Nessebar : Musée Archéologique

CARNET BULGARE

Le Musée archéologique se trouve  à l’entrée de la ville, près de la digue. Avec la réduction du billet combiné, nous faisons la dépense de l’audio-guide ce qui est une excellente idée.

Quand Nessebar était Messembria

Musicienne

La première salle est occupée par une maquette de la ville et une exposition temporaire «Musique et Danse dans l’ Antiquité » : terracottas de musiciens et d’acrobates, des vases grecs à fond noir.

Hécate à figure triple, protectrice des voyageurs était autrefois placée à un carrefour (statuette 30cm). Deux bas-reliefs présentent les stratèges de la ville procédant au sacrifice d’un bélier. Les boucliers sont accrochés au plafond ainsi que cuirasses, jambières et casques. Au dessus de l’autel cylindrique, une stèle montre les fondateurs de la ville (Marsias et ?)

4 Hydries de bronze servaient d’urnes funéraires. Deux portent des appliques d’une grande finesse. La plus belle figure Borée enlevant Oreithya (4ème siècle  av.JC) .

 

La ville de Messembria était riche : on a retrouvé des trésors composés de bijoux d’or magnifiques ; Les orfèvres thraces et grecs connaissaient  les techniques d’émaillage, de filigrane et de granulation. Les pierres dures taillées (Aphrodite et Athéna) étaient enchâssées dans un sertissage d’or.

Je remarque un récipient (genre cruche) avec la tête de Dionysos.

La collection numismatique témoigne également de la richesse de Messembria. Qui a battu monnaie depuis le 5ème siècle : oboles, drachmes, tetradrachmes, certains imitaient la monnaie d’Athènes (quelques fois avec des erreurs dans la graphie grecque)D’autres identifiaient la provenance de Messembria : tête casquée de Marsias (fondateur de la villeà sur l’avers, une roue avec l’indication META . les pièces romaines sont celle d’Hadrien (117-118), Caracalla(198-217) Septime Sévère(193-211) Gordianus et Tranquillina ???

Des poteries et des pierres tombales avec racontent l’histoire de Nessebar, sa conquête par les Bulgares, puis par les Croisés au 13ème siècle le retour à Byzance, entretemps les destructions par un séisme.

Au sous-sol, une collection d’icônes : comme en Crète, une école de peinture subsista sous la domination ottomane au 17ème-18ème

Sofia Petite rotonde et Musée archéologique

CARNET BULGARE

La Petite Rotonde dans la cour monumentale

Non loin de la rue Saborna, on accède par un passage entre un  restaurant grec et une banque, à la petite église Saint George « la Rotonde » cachée dans une cour monumentale bordée de bâtiments blancs de l’époque communiste. A l’arrière de la Rotonde, se trouvent des ruines romaines : hypocaustes de petits thermes (ou salle de bain privée).

Le porche du Ministère de l’Education, de la Jeunesse et de la Science fait communiquer la cour communiste à une place bordée par la Résidence et le Musée Archéologique. Le sol est pavé des fameux pavés jaunes(en ciment tout à fait ordinaire) qui interdisaient la circulation aux véhicules non officiels. Au centre de la place coule une belle fontaine.

musée archéologique

Le Musée archéologique est installé depuis 1879 dans la Grande Mosquée du 15ème siècle. Les collections sont impressionnantes mais la présentation manque de clarté. Des bornes interactives sont mises à la disposition du visiteur mais cela bogue. Je passe sans transition de la sculpture thrace à la sculpture grecque ou romaine. Tablettes votives ou stèles funéraires portent des inscriptions grecques ou latines (parfois les deux). Une épitaphe en latin se réfère à Serdica (nom romain de Sofia), c’est celle de Titus Decius ancien serviteur de Saint André. Des petits panneaux illustrent la mythologie : ici Héraclès se repose, là, le dieu Nil, plus loin Zeus et son aigle, je pourrai rester des heures à rêver de mythologie.

