Morgantina Piazza Armerina, Grecs et Latins

CARNET SICILIEN 1998

 

campagne sicilienne avant Agrigente
campagne sicilienne avant Agrigente

Campagne sicilienne.

Nous quittons la maison de Santa Tecla après un ultime petit déjeuner sur la terrasse. Pour éviter Catane, nous prenons l’autoroute à Aci Reale en direction d’Enna et Palerme.
La vaste plaine de Catane  est occupée par des vergers d’agrumes, quelques champs, des maraîchers et des jachères. Sur les collines, les champs de blé du « grenier à blé de l’Italie ».

Morgantina

Morgantina : théâtre
Morgantina : théâtre


La route tournicote avant d’arriver à Morgantina. Le site archéologique se trouve au flanc d’une colline. Le parking est ombragé par des oliviers énormes. La vue est magnifique, l’Etna coiffé de neige tranche sur les collines vertes de blé tendre.

Une allée dallée de lave, toute droite, conduit aux fouilles. Nous sommes presque seules. Aucune explication, comme d’habitude, des Hollandais nous donnent une revue très bien faite avec un plan des fouilles actuelles et un plan de la ville du temps des Grecs. Nous pouvons nous représenter la vie des habitants 200 ans avant J .C. Nous entrons par la Palestre d’un côté du quadrilatère qui borde la cité. Un autre côté est formé par la Stoa, où les Philosophes et leurs disciples discutaient en marchant.

Morgantina : greniers
Morgantina : greniers

Les greniers et les entrepôts étaient alignés en face de la Stoa L’Agora avec les boutiques du marché Au centre de l’Agora un escalier trapézoïdal, au milieu un  petit sanctuaire de Déméter et de Perséphone avec un autel rond et le trou pour les offrandes. Adossé à une autre colline : le Théâtre. C’est une promenade très agréable tandis que nous imaginons la vie des anciens.
Le village le plus proche – Aidone – est très calme. Toujours des hommes endimanchés sur la place. Dans les rues, quelques boutiques. On achète du vin. Excellent d’après la vendeuse, c’est un vin pétillant rouge un peu bizarre.

Piazza Armerina les mosaïques de la Villa Casale

Piazza Armerina : la Reine de Saba
Piazza Armerina : la Reine de Saba

Piazza Armerina, une petite ville animée. Nous suivons les flèches «Mosaïques». Pour une fois, c’est bien indiqué ! Nous arrivons à la Villa Casale à 12H30. Elle ferme de 13H 30 à 15H (contrairement aux indications des guides). Nous préférons attendre.
Nous trouvons donc un endroit charmant sur une colline de sables et de grès. Les fleurs sauvages m’enchantent. Rien que dans les nuances de bleu. J’en dénombre six sortes différentes : véroniques, myosotis, iris, d’énormes muscaris…en plus des asphodèles, des coquelicots, deux sortes de cistes blancs et roses. Au menu : salade de la mer, fougasse œufs et patates, tomates et olives !

Piazza Armerian : jeunes filles à la palestre
Piazza Armerian : jeunes filles à la palestre
Piazza Armerian : jeunes filles à la palestre
Piazza Armerina : jeunes filles à la palestre

Nous sommes les premières à faire la queue pour la visite des mosaïques. Rapidement les scolaires envahissent la villa. Les mosaïques sont très colorées et très variées. Elles décrivent la vie des Romains à l’époque de Dioclétien (4ème siècle après J.C.). Nous entrons dans les bains et nous voyons les serviteurs. Puis une immense scène de course dans le Circo Maximo à Rome. On distingue tous les détails, la couleur des équipes, le public et même les Dieux. Une autre grande  mosaïque raconte la chasse aux fauves destinés aux jeux du Cirque, l’embarquement et le débarquement des animaux… Ces derniers sont rendus de manière très réaliste. En même temps, ils sont très décoratifs. Puis nous reconnaissons Orphée et Eurydice, plus loin Le Cyclope et Ulysse. Dans une autre pièce sont présentés les Travaux d’Hercule.

Canicatti
Nous décidons de poursuivre la route jusqu’à Canicatti. Le nom nous a séduites. Arrivons à Canicatti, la ville est bien décevante. Nous avons du mal à trouver un hôtel. Pas terrible. C’est plutôt un bordel à vrai dire.

Gorges de l’Alcantara – Etna face nord

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néflier
néflier

 

Calatabiano

A la sortie de Giardini Naxos un panneau annonce des forteresses, des églises à Calatabiano à l’entrée du « fleuve » Alcantara. Mauvaise pioche ! Impossible de trouver des timbres à la poste. Les deux employés inoccupés refusent de nous servir. Nous poireautons cinq bonnes minutes malgré l’intervention d’une dame outrée. Le château Sarrasin est perché en haut de la colline. On y grimpe par un escalier.  J’essaie pour ma part de monter par la via Castello, qui s’avère être une impasse.

