Budapest – Musée historique du château de Buda

CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008.


Lundi, tous les musées sont fermés sauf le Musée Historique situé au château.

Nous parcourons rapidement les salles du 3ème étage consacrées à la Préhistoire. A part quelques récipients originaux, coniques, c’est toujours l’âge du cuivre, l’âge du bronze. Poteries, bijoux…

Romains

Les Romains retiennent notre attention. Les cartes murales montrent bien les provinces romaines et le mur d’Hadrien qui justement fut gouverneur d’Aquincum. La verrerie est très sophistiquée. Un détail amusant : un sceau en forme de bottine ou de sandale. Sur la semelle le nom de la légion Adutrix (presque Astérix).
De belles cartes expliquent les Grandes Invasions : Huns Ostrogoths, Avars. Ces envahisseurs n’étaient peut être pas de bons artisans sauf en ce qui concerne la métallurgie : très fines plaquettes ciselées appliquées sur le cuir des rênes et les ceintures. On imagine les cavaliers richement harnachés.

 

Moyen âge, turcs

 

Curieusement, Moyen Age, Renaissance se télescopent dans les vitrines consacrées aux différents métiers. Illustrées avec des enluminures (fac similés) expliquées en anneaux bilingues hongrois-anglais) Des statistiques ont été établies par les historiens.
L’arrivée des turcs en 1526 apporte une nouvelle civilisation : céramiques de toute beauté, des maquettes montrent la coupe d’une mosquée ou des bains. Les Turcs de Soliman n’étaient nullement des barbares ! Leur mode de vie sophistiqué met un  point final au Moyen Age.

Habsbourg
L’arrivée du règne des Habsbourg à la fin du 17ème est curieusement illustrée par un tableau : le triomphe encastré dans la muraille ?
Les salles 18ème sont illustrées par des tableaux. Une salle baroque montre des anges musiciens comme ceux du buffet d’orgue de sainte Anne.

 

 Château de Buda:18ème, 19ème

maquette du Millenium 1876

 

Le 19ème siècle avec le personnage de Széchenyi  marque un autre tournant. Un mur entier est consacré à des représentations des inondations du Danube. Une des gloires du Comte est d’avoir domestiqué le fleuve.
La vie quotidienne du 19ème siècle est racontée en détail : vitrine d’une boutique de mode, reconstitution d’un café, d’un intérieur bourgeois avec des chaises gothiques, des teintures pourpres, une « soirée chez Liszt »….

La représentation du Millenium 1896 fait penser aux Expositions Universelles de 1900. Tout semble s’articuler : Le Monument du Millenium sur la grande place Hözök Tere, le château kitsch du Bois-de-Ville, les Bains Széchenyi. Tout s’inscrit dans un cercle bouclant la perspective d’Andrassy.

 

 

Expositions temporaires

la restauration de la ville après les destructions de la 2ème guerre mondiale.

Affiche , on aurait aimé une traduction!

L’autre : 100 ans de Propagande par l’Affiche Politique. Le graphisme des affiches communistes est familier, celui du parti chrétien, pétainiste avant l’heure, aussi. Mais il faudrait mieux connaître l’histoire récente de la Hongrie pour apprécier la suite.

 

affiche : couleurs hongroises!

Nous zappons l’exposition consacrée au roi Mattias Korvin et de ses représentations ultérieures. Nous sommes saturées.

 

 

 

 

Aquincum

CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

 

Romains à Aquincum

Aquincum , ville  d’Hadrien et de Trajan, peuplée alors de 60 000 habitants, fut la capitale de la Pannonie inférieure, près du mur d’Hadrien, aux confins de l’Empire. Détruite par les Goths en 270 puis en 376.

La ville antique s’étendait le long du Danube sur l’emplacement d’Obuda et le nord de l’île Marguerite. Les fouilles ont révélé une ville civile avec son forum deux thermes publics, des quartiers d’artisans, des villas. Plus au sud se trouvait le camp militaire. D’autres fouilles à Pest sur la place Marcius 15, montrent les vestiges de Contraquincum.

Les archéologues ont mis en évidence un système d’adduction des eaux particulièrement sophistiqué. Nous connaissons depuis longtemps le chauffage des thermes et les hypocaustes. Nous avons pu observer les égouts et le collecteur des eaux pluviales ruisselant au marché pour éviter les contaminations des eaux des thermes voisins.

 

La promenade est agréable sous un pâle soleil d’automne dans un site planté de beaux arbres aux feuillages roussis.

Des expositions temporaires très bien présentées : l’une sur le thème de la beauté et des soins est dédié à Vénus et à Hygiéa. Dans le musée, on peut suivre le travail des archéologues sur les différents sites de Budapest.

maquette de l'orgue hydraulique

Le Musée, très moderne, abrite les trésors d’Aquincum:verrerie et poterie, mais surtout un orgue hydraulique remonté autour de 1930, jolie maquette en bois. Les tubes métalliques ont été retrouvés dans la maison des pompiers voisine. L’orgue a été retrouvé parmi des outils de pompiers. Un diaporama raconte la découverte. Les charpentiers jouaient le rôle de soldats du feu. La salle voisine reconstitue la Maison du Proconsul  ou du Gouverneur décorée de mosaïques et de fresques colorées avec des statues de marbre. Ma préférée est la statue de Némésis.

Le retour par le HEV jusqu’à Batthyány puis par le Métro rouge jusqu’à Deák Ter et le bleu pour Ferenciek ter a pris une petite demi-heure.