissais pas du tout cet artiste. l’exposition me l’a fait découvrir et votre lien me permets d’en apprendre plus

      J’aime

Laisser un commentaire