Chèvres et bergers

chèvres sur la route de calabiantano
chèvres sur la route de Calabiatano

Sur la charmante route qui longe le fleuve  deux bergers, l’un en triporteur, l’autre à pied, poussent devant eux un troupeau de chèvres à la robe soyeuse aux longs poils blancs et aux cornes torsadées. Elles sont difficiles à gouverner et volent les citrons dans les vergers. Je troupeau avance à vive allure. J’ai du mal à les suivre pour les photographier.

Gorges d’Alcantara

Les orgues basaltiques d'Alcantara
Les orgues basaltiques d’Alcantara

Sur le parking, 5 cars de scolaires sont garés. Bêtement, je néglige la location de bottes et cuissardes qui montent jusque à la poitrine qui sont indispensables pour atteindre les cascades. Nous nous contentons de suivre le sentier panoramique à la descente –remontée en ascenseur – Le torrent coule entre des orgues basaltiques. Si les ados n’avaient pas été là cela aurait été une promenade agréable. Malheureusement, ils se bousculent, s’éclaboussent et nous ne faisons qu’une visite éclair.
Francavilla di Sicilia : un couvent de Capucin est signalé « visite obligatoire » ! Nous montons donc sur la colline près du cimetière

– « Mi dispiace, e chiuso ! »Nous annonce un « capucin » coiffé d’un curieux bonnet de toile noire.

Tant pis. Nous nous contenterons de la vue sur l’Etna enneigé qui se détache sur un ciel très bleu.

Castiglione di Sicilia

alccantara
Alcantara : torrent

Castiglione di Sicilia, village perché, nous y découvrons des églises charmantes. La première a ses murs revêtus d’une véritable marqueterie de marbres colorés d’un luxe inattendu pour une si petite église. Au sol, une décoration de Pâques, des pavés d’orge ou de blé germé (herbe à chats), autour des grains de riz, des feuilles d’olivier.
Plus haut,  des ruelles mènent à la forteresse grecque. De la forteresse elle-même, il ne reste plus rien. L’endroit est imprenable : un roc de grès domine toute la vallée et le village. De ce belvédère, on peut admirer les toits, surtout ceux de l’église en contrebas avec sa coupole et sa croix grecque. Vue d’ici elle paraît toute petite. Sa façade est baroque ouvragée avec des colonnes torses sur un escalier majestueux .L’arrivée d’un groupe de randonneurs, sacs à dos, grosses pompes et shorts, va nous donner l’occasion de visiter l’intérieur. Le contraste avec la simplicité extérieure est saisissant. Les dimensions de la coupole paraissent exagérées. Un lustre de cristal taillé attire le regard. Il serait plus à sa place dans une salle de bal d’un  palais. L’intérieur est décoré de moulures baroques peintes en blanc. On ne se croirait vraiment pas dans une église !
Un autre belvédère, encore plus haut, est surmonté d’une étoile – plutôt une comète – électrique posée sur un château sarrasin ou normand – portail gothique -. L’ensemble est bien en ruine. Toujours adossé à un gros bloc de grès. Une curieuse crèche en paille est un souvenir de Noël sans doute.
Le vent qui souffle en tempête soulève des nuages de poussière. A l’heure du déjeuner le ciel est couvert et il fait bien froid. Nous restons dans la voiture pour déguster un menu de choix : crevettes roses achetées au marché et tout juste ébouillantées, un avocat – un peu mou- acheté sur la route,  une tomate et des olives délicieuses.

Etna face nord

Etna face nord
Etna face nord

Nous montons à l’Etna par la face nord en traversant des forêts (vergers ???) de noisetiers et des vignes sur des terrasses. La végétation est très différente de celle de la face sud. Les vergers sont très bien entretenus. Après Linguoglossa la route s’élève en virages (tornante) dans une pinède extraordinaire. Les pins ont des dimensions impressionnantes. On ne voit pas de coulées comme sur l’autre côté. La pinède a tout recouvert. Est-ce la richesse du sous sol volcanique ou le climat sicilien qui explique la taille extraordinaire des arbres ?

etnaface nord
Finalement nous aboutissons à une station de ski avec remontées mécaniques, pistes de fond, grand parking. Pas de neige. De téléphérique, point ! Dans un joli restaurant aux allures de chalet de bois, on peut acheter les billets pour des excursions en jeep. Pas d’excursion aujourd’hui non plus ! En raison du vent (et surtout de l’affluence réduite). Le guide explique que de toutes les façons la route n’est praticable qu’en dessous de 2600m. Après c’est enneigé. Pas trop de regrets, donc.

Bombe en fuseau
Bombe en fuseau

Promenade d’une petite heure sur un sentier balisé dans la pinède, puis ans un bois de hêtres. J’atteins une coulée et marche sur la surface très dure et crevassée pour arriver à un cratère recouvert de scories. Marcher dans les scories est vraiment très pénible. Au retour Dominique m’attend très inquiète, une nappe de brouillard a envahi le parking pendant mon absence. Je ne me suis aperçue de rien.

