Avant notre voyage , je n’avais jamais entendu parler du Ramayana. La découverte de la fresque à la Pagode d’Argent de Phnom Penh fut un enchantement.
Rama à la Bataille de Langka
Prun, à Angkor-Vat fut un merveilleux conteur devant les bas reliefs. La bataille de Langka, l’épreuve du feu….tout était sculpté sur les murs de la galerie ou sur les frontons du Banteay Srei.
C’est fortuitement, grâce à une amie parisienne, que j’ai appris que le Ramayana se dansait .
Et comme le hasard fait bien les choses, j’étais justement en train de lire Le Roi Lépreux de Pierre Benoit :
« Bientôt, nous atteignîmes au bout de la chaussée, le portique ouvert sur les ténébres béantes du Grand Temple. C’est là que le spectacle allait se dérouler. Des ombres grouillèrent autour d’un cercle de cinquante pieds de diamètre d’un cercle formé par des enfants nus accroupis en rond. Chacun d’entre eux tenait entre les genoux une torche embrasée……
….vous savez que les dansees auxquelles vous allez assister sont la paraphrase vivante du Ramayana, de même que tout près d’ici, les splendides bas reliefs du premier étage d’Angkor-Vat en sont la paraphrase pétrifiée….
Chut! Attention! Voici la flûte et les xylophones qui nous annoncent l’entrée de la belle Sita…
Ebloui, je regardais la merveilleuse petite idole. Dominé par la t^te droite et dédaigneuse que coiffait le mokot en forme de pagode à longue pointe d’or, le corps n’était qu’une ondulation scintillante de pierreries. Dans l’immobile blancheur du visage, une blancheur impressionnante quasi-chimique, sous les sourcils prolongés au pinceau, sur les lèvres sanglantes, je cherchais vainement la trace de mon sourire de l’avant-veille…
…dans la forêt enchantée de Dandaka, la pricesse fait son entrée douloureuse. Elle songe aux malheurs de son époux, le divin Rama. Ses suivantes bien-aimées participent silencieusement à sa peine. aussi chaste que belle, elle repousse les anvances d’un jeune prince qui a le mauvais goût de choisir une telle minute pour
se venir à ses yeux se déclarer son amant
Il s’en va despéré, et Sita demeure seule. Ah! princesse, alors que on époux, le divin Rama à la face verte, se trouve si loin au fond des forêts, occupé à protégéer les faibles et les opprimés contre les uppôts du Roi Ravana….Ravana le Roi des Géants, enfin…
Ravisseur de la belle Sita, le Roi des Géants, à pas menaçants pénétrait dans le cercle. Un frisson de tereur parcourait l’assistance. maintenant la lutte s’engageait entre lui et l’allié de Rama, Hanuman, Général des Singes, et c’était un extraordinaire duel rythmé avec de petites épes fulgurantes. Sous l’effroyable masque aux sourcils rouges, aux dents menaçantes, on voyait haleter à travers l’étoffe la fine gorge de la ballerine qui personnifiait Ravana…. »
les démons de Ravana
Ces fresques sont tout simplement éblouissantes, c’est une découverte pour moi, magnifiques et le lien avec Pierre Benoît est excellent, c’est un des premiers écrivains que j’ai lu quand j’ai pu m’acheter mes premiers livres de poche
J’aimeJ’aime
@Dominique : moi aussi j’ai acheté les livres de P Benoit en livres de poche étant très jeune. mais ce qui m’intéresserait c’est ce que tu en penses maintenant (peut être es-tu très jeune?). Est ce que tu trouves que cela tient encore bien la route?
J’aimeJ’aime
Très agréable série d’articles. merci
J’aimeJ’aime
Adeptes de l’histoire, votre voyage en Cambodge est tout simplement magnifique. Vous les illustré merveilleusement bien avec ses fresque hors pairs. Merci beaucoup pour ce petit voyage en image 😉
J’aimeJ’aime