Certains bas-reliefs tranchent par leur originalité : ceux de Stara Zagora gravés sur du schiste rouge portant un aigle bicéphale, un lion, un pan, un flûtiste. Au dessus de l’escalier qui conduit à la galerie, bien abimé mais spectaculaire : Le Cavalier de Madara (8ème siècle) nous parle des khans bulgares, des steppes …

J’avoue avoir été distraite devant les fresques byzantines de la galerie. Les salles latérales ont éveillé ma curiosité. J’ai enfin trouvé la tête en bronze de Seuthès  qui a motivé notre voyage en Bulgarie après avoir visionné un documentaire sur ARTE. Les Thraces étaient de fameux orfèvres et fondeurs. Le trésor de Golyama découvert en  2004, d’autres tumulus ont livré des objets de bronze, d’argent ou d’or d’une qualité remarquable. J’ai aimé les deux rhytons d’argent à tête de bovins, la couronne en feuille de laurier d’or et le masque funéraire en or de Svelitsa.

les fresques de la coupole de l'église Saint Georges

A la sortie du Musée, il tombe quelques gouttes. Retour dans la cour de l’Hôtel Sheraton (alias cour communiste) pour voir l’intérieur de l’église Saint George avec les 3 ou 4 couches de fresques superposées qui s’enroulent autour de la coupole. Les enduits ottomans les ont cachés pendant plusieurs siècles et par conséquent protégés. Nous serions bien restées plus longtemps à détailler les registres : les prophètes, les anges et le Christ Pantocrator, mais la dame qui vend cierges et cartes postales et qui surveille qu’on ne prenne pas de photos a fermé prématurément (et même enfermé D qui en a profité pour faire des photos).

Budapest – Musée historique du château de Buda

CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008.


Lundi, tous les musées sont fermés sauf le Musée Historique situé au château.

Nous parcourons rapidement les salles du 3ème étage consacrées à la Préhistoire. A part quelques récipients originaux, coniques, c’est toujours l’âge du cuivre, l’âge du bronze. Poteries, bijoux…

Romains

Les Romains retiennent notre attention. Les cartes murales montrent bien les provinces romaines et le mur d’Hadrien qui justement fut gouverneur d’Aquincum. La verrerie est très sophistiquée. Un détail amusant : un sceau en forme de bottine ou de sandale. Sur la semelle le nom de la légion Adutrix (presque Astérix).
De belles cartes expliquent les Grandes Invasions : Huns Ostrogoths, Avars. Ces envahisseurs n’étaient peut être pas de bons artisans sauf en ce qui concerne la métallurgie : très fines plaquettes ciselées appliquées sur le cuir des rênes et les ceintures. On imagine les cavaliers richement harnachés.

 

Moyen âge, turcs

 

Curieusement, Moyen Age, Renaissance se télescopent dans les vitrines consacrées aux différents métiers. Illustrées avec des enluminures (fac similés) expliquées en anneaux bilingues hongrois-anglais) Des statistiques ont été établies par les historiens.
L’arrivée des turcs en 1526 apporte une nouvelle civilisation : céramiques de toute beauté, des maquettes montrent la coupe d’une mosquée ou des bains. Les Turcs de Soliman n’étaient nullement des barbares ! Leur mode de vie sophistiqué met un  point final au Moyen Age.

Habsbourg
L’arrivée du règne des Habsbourg à la fin du 17ème est curieusement illustrée par un tableau : le triomphe encastré dans la muraille ?
Les salles 18ème sont illustrées par des tableaux. Une salle baroque montre des anges musiciens comme ceux du buffet d’orgue de sainte Anne.

 

 Château de Buda:18ème, 19ème

maquette du Millenium 1876

 

Le 19ème siècle avec le personnage de Széchenyi  marque un autre tournant. Un mur entier est consacré à des représentations des inondations du Danube. Une des gloires du Comte est d’avoir domestiqué le fleuve.
La vie quotidienne du 19ème siècle est racontée en détail : vitrine d’une boutique de mode, reconstitution d’un café, d’un intérieur bourgeois avec des chaises gothiques, des teintures pourpres, une « soirée chez Liszt »….

La représentation du Millenium 1896 fait penser aux Expositions Universelles de 1900. Tout semble s’articuler : Le Monument du Millenium sur la grande place Hözök Tere, le château kitsch du Bois-de-Ville, les Bains Széchenyi. Tout s’inscrit dans un cercle bouclant la perspective d’Andrassy.

 

 

Expositions temporaires

la restauration de la ville après les destructions de la 2ème guerre mondiale.

Affiche , on aurait aimé une traduction!

L’autre : 100 ans de Propagande par l’Affiche Politique. Le graphisme des affiches communistes est familier, celui du parti chrétien, pétainiste avant l’heure, aussi. Mais il faudrait mieux connaître l’histoire récente de la Hongrie pour apprécier la suite.

 

affiche : couleurs hongroises!

Nous zappons l’exposition consacrée au roi Mattias Korvin et de ses représentations ultérieures. Nous sommes saturées.