Isola Bella

taormine mer - Copie
Dernière étape : Isola Bella, la plage de Taormine. La route de Messine fait une corniche au dessus d’une eau transparente. Des rochers forment des îles. Très jolies criques avec des barques peintes.

 

Après-midi à la mer : Giardini Naxos

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mer agitée à Giardini Naxos
mer agitée à Giardini Naxos

Déjeuner sur la terrasse :espadon, salade verte provolone et melon.
Il pleut trois gouttes ce qui ne nous empêche pas d’aller à la mer par la petite route dans les citronniers et les orangers jusque à Riposto. Le port est désert, pour cause de sieste.

Une après midi à la mer
A Fiume Freddo nous traversons un bosquet de mimosas aux fleurs à gros grain sans aucun parfum et parvenons à une plage de sable gris qui s’étend sur une dizaine de km entre Riposto et le Cap Schizo. La plage est presque déserte. Il y a seulement un pêcheur et une gamine en maillot de pain sous un  parasol et trois vieux assis sur une barque… Les vagues d’une belle écume blanche se détachent sur la mer bleu très foncé. Je me déchausse pour me tremper les pieds. Le sable est tiède, l’eau froide. De près, elle est transparente d’un bleu de bonbon à la menthe glaciale. Allongées sur le sable nous prenons un bain de soleil.
Giardini Naxos, le vent s’est levé en tempête. Des vagues blanches hérissent la surface de l’eau. Taormine se détache très nettement avec ses collines très escarpées. Eclairée par le soleil du soir qui surplombe en ce moment l’Etna. Les constructions de la ville, les maisons de Castel Mola, même notre coin pique nique de dimanche se voient de loin avec précision. Vers le Sud Ouest, l’Etna est à contre-jour.

site archéologique de Naxos
site archéologique de Naxos

Archéologie la colonie grecque de Naxos
Les fouilles archéologiques de l’ancienne colonie grecque de Naxos se trouvent dans un verger de citronniers et de néfliers. La lumière est très belle, le ciel dégagé par le vent. C’est une promenade très agréable. Les ruines ne sont pas faciles à interpréter par des profanes. :  des alignements de blocs de basalte, les fondations des habitations ou un temple. Les fours pour cuire la céramique (terracotta) sont plus spectaculaires. Le petit musée renferme de jolies poteries. J’aime surtout les figurines. En haut à l’étage, les corniches du temple sont reconstituées.

Le rivage sous Taormine
Le rivage sous Taormine

Retour par la SS 114 qui roule bien. Le soleil se couche derrière l’Etna.

 

une matinée à Catane

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Catane ville construite en lave noire
Catane ville construite en lave noire

 

Matin « nebuloso ». Nous avions pensé visiter les  îles, trop loin, le temps n’est pas sûr ! Pourquoi  pas Catane ?

Côte des cyclopes
riviera des cyclopes

La SS 114 suit le littoral. Vues merveilleuses sur Aci Trezza et Aci Castello, la riviera des cyclopes, puis suivant Lungomare nous trouvons tout de suite un parking gardé payant exactement devant la Via Etnea, l’artère principale de Catane.

Pescheria

Catane pescheria
Catane pescheria

Pescheria : le Marché aux poissons (et aux légumes et fromages aussi). Tout est très frais, les poissons luisent dans les caisses. On les croirait sortis du bateau le matin même. Sardines, anchois maquereaux, poulpes, seiches et crevettes de toute taille; les marchands nous proposent même de goûter aux crevettes toutes crues. La foule est très dense. Les fruits et les légumes sont très appétissants. Nous faisons nos achats. C’est très bon marché. Je surveille la monnaie. J’ai tort d’être méfiante. On nous la rend avec une exactitude surprenante. Pour 35 000 LI, nous rentrons avec de l’espadon (photographié entier, son éperon mesure au moins un mètre), des crevettes, des melons, des nèfles, des tomates des brocolis, de la laitue, du provolone, des oranges…

catane pescheria0002
poisson très frais

Cathédrale
Sla façade est cachée par des bâches. L’intérieur est très vaste, sobre. Gros piliers classiques. Un ecclésiastique, momifié repose dans un cercueil de verre. C’est un peu macabre.

L'éléphan Liotru
L’éléphant Liotru

L’éléphant et Via Etnea
L’éléphant Liotru est le symbole de la ville. La Via Etnea est bordée de palais très imposants, aux façades très ornées, aux balcons et corniches sculptés. Ici, on utilise beaucoup la taille des pierres en diamant. Je m’attendais à une ville noire en pierres de lave. Les palais sont construits en calcaire clair. Les trottoirs et les rues sont dallés de lave.
Belles boutiques : D achète des mocassins de cuir fin  marron. Ce qui transforme la promenade  en séance de patinage sur cuir neuf.

