Lettre au père – Franz Kafka

FEUILLES ALLEMANDES

Très cher père,

Tu m’as demandé récemment pourquoi je prétends avoir peur de toi. Comme d’habitude, je n’ai rien su répondre, en partie à cause de la peur que tu m’inspires, en partie parce que la motivation de cette peur comporte trop de détails pour pouvoir être exposée oralement….

1919, Kafka âgé de 36 ans adresse cette lettre d’une centaine de pages qui ne sera publiée qu’en 1952. Ce texte livre une histoire de sa vie, de sa famille, de ses tentatives de mariage. Je le lis après avoir visionné le film de Agnieszka Holland , Franz K. CLIC Cette lecture m’éclaire pour les scènes qui m’avaient étonnées comme celle de la cabine de bains, ou la rupture des fiançailles à Berlin;

« Tu ne peux traiter un enfant que selon ta nature, c’est-à-dire en recourant a la force, au bruit, à la colère,
ce qui, par-dessus le marché, te paraissait tout à fait approprié dans mon cas, puisque tu voulais faire de
moi un garçon plein de force et de courage. »

La première moitié adresse des reproches au père, elle analyse avec beaucoup d’insistance les rapports de force que le père a instauré:

« s’ensuivit que le monde se trouva partagé en trois parties : l’une, celle où je vivais en esclave, soumis à
des lois qui n’avaient été inventées que pour moi et auxquelles par-dessus le marché je ne pouvais jamais
satisfaire entièrement, sans savoir pourquoi ; une autre, qui m’était infiniment lointaine, dans laquelle
tu vivais, occupé à gouverner, à donner des ordres, et à t’irriter parce qu’ils n’étaient pas suivis ; une
troisième, enfin, où le reste des gens vivait heureux, exempt d’ordres et d’obéissance »

Il revient longuement sur ce thème de l’obéissance et des ordres iniques qui l’ont complètement inhibé.

« par ta faute, j’avais perdu toute confiance en moi, j’avais gagné en échange un infini sentiment de
culpabilité (en souvenir de cette infinité, j’ai écrit fort justement un jour au sujet de quelqu’un : « Il craint
que la honte ne lui survive »

La deuxième moitié de la lettre m’a beaucoup plus intéressée. Il s’interroge sur sa position vis à vis du judaïsme, du judaïsme de son père et du sien. Avec beaucoup d’humour il associe l’ennui éprouvé à la synagogue et celui au cours de danse.

 « Je passais donc à bâiller et à rêvasser ces heures interminables (je ne me suis autant ennuyé, je crois, que plus tard, pendant les leçons de danse) et j’essayais de tirer le plus de plaisir possible des quelques petites
diversions qui s’offraient, comme l’ouverture de l’arche d’alliance, laquelle me rappelait toujours ces
baraques de tir, à la foire, où l’on voyait également une boîte s’ouvrir quand on faisait mouche, sauf que
c’était toujours quelque chose d’amusant qui sortait… »

Il évoque aussi son activité littéraire, non pas tant l’acte d’écrire que la réception de ses œuvres par son père. Dans cette lettre, il analyse les raisons de sa recherche d’émancipation dans le mariage mais aussi les raisons des échecs. Il évoque aussi ses études, mais toujours dans la même optique de la peur de l’échec, même s’il passait sans difficultés dans la classe supérieure.

Ce texte permet de mieux connaître l’écrivain qui se livre de manière très intime parfois très douloureuse comme cette métaphore du ver de terre

« Là, je m’étais effectivement éloigné de toi tout seul sur un bout de chemin, encore que ce fût un peu à la
manière du ver qui, le derrière écrasé par un pied, s’aide du devant de son corps pour se dégager et se
traîner à l’écart. »

En surfant sur Internet j’ai trouvé plusieurs podcasts ICI ou vidéo-youtube de lecture de la Lettre au père, et je compte bien les écouter en me promenant. Kafka ne me lâche pas en ce moment!

J’irai chercher Kafka : une enquête littéraire – Léa Veinstein

FEUILLES ALLEMANDES

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Un grand coup de cœur!

Certes, l’auteure est française, le livre écrit en français, mais Kafka est un grand littérateur de langue allemande, je pense que ce livre a sa place dans les Feuilles Allemandes!

Lu d’une traite, ou presque, à la sortie du film Franz K. d’Agnieszka Holland.  La figure de Kafka rôde, présence en filigrane, référence familière. Figure très floue parfois quand j’ai vu Les Deux Procureurs de Loznitsa qui m’a rappelé Le Procès avec ces couloirs, ces portes fermées, ces gardiens énigmatiques, mais attention les procès staliniens sont datés de 1937 alors que Franz Kafka est décédé  en 1924. Référence intemporelle. 

