Forever Young : exposition collective jusqu’au 4 janvier 2026

« A l’occasion du vingtième anniversaire de l’ouverture au public du MAC VAL l’exposition « Forever young » se tourne vers le futur : elle réunit 20 jeunes artistes pour quoi la rencontre avec le MAC VAL a constitué un moment pivot, un tournant dans leurs parcours artistique.
Fréquentation et compagnonnages sont peut être les maîtres-mots de ce projet. En effet, elles et Ils ont grandi près et avec le MAC VAL » (extrait du texte du commissaire de l’exposition)

…Proche voisinage. J’aime visiter le MAC VAL, où je me sens presque « chez moi » il y règne une ambiance amicale d’ouverture sur la ville de Vitry, sa population mélangée, le Street-Art dans les rues, le marché du samedi, et non loin, un collège où j’ai enseigné autrefois. Musée d’Art Contemporain très accessible. Ce qui est paradoxal. Pas de snobisme. Des visites guidées passionnantes.

J’ai eu le grand plaisir d’échanger quelques mots avec la photographe Coco de RinneZ qui s’est « autoportraitisée » en Che Guevara, Basquiat, ElisabethII d’Angleterre, Frida Kalho, Basquiat, Bob Marley, Polnareff marquant ainsi les identités multiples dépassant les catégories de genre, de race, de culture.


je n’avais pas remarqué la série de peintures faciale. C’est Coco elle même qui me les a montrés. Encore plus de cosmopolitisme. Et cela va très bien à Vitry!

L’installation de Mario D’Souza est plus énigmatique : sur trois tapis fleuris l’artiste a disposé des tissus de couleur vive pliés, des cadres contenant des dessins, des oiseaux en bois, et des répliques de fruits exotiques. Devinette : d’où proviennent tous les objets? Un texte en sanscrit nous donne un indice : Mario D’Souza est né à Bangalore. Home awimpray from Home illustre-t-il l’exil ou le cosmopolitisme?

Rebecca Topakian née à Vincennes nous transporte avec ses photos en Arménie d’où est originaire sa famille. Certaines sont imprimées sur de curieux supports en verre ou en pierre.
La chambre rouge de Maïlis Lamotte-Paulet (voir plus haut) est plus énigmatique. Quelle chambre a son sol en goudron? et ces parpaings emballés dans des sacs plastiques roses? Le rose fait girly, le rouge, bordel, bonbons, grenades et jus de fruit sur l’écran de télé, étonnent. Se trouve-t-on dehors ou dedans? Feuilletage des métaphores a dit le conférencier.

Agitatrice cette planche à repasser recouverte de Toile de Jouy? L’écharpe d’un club de foot marocain montre l’ambiguïté de cet accessoire normalement féminin, ambiguïté aussi de la double culture franco marocaine. Chadine Amghar détourne les objets ménagers ainsi que les trottinettes emballées dans du polystyrène : monument à la mobilité douce ou au contraire emballage de ces trottinettes décriées. La présence des pigeons est aussi contradictoire : les pigeons, comme les trottinettes sont des malaimés.

Le gentil château de conte de fées en céramique pastel suggère le Chateau de Disney. A première vue, il est bien enfantin et innocent. Si on le regarde mieux, il brûle des flammes de l’enfer. Des inscriptions assassines se découvrent ensuite. C’est une dénonciation de l’homophobie : des contes de Disney où les gays sont les méchants. Rejet même dans la famille de l’artiste qui lui a fait barrer le Roger de son nom.
Je n’ai pas pu étudier, photographier les autres installations. Dommage. A vous de faire le déplacement à Vitry!
Evidemment, il y a aussi les collections permanentes avec des œuvres nettement antérieures. Parmi les noms les plus connus Annette Messager, Agnès Varda, Etel Adnan…. et bien d’autres.



































