Bellini

Catane Bellini
Catane théâtre Bellini

Nous entrons dans la maison de Bellini en même temps qu’une classe d’écoliers coiffés de casquettes de base-ball jaunes. Ils sont très sages, passionnés par les objets et les pianos ayant appartenu à Bellini. Nous nous écartons alors de la Via Etnea pour trouver le Théâtre Bellini, l’Opéra de Catane, avec sa façade sculptée très surchargée.

Un couvent qui ressemble à un palais


Une rue de traverse nous conduira à l’Eglise san Nicolo avec sa façade étrange ornée de colonnes géantes tronquées. Le couvent des Bénédictins, voisin, est magnifique. Il ressemble plutôt à un palais qu’à un couvent avec des sculptures autour des portes et des fenêtres d’un baroque très surchargé, ses pierres bosselées à la taille « diamant« .

Villages sur la côte : Giarre, Aci Trezza, Aci Castello, Aci Reale

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Giarre et son marché aux fleurs
Giarre et son marché aux fleurs

Giarre
La descente sur Zaffranea Etnea se fait en partie dans le brouillard. Nous arrivons sous temps couvert à Giarre En route, nous demandons notre chemin à une sourde-muette. Je n’ai rien compris mais Dominique si ! Giarre est bien la ville des fleurs annoncées dans nos guides. Sous les nuages c’est un peu terne quand même !
Nous rentrons par la route côtière ans voir la mer mais à travers les orangeraies qui embaument.

Aci Trezza
Aci Trezza

Aci Trezza
la SS114 conduit à Aci Trezza, rivage cyclopéen. Il faudra photocopier la légende d’Ulysse et de Polyphème comme légende des photos pour l’album. Les petits ports sont très jolis avec les barques multicolores échouées sur la plage. Les plus gros bateaux de pêche sont prêts à partir avec filets et flotteurs. Promenade sur le Lungomare.

Aci Castello et son château normand
Aci Castello et son château normand

Aci Castello
Aci Castello, encore un petit port, mais surtout une vieille forteresse normande qui ait corps avec le rocher.

Acireale
Acireale San Sebastian

AciReale
Aci Reale est une ville très animée à l’heure de la sortie des Siciliens du travail : d’où embouteillages dans la rue principale et éternels problèmes de parking. Trois églises monumentales ont des façades baroques. Nous nous reposons un moment dans la cathédrale peinte de fresques curieuses plutôt belles.Sur la façade de San Sebastian  :une rangée d’angelot tenant des guirlandes toutes baroques !

 

Bel tempo sur l’Etna

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Vue de l'Etna
Vue de l’Etna

Les oiseaux  nous ont réveillées. Je téléphone à la funivia : « bel tempo » !
Petit déjeuner sur notre terrasse avec la brioche de Pâques, soldée au supermarché.

En route
8h   Nicolosi – Mauvais plan ! Nous nous trouvons avec tous les gens qui partent au travail à Catane et tournicotons dans la banlieue. Nous avons mis autant de temps qu’hier ! La voiture grimpe allègrement sous un ciel magnifique

Téléphérique
A 9H37 nous embarquons dans les petits téléphériques à 6 places en compagnie d’autres français. En dessous de nous, la piste de ski – sans neige – mais surtout la coulée de 1983, bien noire, labourée de noirs sillons. La montée dure un bon quart d’heure. La « jeep » est un petit car de 18 personnes où nous sommes bien secoués. Il fonce comme un bolide soulevant la poussière jusqu’à 2900m.

petit cratère
petit cratère

2900m
J’ai deux pulls, mon anorak fluo, un bonnet et des gants. Le soleil cogne mais je n’ai pas trop chaud. Nous suivons les autres sur un sentier, tels des chenilles processionnaires, à la queue leu leu. Le chemin traverse des névés très sales de neige recouverte de cendres noires. Le cratère est tout proche, mais inaccessible, dans un nuage blanc.
Il y a deux cratères, un grand plus lointain et un  autre, plus proche, plus petit, plus noir. Au sol, des vapeurs sortent de petites grottes de lave. Il me vient une idée : le nuage blanc qui cache en partie le cratère de droite n’est peut être pas un nuage, c’est alors le panache du volcan ? J’ai bientôt la confirmation de cette hypothèse. Nous arrivons à un fil interdisant le passage : altitude 3000 m. Interdit d’aller plus loin. Je suis déçue. Je pensais voir le bord du cratère. J’attendais une véritable expédition, avec le guide – que nous avons payé ! – mes grosses chaussures de montagnes sont bien inutiles !