« Kafka est un mort-vivant : il était mort de son vivant, il vivra après sa mort.  » (p41)

 

J’irai chercher Kafka de Léa Veinstein est une enquête littéraire. L’écrivaine, qui a  consacré sa thèse à Kafka, part, en Israëlà la sortie du confinement, voir les manuscrits et enquêter sur les manuscrits de Kafka. 

Car, suivre ces morceaux de papier c’est se plonger dans un espace où le réel piège la fiction, la moque ; c’est se plonger dans un temps à la fois précis et éternellement retardé, divisé, un temps élastique comme celui des Mille et Une Nuits. Ces manuscrits vont connaître les autodafés nazis, se cacher dans une valise pour fuir Prague vers Tel-Aviv, être revendus à une bibliothèque en Allemagne, être scellés dans des coffres-forts en Suisse. Et comme pour défier les nuances, ils vont se retrouver au cœur d’un procès long de presque cinquante ans, un procès dont le verdict citera le Talmud et concédera que le tribunal est incapable de répondre à la seule question qu’il aura eu le mérite de poser : à qui appartient Kafka ? (p.21)

Ces manuscrits ne devrait pas exister : Max Brod a désobéi à l’ordre de Kafka de tout brûler après sa mort. Non seulement il  a collecté, réuni, lettes, notes, manuscrits de roman, mais il les a sauvés, a traversé l’Europe pour les emmener en Palestine loin des autodafés nazis. Et même arrivés à Tel Aviv, l’histoire ne s’arrête pas. C’est cette histoire que raconte le livre. 

pourquoi suis-je là, pourquoi suis-je persuadée de venir ici rencontrer Kafka alors qu’il n’a jamais que
posé son doigt sur la carte à l’endroit de ce pays qui n’existait pas encore au moment où il est mort

8 jours passés à Tel Aviv et Jérusalem, très chargés d’émotion que l’écrivaine nous fait partager. A travers des prétextes très triviaux, Kafka surgit quand on s’y attend le moins. Un choucas perché, mais c’est Kafka bien sûr!

Le nom de famille Kafka, écrit avec un -v-, signifie choucas en tchèque, et Franz a plusieurs fois signifié
qu’il prenait cette descendance très au sérieux. Dans les Conversations avec Gustave Janouch, on trouve
cet échange : – Je suis un oiseau tout à fait impossible, dit Kafka. Je suis un choucas – un « kavka ».

Un chauffeur de taxi rend un faux billet de Monopoly : méditation sur authenticité posée par Kafka

Et si Kafka continuait à me provoquer? Tu veux jouer? Au Monopoly maintenant? Alors jouons. (p.35)

Un rat pendu dans une exposition d’Annette Messager, encore une rencontre kafkaïenne!

Au cours du voyage Lé Veinstein fit référence  à Valérie Zenatti , écrivaine que j’aime beaucoup,  Nicole Krausse et son livre Forêt Obscure dont je note le titre, une poétesse israélienne Michal Govrin…

Le Procès des manuscrits de Kafka est l’objet du voyage, Léa Veinstein rencontre les avocats qui ont plaidé, l’un Eva Hoffe, l’héritière de Max Brod,  qui compte disposer des manuscrits comme elle le souhaite, les vendre aux enchères, y compris à un musée allemand. L’autre pour la Bibliothèque d’Israël, et derrière la Bibliothèque il y a l’Etat d’Israël  qui considère que Kafka lui appartient. 

En 2011, avant que le premier verdict ait été rendu, la philosophe américaine Judith Butler signait un
texte important dans la London Review of Books, intitulé « Who Owns Kafka ? »

Et cette controverse va très loin

l’idée est de rassembler tout le judaïsme en Israël, pas seulement les personnes physiques. Ils ont «
récupéré » des tableaux de Chagall à Paris, ou encore des fresques peintes par Bruno Schulz, rapportées
ici par des agents du Mossad. C’est un projet politique et symbolique. Or Kafka fait partie de cet
héritage. Il devait physiquement être amené ici.  (p.240)

Le Procès, tout à fait kafkaïen, Léa Veinstein l’écrit avec une majuscule, ou plutôt les procès puisque ils iront jusqu’à la Cour Suprême , vont durer jusqu’en 2018. Deux ans après le verdict, les documents sont à la Bibliothèque nationale à Jérusalem.

Et Kafka dans cette histoire? L’écrivaine est très nuancée là-dessus.  d’ailleurs la volonté de Kafka étaient que les manuscrits soient brûlés.

John Singer Sargent (1856 -1925) – Eblouir Paris – Orsay

Exposition temporaire jusqu’au 11 janvier 2026

Madame Pailleron

John Sargent,  arrive à Paris à 18 ans en 1874. Carolus-Duran impressionné par la qualité de ses dessins l’admet dans son atelier. Bientôt l’élève surpasse le maître. En 1879, il fait avec Manet le « pèlerinage » au Prado et copie Velazquez, puis part en Hollande avec Helleu pour étudier Franz Hals. L’exposition d’Orsay montre 3 portraits de ses collègues à la manière de Velazquez ou de Franz Hals. 

