Tiznit et Aglou

PLAGES DE L’ATLANTIQUE ET MONTAGNE DE L’ANTI-ATLAS

Tiznit souk des bijoutiers

De Mirleft à Tiznit, nous avons le choix soit par la route côtière P104 soit passer par la montagne sur des petites routes qui ne sont ni plus courtes ni plus roulantes mais très pittoresques : collines, oueds, arganiers, villages…très belle promenade en voiture par Arbat-Sahel (38 km)

Le guide Michelin propose une visite dans la Médina en laissant la voiture sous les murs : entrer par les Trois Portes, partir à gauche vers le Souk des Bijoutiers. A 10h du matin,  les boutiques viennent d’ouvrir. Je ne trouve pas les bijoutiers, normal, ils sont cachés dans un patio carré ! Les commerçants me donnent des indications fantaisistes (soit, ils ne comprennent pas, soit ils confondent leur droite de leur gauche). J’arrive sur le Méchouar – grand place en face de la Gendarmerie, plutôt allongée, occupée en son centre par un parking et bordée sur les deux longueurs par des boutiques, des bâtiments officiels dans les largeurs opposées. Je demande à un vieil homme le souk des bijoutiers ; il me fait signe de le suivre.

Tiznit souk des bijoutiers

Un patio est occupé par des ateliers et boutiques à l’écart de l’agitation. Seulement quatre boutiques proposent de jolis objets. Dans la première les pendentifs berbères traditionnels et d’autres interprétés de manière contemporaine, argent et pierres noires avec des motifs très épurés. J’essaie de faire baisser les prix mais il n’y a rien en dessous de 150 dh (je vais les regretter, je ne retrouverai plus rien d’aussi joli). Une autre boutique, très poussiéreuse propose des colliers de grosses boules de bois séparées par de l’argent, exactement ce que Dominique cherchait, pour marchander, je choisis un autre collier avec de grosses boules orange imitant l’ambre.

En passant, dans la rue, je découvre des foulards en coton blanc très simple avec une bande jaune et 4 pompons orange à chaque coin : 13 dh. Je suis ravie, aller au souk et ne rien rapporter est frustrant.

Tiznit maisons de la Médina

Pour trouver la Source Bleue, le trajet semble simple sur le plan. La grande rue de l’hôpital est désagréable. La réfection des trottoirs est en cours, les étals des commerçants débordent et il y a des la circulation. Je tente de couper par les petites rues, ruelles et couloirs ombragés et tranquilles.

Les femmes de Tiznit sont enveloppées dans de magnifiques voiles très fins et très colorés qui rappellent l’Afrique. Au Sénégal, près de la Maurétanie, les femmes étaient ainsi parées de tissus très gais. Elles sont très couvertes mais beaucoup plus belles que celles qui revêtent les vêtements religieux aux couleurs hideuses bleu marine, gris, rouge vineux ou moutarde – exception pour le noir, très chic.  Pour se prémunir du soleil, certaines ajoutent une casquette fort peu féminine sur leur voile. Toutes sont très amicales et me disent bonjour.

Tiznit source bleue

Ces ruelles et couloir forment un labyrinthe, souvent les ruelles sont aveugles. Je dois revenir sur mes pas. Demander la Source Bleue aux passants n’est pas la solution. Femmes et enfants ne comprennent pas quant aux hommes, ils disent un peu n’importe quoi. Je trouve enfin le vaste complexe qui compose la Source : un long bassin, une piscine en demi-lune avec des demi-sphères de pierre. La ville a été construite autour de ce point d’eau. En face : un monument imposant, la Casbah Aghenaj ou citadelle édifiée en 1820 sur l’ordre de Moulay Slimane avec 5 tours de guet, de hauts murs crénelés. A l’intérieur, un curieux agencement de murets. Si j’ai compris les explications du panneau, c’est un système hydraulique. Récemment la citadelle a été restaurée, on y a fait un amphithéâtre pour des évènements culturels. Un bâtiment hémisphérique est un peu énigmatique avec les perches de bois qui dépassent et hérissent l’extérieur.

Tiznit mosquée

On retrouve ces mêmes perches sur le minaret de la Grande Mosquée voisine. Plusieurs explications : prosaïque les constructeurs les auraient utilisées puis laissées. Plus poétique :  les âmes des défunts s’y reposeraient.

Retour par Aglou par la route côtière. Aglou est une station balnéaire en pleine expansion. On construit partout. La corniche a l’air jolie, le long de la plage de sable blanc mais difficile d’y accéder avec les travaux. Le reste est loti, voirie et éclairage déjà prêts mais aucun bâti. Nous espérons trouver mieux plus loin et trouver un accès à la mer. Des résidences ont privatisé les routes. Enfin, près de Mirleft, nous approchons de la dune en longeant une résidence luxueuse avec des dizaines de villas dans un environnement arboré et fleuri. C’est la Résidence Evasion où se trouve la villa que nous avions louée et annulée. Nous nous félicitons de rester à Aftas Trip.

Rapide pique-nique et promenade sur la plage après avoir franchi la haute dune. Des kitesurfeur gonflent leur aile.

Fin de soirée grandiose avec un coucher de soleil sans un nuage.

 

 

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

Une réflexion sur « Tiznit et Aglou »

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