Etna en éruption
Etna en éruption

L’Etna est en éruption
Le guide – anorak rouge rutilant, lunettes d’alpiniste et bonnet noir – est planté devant une petite caverne d’où s’échappent des fumerolles. Il explique que l’Etna est en éruption. C’est la raison de l’interdiction de monter plus haut. Il montre le panache. Blanc, c’est de la vapeur d’eau. De temps en temps des activités explosives font jaillir es fumées noires – des cendres – et même des blocs. Il faut écouter et guetter ces explosions. Avec le bavardage des touristes, on n’entend rien. Chacun veut se faire tirer le portrait devant un pilier de lave. Les projections sont pourtant fréquentes. Quelquefois on voit jaillir des bombes très haut au dessus du cratère et on entend crépiter l’explosion. En observant mieux, on voit qu’une petite pyramide s’est construite à l’aplomb des jets par accumulation de ces projections. Les fumerolles qui s’échappent du petit cratère forme des petits ronds comme les signes de fumée des Indiens, les bouffées sortent irrégulièrement.

etnat coulée
Au retour, D s’éloigne à une dizaine de mètres du sentier fréquenté. Nous nous  asseyons sur un rocher. Le sol est chaud. Nous avons l’impression d’être seules. Par endroit, des petits tas de sable noir tout chaud : les cendres. Nous restons assiste un bon quart d’heures à guetter les activités explosives. Nous sommes surprises de découvrir une grande fissure au flanc, une autre coulée et des petits cratères : La vallée del Bove.
Nous achetons une pizza au refuge.

Valle del bove
Valle del bove

premier tour sur l’Etna

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Etna sous les nuages
Etna sous les nuages

Départ vers 9H sous les nuages.

Nous partons sans étudier l’itinéraire. Au lieu de rejoindre Nicolosi nous nous retrouvons à Zaffarena Etna. Nous suivons la signalisation « Etna« , puis la station de ski et le téléphérique « funivia » en traversant des villages très urbanisés puis des vergers. La route monte très vite, nous sommes alors sur une coulée gigantesque recouverte de scories, dont la surface très irrégulière semble labourée par une charrue monstrueuse. Les lacets de la route recoupent les roches étonnamment fraîches.
Les arbres sont encore dans leur tenue d’hiver, châtaigniers défeuillés, genêts arbustifs. J’ai du mal à apprécier l’épaisseur de la lave et les dimensions réelles de la coulée. Rapidement, il fait très froid.

le petit cratère
le petit cratère silvestri

1900m d’altitude
Nombreux cars sont garés au parking. Il faut s’habiller chaudement. Heureusement, nous avons emporté les parkas. Les nuages, tout proches,  cachent l’arrivée du téléphérique. La piste de ski n’a plus de neige. A la limite du couvert nuageux un petit cône est saupoudré de blanc.

Comme tous les autres touristes, nous grimpons sur les bords d’un tout petit cratère : le cratère Silvestri. Un petit sentier dans la pouzzolane en fait le tour. Vue magnifique sur la plaine de Catane dans la brume, la mer, et, plus près de nous, d’autres petits cratères boursouflés.

Renseignements : la montée en téléphérique et le transfert en jeep durent 2H30. On nous les déconseille formellement à cause du temps « bruto tempo« . Je note les coordonnées de la funivia pour téléphoner avant le départ.
Même à mi-pente, c’est très impressionnant de se trouver dans ce désert de scories.on croit être retourné en hiver, la végétation est très différente de celle d’en bas.

Descente par Adriano

église de'Adriano
église de’Adriano

Direction  Nicolosi, puis vers l’ouest par Adriano.
Vers 1000m, les vergers sont en fleurs, poiriers, pommiers, cerisiers. A cette altitude la végétation est en phase avec celle de France. Un joli tapis de petites fleurs fait une belle tache de couleurs. Face à l’Etna les petites montagnes sont très découpées. Accroché sur une crête, un village retient notre attention.
La visite d’Adriano est recommandée par nos livres. Nous cherchons surtout à nous ravitailler. La ville, très sale,  paraît misérable. Episode amusant : des gamins au crânes tondus se battent sauvagement, deux adultes n’arrivent pas à les séparer. Au marché : pendillocheries, pendeloques et miroirs pieux, jeans de contrefaçon,  le Tiers Monde? Après avoir fait trois fois le tour de la ville on repère finalement la place principale. Il est treize heures.  Tout est fermé, même le jardin public.

la Tour Normande
la Tour Normande

La tour normande moyenâgeuse, carrée, en pierre de lave est sans grâce. Une église possède une entrée curieuse avec une colonnade antique de basalte gris. Un podium gâche la photo. Pour Pâques, on y a représenté un Mystère du Moyen Age. Nous enrageons d’être passées deux jours trop tard !
La façade classique de l’église est plus intéressante avec une jolie alternance de lave sombre et de pierre claire. Fermée, elle aussi.
Nous cherchons le pont sarrasin pour le pique nique. On ne trouvera pas.