Portrait de Vernon Lee – historienne de l’art, féministe

Portraitiste virtuose, Sargent est aussi un peintre voyageur : La Bretagne, Venise, Capri lui fournissent des sujets aimables quoique un peu conventionnels et touristiques

J’ai bien aimé ses représentations de musiciens espagnols et de danse de flamenco El jaleo et d’autres danseuses 

El jaleo (Wikipedia)

Peintre-voyageur, ses carnets de croquis de marine sont intéressants .

Frances Sherborne Ridley

Peintre reconnu, il obtient des médailles et expose chaque année au Salon de grands tableaux de belles dames avec de belles robes, ou quatre petites filles à la manière des ménines. Il excelle dans le rendu des tissus, des dentelles ou des tulles fins et mousseux. On imagine les salons mondains du temps de Zola ou de Proust…mais ce ne sont pas les tableaux que j’ai préférés. Je me suis amusée de rencontrer les artistes, ses amis ou collègues : Rodin, Helleu, Monet, Gabriel Fauré

Monet peignant
Helleu dessinant

Mon préféré est la répétition de l’orchestre Pasdeloup

Répétition de l’orchestre pasdeloup

La brillante carrière de Sargent à Paris s’achène par un scandale avec le portrait de madame X, la bretelle de la robe noire qui a glissé a été jugée trop suggestive pour les bien-pensants.

madame X

Ce scandale contribuera à son départ à Londres

Promenades dans Pont Aven

CAP SIZUN ET CORNOUAILLE

Chaos sur l’Aven

Pont Aven est une ravissante petite cité. que j’avais négligée  après la visite du Musée.  J’étais si impatiente d’aller à la mer! Nous sommes donc revenue sous un beau soleil. Le village est si encaissé qu’à 9h30 il était complètement dans l’ombre.

Trois promenades : Le port, la promenade Xavier Grall qui remonte l’Aven, le circuit du Bois d’Amour encore plus vers l’amont du ruisseau. Et bien sûr les rues du village avec toutes les galeries de peinture.

Moulins sur l’Aven

La rue des Meunières conduit au Port. Selon Gauguin, « Pont Aven, 15 maisons, 14 moulins ».  L’activité meunière est à l’origine des fameuses Galettes de Pont Aven étaient confectionnées avec le grain moulu sur place. 

Le cours de la rivière s’élargit au Port. De nombreux bateaux de plaisance sont à quai dont la Belle Angèle . La Belle Angèle est le portrait d’une des hôtelières de Pont Aven, peinte par Gauguin actuellement exposée au Musée d’Orsay. C’est aussi un bateau qui emmène les touristes dans l’estuaire de l’Aven et du Belon (Belon comme les huitres!). Beaux hôtels et restaurants chics pour un tourisme friqué.

Le Port de Pont Aven

Plus haut, dans le centre du village après le pont, la rivière ressemble plutôt à un torrent de montagne au vif courant et à l’eau claire bondissant sur les rochers arrondis d’un chaos granitique. La Promenade Xavier Grall remonte l’Aven ; elle se déroule sur du sable fin entre des massifs fleuris. Des passerelles conduisent aux terrasses des restaurants.

Xavier Grall (1930 -1981)est présenté comme un poète et journaliste libertaire et breton. Selon Wikipédia, élève des établissements catholiques traditionnaliste il a conçu une aversion pour ces curés noirs autoritaires sans renier pour autant sa foi. Son passage en Algérie, tortures et tabassages, l’a marqué. Il quitte Paris pour la Bretagne.

Promenade au Bois d’Amour

la promenade du Bois d’Amour continue à remonter le cours de la rivière, assagie maintenant, son lit élargi s’écoulant sous de très grands arbres. C’est dans le Bois D’Amour que Gauguin délivra sa leçon de peinture qui guida Sérusier pour peindre le Talisman. 

Etzel Andergast – Jakob Wassermann

FEUILLES ALLEMANDES

Etzel Andergast est le second volume d’une trilogie commencée avec L’Affaire Maurizius que j’ai dévoré lors des Feuilles Allemandes 2024. J’avais téléchargé avec enthousiasme Etzel Andergast pour l’édition 2025. 680 pages promettaient un bon moment de lecture. Cela a été en effet un très long moment. 

Première déception. J’avais hâte de retrouver Etzel Andergast, le héros de l’Affaire Maurizius adolescent rebelle et très fûté qui a réussi a démonter l’erreur judiciaire. Il est absent de la première partie du livre. J’ai dû attendre 270 pages avant de le retrouver plus âgé de 10 ans. 

