Réserve ornithologique du Teich, déjeuner à Larros, sentier côtier

MARS ATLANTIQUE -ARCACHON

Le Teich, réserve ornithologique

Le Teich est une commune au sud du Bassin d’Arcachon là où la petite rivière L’Eyre forme un delta.

 Le Parc ornithologique est payant (9.80 €). Un circuit de 6 km est organisé sur des chemins de planches, des sentiers bien entretenus de gravillons blancs et allées sableuses avec de nombreux affûts d’observation. 6 km, mais avec les détours, le podomètre en marque 8. Compter 2h30 à 3h de visite, et même plus pour l’observation des oiseaux.

Nous traversons différents milieux : rivière sous couvert forestier, grandes pièces d’eau rectangulaires, chenaux et bassins vaseux peu profonds. Les affuts d’observation sont très bien aménagés : belles cabanes avec des ouvertures horizontales à différentes hauteurs avec des tablettes bien pratiques pour les photographes, planches illustrées de détermination des espèces d’oiseaux. Pour l’optique, il vaut mieux apporter son matériel, longue-vue et jumelles, on peut aussi emprunter des jumelles. De nombreux panneaux renseignent les visiteurs sur tout ce que vous voudrez savoir sur les oiseaux d’eau. Certains sont passionnants. Il y a beaucoup à lire (à tenir en compte dans le temps de promenade).

marais vase

Sur le circuit, une vingtaine de points d’observation. Ne pas s’entêter si les oiseaux ne sont pas là, il y en aura sûrement une concentration ailleurs ! Ne pas oublier d’éteindre le portable et chutchoter. Les ornithos ne sont pas bavards, sauf pour échanger sur les déterminations des oiseaux.

La Réserve du Teich se trouve sur le parcours des grandes migrations.

Il faut tenir compte des saisons (les calendriers des présences sont affichés). Tenir compte également de l’heure : certains oiseaux quittent les lieux pour se nourrir ailleurs. Les canards s’alimentent volontiers le soir et dorment en plein midi. Les marées jouent aussi leur rôle à marée basse les limicoles préfèrent l’estran dégagé du bassin et ne reviendront qu’à marée haute sur la réserve. Autre paramètre : la hauteur de l’eau. Un système de bondes et d’écluse régule la profondeur optimale. Enfin : la salinité. La rivière apporte de l’eau douce qui se mélange à l’eau du Bassin.

Toutes ces variables expliquent la diversité des observations.

l’abreuvoir

Le premier affût est spécial : on y accède par un sas fait par des rideaux noirs, une glace sans tain permettant de surveiller sans être vu un abreuvoir, bassin carré peu profond, miroir d’eau. Beau dispositif mais il n’y a personne. Pas étonnant, l’eau est partout, pourquoi viendraient ils plutôt ici que sur la rivière toute proche ou dans les flaques.

Les affuts suivants sont décevants. Pendant ma promenade, j’écoute les passereaux dans les arbres très bruyants ; il n’y a pas encore de feuilles. Une surprise : en grimpant un escalier d’un affut dominant un plan d’eau, je tombe nez à bec d’une mésange qui s’envole quand je sors mon téléphone.

La promenade se déroule entre deux haies d’aubépine fleurie, un enchantement qui me fait penser à Marcel Proust à Combray.

le sentier entre les haies d’aubépines fleuries

 

Enfin un rassemblement de canards : colverts, chipeau et sarcelles d’hiver. Au fil de la promenade je rencontre d’autres sarcelles. Tous els canards dorment la t^te sous l’aile, pumage gonflé près des nids en construction. C’est amusant d’assister à la sieste des canards mais cela ne facilite pas la détermination des espèces.

la sieste des canards

Quand le sentier se rapproche de la côte, les limicoles font leur apparition. Les  bécasseaux sont bien  bruns, peut-être des barges qui sont signalées sur les panneaux, mais les becs sont beaucoup plus longs. Des limicoles gris sont tassés les uns contre les autres à la limite de la portée de mes jumelles, bécasseaux, pluviers ou gravelots à collier interrompu ? Impossible de les distinguer sans longue-vue. Je regarde avec envie les ornithos « pros » vêtus de treillis qui portent des téléobjectifs impressionnants, des bazookas !

Gujan Mestras Port de Larros

Nous retournons au Port de Larros. La terrasse de L’Annexe de la Marine est accessible PMR avec un plan incliné. Le plat du jour : tortilla au chorizo et moules frites 16€50. Je commande de la friture d’éperlan qui sont servies dans un cornet comme les frites. Les moules sont excellentes du persil et de l’ail sont haches très fin dans une émulsion de jus de moule et d’huile d’olive. Délicieux.

Les flèches jaunes de bois de randonnées pédestres signalent le sentier côtier vers Le Teich. La balade commence mal : les marques rouge et blanches de GR ont été recouvertes de peinture blanche. Pas de sentier, une chaussée goudronnée entre des hangars et des entrepôts en ruine. Assez déprimant.

 

Le Port du Canal est un port ostréicole plus petit et moins touristique que le Port de Larros, les cabanes de bois n’ont pas été repeintes. Un écriteau raconte l’histoire de chaque port qui est l’œuvre du travail de l’homme. Les colons de la Compagnie Ouvrière de la Colonisation des Landes de Gascogne, en 1850, ont creusé un canal menant à l’établissement de bains des Mestras. La première vocation de ce port fut donc balnéaire. Large de 10 m, il ressemblait à un canal. Il fut ensuite transformé en port de pêche avec le creusement d’une darse. Un autre canal a été consacré à l’ostréiculture. Information intéressante, mais toujours pas de GR.

Un chemin le long des cabanes me conduit à un autre port : le Port de la Barbotière, le port le plus ancien de Gujan qui date du XVIIIème siècle, relié aussi à un établissement de bains d’où son nom. Sur place, un beau terrain de boules très animé avec son chalet. Des chantiers navals aussi et le grand Lycée de la Mer.

J’avais définitivement perdu l’espoir de trouver le sentier littoral quand deux dames chaussées en randonneuses m’expliquent comment le rejoindre : derrière l’internat du lycée, un chemin longe la baie. Bordé de haies, très agréable et bien fréquenté. Il faut retourner à la route pour trouver le dernier et plus petit port de Gujan-Mestas : le Port de la Môle. Ensuite le sentier continue jusqu’au Teich entre ses aubépines fleuries.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

7 réflexions sur « Réserve ornithologique du Teich, déjeuner à Larros, sentier côtier »

  1. Il y a au port de Larros un festival du polar/thriller fin septembre très plaisant, sa petitesse rendant les auteurs très accessibles.. de nombreuses animations sont proposées pour les grands et les petits (escape game, reconstitution de scènes de crime, ou de procès..). Pour ceux qui seraient dans le coin à cette époque…

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  2. Ce que tu expliques me fait penser au parc du Marquenterre en baie de Somme (pour l’observation des oiseaux). Les haies d’aupébine sont un véritable enchantement à la bonne saison.

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