Pique nique sous un olivier

orangers - Copie (2)
Pique-nique dans les orangers

Si la ville, grise  sous les nuages, nous a paru triste, en revanche, ses abords sont  riants. Jardins de légumes irrigués : oignons, choux, salades dans des petits carrés délimités par des murettes de blocs de lave. Partout des maisons basses avec des tuiles romaines, des bassins d’eau pour l’arrosage. Après avoir erré dans les jardins nous trouvons le coin idéal pour s’arrêter : un olivier pour l’ombre, des orangers abandonnés en fleurs, plein de fleurs des « grandes marguerites » jaunes et de la luzerne violette. Le ciel s’est dégagé. Nous photographions les orangers, fruits et fleurs mélangés, les toits de tuiles et les murettes écroulées.

Centuripe

Centuripe sur son arête rocheuse
Centuripe sur son arête rocheuse

Un village perché paraît tout proche. Il s’agit de Centuripe qu’on atteindra par la route d’Enna à Catane. Nous montons dans les orangers en fleurs. Dommage qu’il n’existe aucun moyen de conserver le souvenir des odeurs ! Je retrouve le parfum des nuits chaudes d’Israël, D, celui de Menton. Nous ouvrons les fenêtres de la Polo pour en profiter. La route grimpe entre les terrasses. De jolies fermes sont dispersées dans la campagne.

Centuripe
Centuripe

Au  niveau du fleuve Simeto, curieux contraste entre une barre de grès soulevée faisant face à une coulée de lave. Le village perché se rapproche ses maisons sont accrochées à l’éperon rocheux à l’altitude de 720m. En dépassant le village la vue est dégagée jusque à Catane. Malheureusement l’Etna est toujours dans le nuage. Centuripe est engourdi par la sieste. Les boutiques sont fermées,  quelques hommes traînent sur la place du village. Le plan de la ville est simple : une seule rue épouse le sommet de la crête. De part et d’autre plusieurs rangées de maisons très hautes avec des petits passages couverts, des escaliers et des ruelles étroites. Notre passage n’est pas inaperçu. Notre tenue doit déplaire. Les regards qu’on nous lance sont plutôt désapprobateurs.
Retour vers Catane par Paterno, encore une ville juchée sur sa colline. A Catane, je loupe le panneau annonçant l’autoroute. Ce qui nous vaut des embouteillages bien désagréables.

Noto : Gloire du Baroque

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Balcon baroque
Balcon baroque

Il est à peine midi, trop tôt pour déjeuner et pour rentrer. Nous décidons de pousser jusqu’à Noto  par la route de Syracuse puis Florida et Canilattini, retraversons la vallée du fleuve Anapo ( qui a creusé les gorges de Pantalica). Vers Florida, la vallée est ample cultivée d’orangers et de riches vergers irrigués (on voit deux bassins de retenue des eaux pour l’irrigation). Les crêtes calcaires sont plus arides. En cette saison il y a tant de fleurs que le paysage est très riant. Les coins à pique nique sont très occupés ! Il doit y avoir une tradition de pique nique le lundi de Pâques .

Noto

Escalier théâtral
Escalier théâtral

Noto 14H – La ville est vide de touristes. Le ciel bleu intense, la lumière idéale pour les photos. Comme on nous avait prévenues, nous sommes moins déçues de découvrir les échafaudages. Les restaurations après le tremblement de terre vont bon train. Commencées en 1996, elles semblent en bonne voie.

Noto escalier
Noto escalier

Nous sommes éblouies par le décor très théâtral, plus classique que baroque, cependant. La pierre est très lumineuse avec une teinte chaude dans les jaunes. Des balcons en fer forgé dépassent, soutenus par des corniches très ornées. Difficile de décrire toutes les façades – ou il faudrait recopier le guide, qui lui-même, cite Dominique Fernandez. J’essaie de photographier des détails : têtes monstrueuses et griffons. Photo aussi des perspectives : une église à façade convexe en haut d’une rue très en pente. Tout est théâtral, démesuré. Nous montons dans la ville haute.

Noto: détail
Noto: détail

Au hasard de la promenade, nous rencontrons un vannier (que je n’ose pas photographier). Un grand bâtiment mériterait la photo, mais c’est la prison.
Glace aux fraises délicieuses !

les ferronneries des balcons étaient conçues pour les robes à panier des dames
les grilles galbées des balcons étaient conçues pour les robes à panier des dames

Vers 17H, retour par Avola, Syracuse, Catane. C’est aussi des Siciliens partis pique-niquer. Nous nous trouvons bloquées dans des embouteillages effarants. Arrivée au gîte à 20H15.