Mon rôle est d’écrire l’histoire, de retracer des destinées, de jeter un regard sur la trame dont est ourdie notre époque. Considéré sous cet angle, le reste n’est plus que prétexte. Ce que signifient ces personnages ou ces ombres de personnages, où ils vont, à quoi tendent leurs actes et leur vie, je ne puis moi-même le savoir qu’en ne perdant pas leur trace et en les suivant patiemment dans les mille et un détours de leur
route.

La première partie LE MONDE ANTERIEUR met en scène de nouveaux personnages autour de Joseph Kerkhoven, un médecin aux méthodes originales appelé pour soigner Jean Irlen, de retour d’Afrique avec des fièvres tropicales. Une relation très forte lie le patient et son thérapeute. Vient aussi se greffer une histoire d’amour entre Kerkhoven et la nièce d’Irlen. Alors que dans l’Affaire Maurizius il y avait une histoire, une erreur judiciaire, une tension qui met le lecteur en haleine, dans cette première partie tout tourne en rond, beaucoup de verbiage scientifique, de théories fumeuses, d’intuitions géniales fort peu suivies de résultats.  L’histoire se situe en 1913, je devine l’apport des théories freudiennes mais jamais l’inconscient n’est nommé et la psychanalyse est récusée.  Les mille et un détours me semblent interminables. Puis survient la Guerre. Et quelques années plus tard :

LE MONDE ACTUEL

et réapparait Etzel Andergast

Une des lois fondamentales auxquelles sont assujetties les existences est celle des rencontres. En elle se
manifeste à proprement parler la volonté secrète des puissances supérieures que nous nommons le
destin. Nous avons vu comment il avait fallu que Joseph Kerkhoven rencontrât cet Irlen voué à la mort
pour se découvrir lui-même, pour que sa destinée lui fût révélée, et qu’il trouvât la compagne sans qui il
est probable que son âme serait malgré tout restée engourdie.
.Nous allons voir Etzel Andergast, jeune homme de vingt ans, non sans valeur propre, portant le poids d’un passé dont il ne s’est jamais libéré, fils d’un monde et de son époque…

Le jeune homme est bien différent de l’adolescent du volume précédent. Il paraît plutôt inconsistant mais il gravite dans des milieux marginaux du Berlin d’après guerre, où les jeunes gens se politisent, révolutionnaires ou nationalistes, antisémites ou pas, mais souvent violents. Il vit dans une sorte de communauté « la colonie » où règne une bienfaitrice. Tout cela m’intéresserait bien si ce n’était pas si fumeux. Certains personnages resteront mystérieux comme ce Lorriner, séducteur ou manipulateur? révolutionnaire ou nazi? une jeune actrice paraît aussi jouer sur tous les tableaux.

Un peu plus de clarté et d’analyse ne nuirait pas. Etzel Andergast est fasciné par le médecin qu’il appelle « le Maître » et semble perdre toute volonté face au Maître prestigieux dont il devient le secrétaire logeant même chez lui. La femme de Kerkhoven devient sa maîtresse. C’était prévisible. peu de suspens non plus. A mi-lecture, vers 350 pages, j’ai abandonné, d’ennui. Puis repris, curieuse de voir où on arriverait.

j’attendais plus de ce gros livre, plus d’Histoire, dans cette période troublée mais féconde en expériences réelles comme la révolution, le Bauhaus, la vie culturelle intense dont il y a à peine des échos lointains. J’attendais aussi que l’auteur me raconte une histoire avec des rebondissements, un peu d’action. Et là, calme plat. Une galerie de personnages qui défilent sans que ne se trame vraiment rien d’abouti. C’est finalement bien décevant!

 

Concarneau Musée de la Pêche et Cabelliou

CAP SIZUN ET CORNOUAILLE

Avant l’ouverture du musée à 10 h, je fais un tour dans les rues de Concarneau à l’arrière des Halles et des quais. Rues beaucoup plus commerçantes que je ne l’imaginais avec du petit commerce traditionnel, une belle librairie Le Livre et la Plume, une maroquinerie qui vend des sacs Kipling que j’aimerais bien racheter. Je cherche l’église et ses chapiteaux décorés, la grande vague en mosaïque mais je ne trouve pas les trous de pressage des sardines que je cherchais.

Concarneau musée de la Pêche : chalutage

Le Musée de la Pêche ne paie pas de mine, pas d’écrans tactiles, une présentation un peu désuète, des cartels dactylographiés du début des années 90. En revanche les vitrines contiennent de merveilleuses maquettes à l’ancienne, du cousu-main qui fait rêver la part d’enfance. Maquettes de bateaux, de fonds marins, de filets contenant des poissons miniatures  avec une plaque de verre pour figurer la surface de l’eau. Toute  uen collection de bateaux de pêche de la Préhistoire à nos jours, mention spéciale pour le XVIIIème siècle où les maquettes sont accompagnées de gravures anciennes. Maquettes des engins de pêche : carrelets, filet droit, senne, pièges à poissons…

Il y a même un vrai cœlacanthe tout décoloré dans du formol, pêché en 1969 et de beaux fossiles de poissons.

