Loti est mon compagnon de voyage, avant de partir : pour rêver, à mes retours pour rêver encore….
Devant le grand Angkor Vat j’ai été comme empêchée d’écrire, stupéfiée.
Comment décrire la splendeur ? Platement, ou copier le guide…
Je préfère citer Loti
« Et plus loin, au delà des eaux stagnantes, voici des tours en forme de tiare, des tours en pierre grise, de prodigieuses tours mortes qui se profilent dans le ciel pâli de lumière! Oh! Je les reconnais tout de suite, ce sont bien celles de la vieille image qui m’avait tant troublé jadis, un soir d’Avril dans mon muséee d’enfant….. »
« ces enceintes colossales et ces tours, qui viennent de nous apparaître comme quelque mirage de la torride chaleur, ce n’est pas la ville-même mais seulement Angkor-Vat…. »
« Pour conduire à la basilique-fantôme, un pont des vieux âges construit de blocs cyclopéens traverse l’étang encombré de roseaux et de nénéuphars ; deux monstres, rongés par le temps et tout barbus de lichen, en gardent l’entrée; il est pavé de larges dalles qui penchent par place, on le dirait crouler dans l’eau verdâtre. Au pas de nos boeufs, nous le traversons, presque endormis; à l’autre bout s’ouvre une porte, surmontée de donjons comme des tiares et flanquée de deux gigantesques serpents cobras qui se redressen, éployant en éventail leurs sept têtes de pierre. »
« je monte sans hâte, éclairé par un soleil d’éblouissement et de mort. Oh! combien de symboles effroyables, échelonnés sur cette pénible route ascendante! partout des monstres, ds combats de monstres ; partout le Naga sacré, traînant sur les rampes son long corps onduleux, puis le dressant en épouvantail ses sept têtes vipérines! Les apsâras, qu’elles sont jolies et souriantes sous leurs coiffures de déesses, avec pourtant toujours cette expression de sous-entendu et de mystère qui ne rassure pas….. »
C’est bien publié et c’est un beau billet; Il y a bien longtemps que je n’ai pas lu du Loti!
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