 

Noto : villa nicolaci
Noto : villa nicolaci

Lundi de Pâque à Pantalica

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Sortino : Chiesa Madre
Sortino : Chiesa Madre

La petite épicerie de Santa Tecla en face de l’église, est ouverte. Elle est bien achalandée, les marchands sont aimables. C’est l’occasion de voir les informations à la télévision. La terre a tremblé en Slovénie.
Jusqu’à Catane la route longe la mer. Le temps est magnifique, la route vide, les Siciliens ne sont pas encore levés. La traversée des faubourgs de Catane est sans intérêt à part l’épaisse coulée de lave qui forme un mur de plusieurs mètres de haut en pleine ville.
Cette fois, l’Etna se profile dans toute sa splendeur. Le petit nuage blanc qui le coiffe donne l’illusion de la neige. Nous quittons la route principale pour aller vers Lentini, ville juchée sur une colline, que nous évitons, puis  Calentini que nous évitons aussi. La campagne de collines très vertes et fleurie est parsemée de gros blocs de lave. Est-ce une coulée ? Ou une projection de l’Etna ? La terre est très foncée. Des vaches paissent dans les prés. Arès Calentini, nous voyons des vergers d’agrumes. Les roches volcaniques font place à un paysage plus aride et calcaire. Notre carte est sommaire.

Sortino

Sortino baroque
Sortino baroque

 Sortino, petite ville perchée très tranquille, se réveille à peine en ce lundi de Pâques. Nous nous promenons à la recherche d’un Musée des Puppi, fermé.La Chiesa Madre San Giovanni a une très belle façade baroque sur une vaste place pavée de galets noirs et blancs verdie par l’herbe. C’est très théâtral – inattendu dans une si petite ville –
Contre toute attente, les magasins sont ouverts. On achète une grosse bouteille d’1.50 L de vin rosé et des côtes de porc, des oranges et des tomates. Nous nous sommes inquiétées pour rien !

Pantalica

Gorge de Pantalica
Gorge de Pantalica


Pantalica est une nécropole préhistorique est proche de Sortino.

Surprise ! Nous n’y sommes pas seules ! Il y a  embouteillage. Les gens sortent des voitures. Nous aussi. La route s’arrête net. Il faut abandonner l’auto et continuer à pied. Nous suivons des groupes de jeunes dans la montagne sur un bon sentier très fleuri qui mène dans les gorges. Le site est impressionnant ! Surtout quand on songe aux tombes creusées dans la falaise. En plus du site archéologique, le spectacle des piques niques italiens est folklorique. Ils ont apporté avec eux des ballons de foot (dans des gorges !!), des instruments de musique, des glacières, des radiocassettes, des paniers…ils poussent des hurlements du genre de ceux des supporters de foot. On se suit à la file.

pantalica : nécropole sicule
Pantalica : nécropole sicule

Heureusement il n’y a pas encore trop de monde. Les gens s’installent confortablement pour passer une journée près de la rivière. Nous remontons. La voiture est coincée. Impossible de faire demi tour. Dominique fait une marche arrière acrobatique d’au moins un  kilomètre et demi entre les familles qui continuent à arriver avec glacières, thermos et guitares.

pantalica site rupestre fleurs
pantalica site rupestre fleurs

Pâques à Taormine

CARNET SICILIEN 1998

Taormine
Taormine

 

 

La route dans les orangeraies

Enfin le soleil !

plage sur la route de Taormine
plage sur la route de Taormine

La route longe la mer. Nous nous arrêtons dans les petits ports. Les barques peintes de couleurs vives ont été hissées sur la plage. Le village paraît désert, les bars sont ouverts. On entend la messe à l’église, mais dans la rue, personne. J’entre dans un  bar en quête d’une carte de téléphone. Tout le monde est bien aimable Le barman propose de faire de la monnaie pour le téléphone à pièces.
La route serpente ensuite dans les vergers d’orangers et de citronniers enclos par de hauts grillages installés sur des murs de lave et surmontés de barbelés. Les entrées sont monumentales : imposants portails de fer. On doit craindre ici les voleurs d’oranges ! Les agrumes sont en boutons à peine éclos. Dommage ! J’aime tant le parfum des orangers ! Peut être à la fin du jour, à la chaleur, s’il fait beau…
Au dessus des orangers, l’Etna est coiffé d’un nuage épais qui cache le sommet. De temps en temps, apparaissent des plaques de neige. La présence du volcan est impressionnante et un peu magique. Les villages sont plutôt sales. Le tourisme n’a pas encore fait de ravage. Des campings discrets sont cachés dans les orangeraies. Les volets des maisons sont résolument fermés mais de nombreux balcons sont fleuris.
Après le rivage rocheux et  noir des laves de l’Etna, battu par de belles vagues, où l’eau semble bleu très foncé, une plage de sable fin longe la route bordée d’eucalyptus, de mimosas et de roseaux. Taormine apparaît enfin, perchée sur de curieux pitons rocheux et la côte découpée se profile dans la brume.

Giardini Naxos

Taormine plage2
Giardini Naxos les barques sur la plage

Un beau bateau de croisière mouille devant le port. Sur la plage il y a de nombreuses barques. Autour du port, de nombreux hôtels et restaurants. Giardini Naxos fait très « station balnéaire » d’un tourisme international, friqué et triomphant.