Le Neptune François, atlas de cartes marines, à l’initiative de Colbert de mesures effectuées par des mathématiciens, des astronomes, des ingénieurs hydrographes de la marine. Commencé en 1660, plusieurs éditions paraîtront jusqu’en 1773. 

Je traverse un chantier naval avec les outils des charpentiers de marine, de voiliers où trône une énorme machine à coudre les voiles,  et une paumelle qui servait de dé géant (de la taille de la paume d’un homme) pour coudre les voiles.

Pêche à la sardine

Evidemment la pêche à la sardine est à l’honneur : maquettes de sardinière et même  un bateau entier : une annexe de sardinière, jolie barque de bois avec ses rames, elle transportait les pêcheurs et les sardines au port. Autour de la pêche, hommes et femmes sont figurés. Les femmes jouaient les premiers rôles. Sur le port les Commises et les Senteuses, femmes de pouvoir,  étaient chargées de l’achat du poisson pour les conserveries. Dès 1902, leurs cabanes sur le port étaient équipées du téléphone pour informer les patrons des arrivées, proposer un prix d’achat aux patrons  pêcheurs. Sur des mannequins sont présentées les tenues des sardinières – Penn sardines – avec leur longues robes noires protégées par de longs tabliers blancs. Les pêcheurs  en bleu avec une vareuse. la Fête des Filets Bleus est une traditions de Concarneau : en 1902 les bancs de sardines se sont raréfiés provoquant la misère dans de nombreuses familles; la première fête en 1905 avait pour but de réunir des fonds par solidarité avec les familles touchées par la crise des sardines. On élisait une Reine des Filets bleus. 

Pêche à la morue

A côté de la pêche à la sardine, la pêche à la morue en Islande ou à Terre-Neuve est aussi illustrée avec de jolies maquettes montrant bateaux et l’expliquant l’extraction de l’huile de foie de morue. Maquettes avec des dizaines de personnages. Séchage du flétan. 

 

Pêche à la baleine

A côté des bateaux traditionnels à voile il y a aussi des maquettes de navires modernes, gros chalutiers,  bateaux usines.

Poissons naturalisés, plusieurs sortes de raies et une présentation sortant de l’ordinaire : une raie transformée « Jenny Haniver, raie séchée et sculptée pour ressembler à une femme ou à une sirène, créature maléfique comme un dragon.

Raie transformée Jenny Haniver

Des documentaires récents permettent d’embarquer sur un thonier ou à la pêche à la langoustine. Les propos des pêcheurs sont souvent savoureux.

Hémérica

Le clou de la visite est à l’extérieur : on sort du musée par des souterrains humides et sombres pour arriver dans le port et monter à bord de L’Hémérica : un chalutier construit en 1957 et désarmé en 1981. Monter à bord est très émouvant. On dirait que l’équipage (11 hommes) vient de le quitter. Je pense à Anita Conti. Exiguïté et inconfort. Il faut escalader des escalier se souvenir de toujours monter les genoux pour ne pas butter contre les plaques métalliques à chaque seuil. Comme il est petit le carré de l’équipage. Seule la cuisine a des dimensions terriennes avec une cuisinière à gaz comme chez nous. 

Pique-nique prévu à la Pointe de Cabelliou. Un bac est prévu pour les piétons mais en voiture il faut faire tout le tour de la ville pour passer le Moros sur un grand pont. De là, on voit toute la zone portuaire avec des chantier et un gros bateau gris que je suppose militaire. L’avenue de Cabelliou file vers des zones plus tranquilles. Apéro plage de la Belle Etoile, puis arrêt à la chapelle Saint Fiacre dont l’histoire est compliquée : vendue à la Révolution, démontée pierre par pierre elle a été remontée au XIXème siècle, à nouveau vendue à un américain qui finalement l’a laissée. Occupée par les Allemands qui ont jeté la croix dans un étang, reconstruite à nouveau?

La pointe de Cabelliou est parcourue par deux rues à angle droit qui débouchent sur trois points de vue. A une extrémité, un fort en pierre dont Vauban fut l’architecte mais qui ne fut construit qu’en 1743 avec 4 canons et même un four pour rougir les boulets (pour tirer à boulets rouges). L’esplanade herbu est masqué par les blockhaus allemands. Vue stratégique sur la Baie de Concarneau, mais trop de béton à mon goût pour l’arrêt pique-nique. La Plage des bouchers tourne le dos à Concarneau et regarde vers le large. Enserrée dans des rochers pointus la plage est en sable fin. marée basse, des pêcheurs se détachent en contre-jour sur les rochers avec leurs épuisettes. Toilettes écologiques dans une cabane en bois en forme de tente, très bien intégrées à la dune.

