CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

Pluie du matin n’arrête pas le pèlerin !
Sous un fin crachin, nous prenons le métro bleu à Ferenciek Ter, changeons pour le rouge à Deák ter jusqu’à Batthyány, HEV jusqu’à Margit Hid, enfin le tram 17 qui remonte Fränkel Leo puis Becsi utca où nous habitions.
Nous reconnaissons les bains Lukacs que nous aimions bien, la maison et son jardin, le centre commercial beaucoup mieux achalandé que ceux du centre de Pest, les maisons colorées d’Obuda.
Le Musée Kiscelli occupe un ancien Couvent de la Trinité en haut d’une colline plantée de marronniers et de frênes. On se croirait à la campagne ! les bâtiment jaunes aux portes magnifiques donnent dans une cour fermée par des constructions basses aux grandes portes arrondies (des écuries ?)
Deux expositions :
– The Antiquity of the Capital (1780-1873)
– Public Places – Private Spaces ( fin 19ème début 20ème) racontent l’histoire de Budapest. Non pas la grande histoire des souverains, des gouvernants, des révolutions ! Celle des boutiquiers avec leurs enseignes, des banquiers avec leurs coffres et leurs titres dans la première, de la construction des ponts sur le Danube… et des architectes et des maisons dans la deuxième partie Art Déco aussi bien dans la construction que dans l’ameublement.

Des plans de Budapest, des tableaux montrant les rives du Danube sans ses ponts, le château sans sa coupole, le « pont » de barques fut une surprise.

Les plus beaux objets sont sans doute les hauts poêles cde faïence bleus, blancs, brunes, l’un d’eux me plait particulièrement les carreaux caramel portent des

animaux blancs en relief : des lézards qui mangent des raisins, des oiseaux dans un nid. Dans la section Art Déco il y a des vitraux de Tiffany et une belle collection de théières. Il est intéressant de s’arrêter sur les dessins d’architectes, les plans, les coupes des maisons. Il semble qu’on s’imprègne mieux de la ville en voyant les bâtiments tels qu’ils ont été rêvés par leurs concepteurs.
Les collections permanentes montrent toute une série de tableaux du 20ème siècle à nos jours. Nous retrouvons les peintres que nous avons découverts à la Galerie : Rippi Ronay ou Ferenczi Károlyi. Ils sont moins brillants (ou peut être simplement moins bien mis en valeur)
La visite se termine par le hall baroque où sont exposées des statues religieuses. Comme nous revenons au vestiaires chercher nos affaires un gardien nous accompagne spécialement au « templom »: une église d’un volume extraordinaire, dépouillée de son stuc et de tous ses ornements : arcades vides ou écroulées. Cette salle dans la pénombre est utilisée come salle de spectacle. Cette découverte st un véritable choc.
Retour le long du Danube
La pluie a cessé, le ciel se dégage. Vers midi, je rentre à pied en longeant le Danube du Pont de l’île Marguerite à la maison. Le soleil chauffe comme en été, il fait un temps magnifique. La promenade, toutefois, s’avère décevante : le trottoir commun aux piétons et aux cyclistes contourne le Parlement et se poursuit sur la voie sur berge envahie par un trafic infernal. C’est un peu comme se promener en semaine sur la voie Pompidou à Paris et c’est désagréable !