EXPOSITION TEMPORAIRE AU MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE du JUDAÏSME
28 septembre 2016 – 29 janvier 2017

Je ne connaissais Schönberg que comme musicien. D’ailleurs, c’est France-Musique qui m’a donné envie d’aller voir l’exposition après une semaine autour de sa musique et celle de son cercle (dodécaphonistes : Berg, Webern) mais aussi Mahler et d’autres influences.
On entre dans l’exposition dans une galerie de portraits des familiers de Schönberg, peints par Schönberg lui-meme ou par Egon Schiele, Gerstl, Kokoschka…
Cette première salle a pour titre : Vienne un renouveau artistique
La vie artistique est brillante autour de 1910 à Vienne, Schönberg fréquente les plus grands, en 1911 il part à Berlin, pour revenir après un engagement dans l’armée autrichienne pendant la Première Guerrre mondiale, à Vienne d’où il s’exile vers les Etats Unis avec la montée de l’antisémitisme.
Schönberg, Kandinsky, convergences et recherches esthétiques
En 1911, Kandinsky correspond avec Schönberg, les recherches esthétiques des correspondances entre ouïe et vision sont fructueuses, pour illustrer cette collaboration, une salle est ornée de très petites pièces, gouaches, dessins, ou xylogravures.
Deux grands tableaux colorés de Kandinsky complètent cette collection.

A la Recherche de l’Oeuvre d’art totale : Gesamtkunstwerk
L’oeuvre qui synthétise tous les arts est peinture, musique mais aussi théâtrale et lyrique
Les salles suivantes présentent des aspects amusants des recherches de Schönberg : un livre d’enfant : La Princesse ,jeu de carte, méthodes graphiques d’enseignement de la musique, ou des correspondances dodécaphonistes et même un jeu d’échec à 4 joueurs, 4 couleurs et des figurines correspondant à la guerre moderne avec avions et sous-marins.

La fin de l’exposition met l’accent sur Judaïsme, identité et politique
Né dans une famille juive, Schönberg se convertit en 1898 au protestantisme et revient au judaïsme ; en 1933 il se re-convertit au judaïsme. Même avant ce retour, il a souvent utilisé des thèmes bibliques et son oeuvre Moses und Aron est un opéra témoignant de sa réflexion sur le judaïsme (extraits projetés) ainsi que ses oeuvres se référant à la Shoah.

L’exposition se termine par une série d’autoportraits et de tableaux sur le regard; peindre, l’âme avez-vous dit!