Plage des Bouchers et pêcheurs à pied

Le GR34 suit l’estuaire du Minaouet . Je le suis jusqu’au Moulin-Mer de Minouet (2.8 km). C’est une jolie promenade facile (plate) ombragée sur un bon sentier entre des haies d’éléagnus qui embaument avec leurs clochettes blanches? pas une maison sur la rive ouest. De très beaux arbres, des bateaux échoués à marée basse. Après avoir franchi le ruisseau au Moulin-mer le sentier continue sur la rive opposée mais c’est plus construit et moins agréable. Quand je repasse au Moulin, j’observe la marée monter de façon spectaculaire, dans un village de feuille sèches ou de débris d’algues serpentant  à la surface épousant le dessin de la côte. Le retour à marée haute offre un paysage renouvelé. 

 

 

David au Louvre

Exposition Temporaire jusqu’au 26janvier 2026

 

Le Serment des Horaces (1784)

À l’occasion du bicentenaire de sa mort en exil à Bruxelles en 1825, le Louvre consacre à David une grande exposition. Exposition sans surprise : les tableaux majeurs sont au Louvre dans les collections permanentes. La plupart des tableaux présentés ici sont très connus, illustration des manuels scolaires. L’intérêt de cette rétrospective est de retracer la carrière du peintre et montrer son engagement politique comme citoyen pendant la Révolution puis son attachement à Bonaparte/Napoléon.

Bélisaire demandant l’aumône

De Paris à Rome (1770 -1779) et de Rome à Paris (1780 – 1783) et même Rome contre Paris

Lauréat du Grand Prix (après 3 échecs) David part à Rome où il peint de grands tableaux antiques, très classiques. Les premiers ne séduisent pas. Il découvre ensuite Caravage, Ribera et se détache du goût « rocaille » pour des compositions très théâtrales comme le Serment des Horaces

Ces grands tableaux sur des sujets antiques sont interprétés par d’autres peintres. Bélisaire a été copié pour un autre commanditaire, mais aussi peint par Vincent (1776) et Peyron (1779). Parmi les autres tableaux antiques  il y a aussi La Mort de Socrate ou La Douleur d’Andromaque.

En plus de ces tableaux héroïques on voit plusieurs versions des Amours d’Hélène et de Pâris (1789). J’ai noté déjà le goût pour le mobilier antique (lit annonçant le mobilier « empire » et le soin dans la peinture des draperies. 

David portraitiste : l’épure sans concession

Dans ses portraits David n’enjolive pas , il fait des portraits réalistes de membres de sa famille. 

David dans la Révolution (1789 – 1792) –

Le serment du Jeu de Paume (étude)

David plutôt que de peindre l’héroïsme comme dans  la Rome antique, s’engage dans l’action politique. Il a ébauché un énorme tableau du Serment du Jeu de Paume (10 mx 6 m) qui est resté inachevé, les personnages sont esquissés seul quatre d’entre eux ont les visages peints, sans doute pour faire appel à une souscription. Curieusement il a dessiné les personnages nus avec un soin particulier pour la musculature. Pourtant sur le projet ci-dessus on les voit bien habillés. 

L’énorme tableau inachevé

– Auprès de Robespierre (1792 -1794)

 

Avec le rapprochement avec Robespierre, David se radicalise. Elu député de Paris à la Convention , il fait aussi partie du comité de Sûreté générale et est ordonnateur de grandes festivités . Avec la mort du roi, un culte des martyrs de la liberté  illustré par La Mort de Marat présenté avec solennité en trois exemplaires . Cette représentation est presque christique.  Un autre martyr est le jeune Bara
La mort du jeune Bara

Pour sa participation à la Terreur, David est incarcéré et a peint cet autoportrait

Autoportrait

Revenir sur le devant de la scène (1795 -1800)

Survivant de la Terreur, épuisé, David se remet au travail sans attendre l’amnistie et peint des portraits. Le plus connu est celui de Mme Récamier

Madame Récamier

 

Les Sabines montrent les femmes faisant cesser les combats et appelant à la réconciliation. Les femmes ne sont plus passives comme dans le Serment des Horaces. Elles sont venues avec leurs enfants. Hersilie, au centre du tableau s’interpose entre son père Tatius, roi des Sabins et Romulus, identifié par son bouclier.

les Sabines

« je vous aime David »/ »Bonaparte est mon héros »

David rencontre Bonaparte en 1797. Il fera des portraits . J’attendais le Sacre il n’est pas dans l’exposition! En revanche une série de portraits en 1812 de l’empereur peuvent être observés avec attention. L’heure à la pendule 4h15, les bougies consumées suggèrent que Napoléon a travaillé toute la nuit et le résultat est une accumulation de lettres et rouleaux de papier…

Exil à Bruxelles (1816 – 1825)