Montée sur Taormine


La montée sur Taormine est impressionnante. Nous avons négligé les conseils des guides qui proposaient de laisser la voiture et de prendre le téléphérique. Arrêts photos pour le panorama sur la côte découpée de criques avec une île rattachée par un cordon de sable. A l’entrée de Taormine, il faut laisser le véhicule au parking. Nous avons de la chance, il reste une place. Pour 2000 LI, on peut rester une heure. C’est bien court pour s’organiser !

Corso Umberto 1er

palazzo Corvaja
palazzo Corvaja


On entre dans la ville par une belle porte carrée : la Porte de Messine. Le Corso Umberto Ier  est bondé. Une foule compacte de touristes bruyants et vulgaires piétine devant le palais Corvaja, crénelé et massif. Il faut bien viser pour photographier les fenêtres élégantes et le portail. En nous frayant un chemin nous jetons un œil sur les belles boutiques du Corso. L’église Santa Catarina est ouverte. Pour Pâque une curieuse décoration représente la Cène. Les personnages sont en carton. Sur la table : de faux fruits, des pains. Au sol une décoration florale très laide. Le tout fait un peu désordre parmi les colonnes baroques blanches.

Santa Catharina : la Cène
Santa Catherina : la Cène

Castel Mola

Castelmola village haut perché
Castelmola village haut perché

Au dessus de Taormine : Castel Mola. Dépassant le Château Sarrazin qui coiffe un piton rocheux, on arrive au village très haut perché. La place est dallée d’un damier noir (lave) et blanc (calcaire) et très animée. Les hommes endimanchés occupent toute la rambarde et les tables d’un café très pittoresque carrelé de faïence bleue. Il y a moins de touristes, surtout, pas de groupes. Beaucoup sont montés à pied par une chaussée très raide, les couples ou les familles  sont beaucoup plus calmes et plus sympathiques que l’espèce grégaire d’en bas. Dans la rue principale, des boutiques de souvenirs moins luxueuses qu’à Taormine présentant surtout de la céramique aux teintes jaune citron et bleu, toute sorte de terre cuite, et de la dentelle. Au sommet de la montagne, les ruines d’un château peu identifiable mais une vue magnifique sur Taormine et la mer.

Pique nique dans les fenouils
La  route étroite descend en vertigineuses épingles à cheveux. Après 150m, on se demande bien comment  faire demi-tour.Après une manœuvre au frein à main, la voiture est garée face à la mer. La végétation me passionne : les fenouils géants sont en pleine floraison; de belles ombelles jaunes arrondies. Je casse une tige, déception : cela ne sent rien. Au creux de l’épingle à cheveu, le coin est aménagé en une petite terrasse ombragée par un mûrier, une tonnelle de vigne. Les fleurs me sont inconnues : de grosses marguerites jaunes et des orange vif. Il y a surtout une sauge à feuilles veloutées et inflorescences jaunes. Les coquelicots sont en fleurs. Au menu, une assiette nordique, avocat et tomate. Il fait si chaud que je me cache à l’ombre.

Taormine
Pour descendre je prends le petit sentier,très raide, mais la promenade est merveilleuse dans les fleurs, les jolies maisons plus ou moins bien  entretenues. Un court de tennis gardé par un énorme chien de berger paraît bien incongru dans un endroit aussi abrupt où même les voitures se garent sur le toit des maisons. En un quart d’heure, j’atteins l’église Santa Catarina. Il est 14H30, la place est déserte, les groupes de touristes au restaurant. La ville est donc très agréable à visiter. Les boutiques sont fermées mais pas toutes.

Duomo XIIIème remanié au XV XVI ET XVII
Duomo XIIIème remanié au XV XVI ET XVII

Je marche, les yeux fixés à la hauteur des balcons pour ne rien perdre des sculptures autour des portes et des fenêtres. Une place est occupée par la Télévision puis une autre place, en face, a une curieuse fontaine : un cheval qui crache de l’eau. La cathédrale est massive et crénelée et ressemble au Palais Corvaja. Dans les jardins d’un bâtiment gothique – la Fondation Mazullo – les sculptures modernes dans la lave sont très réussies. Le jardin est frais, fleuri avec des palmiers et des orangers. Un agave en fleurs, magnifique, se détache. Nous rentrons sans nous presser par les jolies ruelles pour éviter le Corso Umberto 1er qui a commencé à se peupler vers 16H.

Théâtre antique de Taormine
Théâtre antique de Taormine

Visite au Théâtre grec, en très bon état de conservation (ou de restauration, puisque l’été de nombreuses manifestations s’y déroulent). Bâti de brique, ce matériau évoque plutôt les monuments romains que grecs. Le site est extraordinaire. Du haut des gradins, entre les colonnes on voit la mer et l’Etna.

Taormines ruines antiques