Mars terrassé par Vénus et les Grâces

David ne m’attirait pas tant que cela, les tableaux sont archi-connus pour la plupart. Mais l’exposition a piqué ma curiosité et présenté le personnage engagé en politique, même si souvent j’ai préféré les tableaux de ses rivaux comme le grand Jupiter et Thétis d‘Ingres faisant face à Mars terrassé... De même j’ai préféré la version de Gérard pour Psyché et Amour

 

De Pont Aven à Port Manec’h, puis de Rospico à Raguenez sur le GR34

CAP SIZUN ET CORNOUAILLE

La plage de Port Manec’h

J’ai dévalisé la boutique de la Conserverie Courtin de Concarneau qui a une succursale à Pont Aven. J’avais déjà remarqué le Confit de Saint Jacques . Les vraies coquilles saint jacques sont confites longuement dans du beurre.  La grosse boîte 29€, j’achète la petite.  Le marchand me conseille de les marier avec des tagliatelle et un peu de persil haché. On peut aussi les présenter dans des vrais coquilles et les gratiner avec de la chapelure. les sardines en boîtes sont dans de très jolies boîtes. Il y a aussi des tartinades – ce que je venais chercher pour le pique-nique de midi. Je choisis saumon à l’estragon et mousse de Saint Jacques. il y a aussi des rillettes. J’achète aussi du thon émietté avec du wakamé. A la boulangerie très chic : une baguette, du kouign aman et une feuilleté aux pommes. 

Pour notre pique-nique très chic, il nous faut un bel emplacement! Direction Port Manec’h . La plage est bordée par une rangée de cabines blanches. Petite déception : le pain est quelconque élastique et pas salé, la tartinade fade. Heureusement l’avocat  relève le goût. Finalement le kouign aman manque de beurre et même de sucre, sa pâte est blanchâtre, mal cuite. Fiasco pour le repas gastronomique!

Port Manec’h : les rochers vus du GR

La promenade de Port Manec’h à Raguenez est la plus belle de la région. Belle et sportive. Au dessus du port le sentier s’élève rapidement au dessus des rochers. Montées et descentes se succèdent. Le sentier est très bien entretenu : marches, parties dallées ou gravillonnées si bien que je ne regrette pas d’avoir omis d’emporter mon bâton. Les rochers sont spectaculaires. l’un d’eux est surnommé le doigt de Dieu. Une brosse boule, un peu lunaire est en équilibre sur une autre boule. Le ciel est bleu, la mer aussi.

le doigt de Dieu

On contourne l’anse de Rospico pour remonter en balcon et redescendre progressivement vers la belle plage Tahiti

Amazônia – Créations et futurs autochtones – au Quai Branly

EXPOSITION TEMPORAIRE jusqu’au 18 janvier 2026

coiffe de plume

Avec la COP 30 à Belem, l’Amazonie est d’actualité, occasion d’aller faire un tour au Quai Branly pour cette présentation des Autochtones d’Amazonie. 

En 2021, à la Philharmonie de Paris s’était tenue une exposition immersive des photographies de Salgadosur la musique de jean Michel Jarre  CLIC Somptueuses vues aériennes de la forêt et des fleuves, nuages….

peinture faciale

Au Quai Branly le propos est ethnologique : c’est une présentation de la richesse et de la diversité des populations autochtones dans cette région immense s’étendant sur 9 pays, où 300 langues sont parlées. Il s’agit de déconstruire les clichés et les idées reçues. 

Mogahe Gihu – Abel Rodriguez Valse

L’Amazonie, une forêt vierge ? Cette première idée préconçue  que la forêt serait un enfer vert, difficile d’accès, peu peuplé, est battue en brèche par l’archéologie. 5 vidéogrammes montrent le travail des archéologues sur un site habité depuis 6000 ans. Les fouilles montrent des vestiges d’une civilisation très ancienne. Des photographies aériennes mettent en évidence des fossés creusés, d’anciennes voies de communications, tout un réseau reliant des villages. Habitée depuis 9000 ans, l’Amazonie n’est pas une terre vierge mais peuplée au XVIème siècle de 8 Millions d’habitants. 

le territoire des ancêtres

L’exposition montre une Forêt-jardin façonnée par les hommes qui ont géré de façon durable la forêt, soignant le milieu naturel avec une connaissance très fine de ses ressources végétale mais aussi animales. 

A l’entrée de l’exposition : coiffes des jeunes garçons et installation

Créer la forêt, habiter les mondes 

Les mythes amazoniens mettent l’accent sur la transformation, dynamique créatrice qui ne s’arrêt jamais. Les humains ont la responsabilité de poursuivre la création du monde à travers des savoirs chamaniques, des cérémonies et des rituels.

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De nombreux objets colorés de plumes colorées, d’écorces, de fibres : coiffes, masques, labrets sont présentés

Couronne de plumes

mais certains confectionnaient aussi de très belles poteries pour toutes sortes d’usages : culinaires, funéraires, ou même des jouets, poupées pour les petites filles.

coupe en terre cuite

Fabriquer les humains

Contrairement à nos conceptions occidentales la frontière entre les humains et le monde vivant qui les entoure est très floue. A sa naissance il faut « fabriquer » les « vraies personnes » au cours de cérémonies de nomination, de rites de passage et d’initiations. Les corps sont façonnés avec des peintures très sophistiquées très signifiantes. Les graphismes remplissent plusieurs rôles exprimant les phases de la vie, le deuil …

Peintures corporelles

L’exposition montre des sceaux pour décorer des motifs géométriques. Une mandibule de carnivore aux dents acérées est un scarificateur. Des labrets vont transformer les lèvres. Certains masques spectaculaires en vannerie sont de taille impressionnante.

L’ennemi, les morts, les Blancs

la guêpe qui coupa la queue des hommes

Le statut d’humain n’est donc pas figé, un membre de la communauté peut devenir un esprit ou un animal. Les pratiques chamaniques intègrent aussi les rêves. Avec des cultures aussi riches et sophistiquées on est très loin des idées « civilisatrices » de la colonisation qui introduiraient la « modernité » .

Le collier des ancêtres

Au contraire, nous avons beaucoup à apprendre de ces manières d’habiter le monde.  

Et pour le plaisir, j’ai trouvé sur Internet les extraits du concert Aguas da Amazonia, de Philip Glass

 

L’Ecole de Pont Aven (2) Le paysage à l’œuvre

CAP SIZUN ET CORNOUAILLE

Bretonnes dans la prairie Emile Bernard

Les collections permanentes occupent le 2ème étage du Musée de Pont Aven. 

Enseigne de l’ancienne Pension Gloanec peinte à 4 mains Van den Anker et Quignon

J’aurais résumé l‘Ecole de Pont Aven avec les peintres les plus fameux : Gauguin, Emile Bernard, Sérusier et les Nabis. Je suis très étonnée d’apprendre que Pont Aven accueillait les peintres depuis 30 ans déjà avant la venue de Gauguin (1886) et d’Emile Bernard (1888). Dès l’arrivée du chemin de fer (1850) des artistes de diverses origines confluèrent vers la Bretagne et Pont Aven : Américains, Scandinaves, Britanniques, Néerlandais attirés par le pittoresque du paysage et des costumes bretons comme de la modicité de la vie dans cette petite ville. 

Otto Weber retour de l’église

Je  découvre des peintres dont je n’avais jamais entendu parler. Les tableaux les plus anciens sont d’une facture plutôt classique représentant des scènes pittoresques de la vie bretonne : sortie de messe, costumes traditionnels, scènes d’intérieur de mobilier breton.

Van der AnkerLe partage du beurre

La vie artistique était  collective avec des tableaux peints « à 4 mains », certaines œuvres n’étaient même pas signées, certaines peintes sur le mobilier de l’auberge comme une porte, ou cette très belle enseigne de la Pension Gloanec peinte par Van Den Anker et Fernand Quignon. Les artistes étaient si nombreux que Gauguin préféra chercher le calme au Pouldu. La bonne entente entre Gauguin et Emile Bernard ne dura pas très longtemps, la rupture eut lieu en 1891.

Maurice Denis – Régates à Perros Guirec

Les collections du Musée de Pont Aven témoignent d’un foisonnement de styles de recherches picturales : japonisme à la suite de l’Exposition Universelle de 1867 . Avec la diffusion des estampes on voit la proximité avec le cloisonisme, style mis au point par Emile Bernard et Louis Anquelin (1887) . Le Talisman peint par Serusier, icone des Nabis, fut peint au Bois d’Amour (1888) sous les enseignements de Gauguin, une véritable leçon de peinture. 

Pour les 40 ans du Musée de Pont Aven, Gauguin et Emile Bernard s’exposent:

Gauguin Martiniquaises

Tout un mur est couvert de zincographies sur papier jaune  de Gauguin dessinés à Arles, à la Martinique, en Bretagne… Gauguin ou Emile Bernardils sont si proches que parfois je m’y perds comme avec ces bretonnes sur un pré vert. 

Dans la salle suivante, il est question de quête spirituelle avec des tableaux de Sérusier, Marcel Denis et encore Emile Bernard. 

Emile Bernard Le pardon

Un film va illustrer toutes ces recherches picturales : « tout oser! » à l’origine du Synthétisme

Parmi les plasticiens que je ne connaissais pas j’ai bien aimé André Jolly avec ses tableaux frais, colorés racontant la vie bretonne et le travail des goémonier. 

André Jolly : le four

La peinture ne s’est pas arrêtée au début du XXème siècle à Pont Aven, il me faudrait aussi visiter les très nombreuses galeries de peinture. Certaines pour touristes, d’autres intéressantes. Mais je suis saturée de peinture, besoin de respirer sur le sentier côtier!

lire aussi l’avis de Nathalie