palazzo d’Accursio
Premier objectif : la Piazza Maggiore
Facile, la Strada Maggiore y conduit.
Débarrassées de nos valises nous pouvons admirer les chapiteaux des arcades, tous différents, nous glisser sous des porches, découvrir des courettes ou de vastes passages protégés par les cancelli de fer forgé. La colonnade devient plus aérée, les colonnes plus fines divisées en deux avec une impression de légèreté, le long de l’immense église de Santa Maria dei Servi .Sur les murs extérieurs, des lunettes peintes mais très noircies m’intriguent. Le parvis est une jolie place carrée toute simple entourée de cette colonnade.
Deux tours Garisenda (47m) et Asinelli (97m) datent de l’époque des guerres entre Guelfes et Gibelins. Tours de prestiges comme nous en avons vues à San Gimigiano en Toscane. Mais elles semblent différentes dans une grande ville !
Le palais gothique de la Mercanzia est à angle aigu sur une placette. C’était la maison des marchands. Mélange de brique rouge et de marbre blanc. Les fenêtres gothiques soulignées de blanc et le balcon à balcaquin sont très élégants.
Mercanzia vue de la tour
Par la Via Caprarie puis Grafici, on débouche sur la Piazza Maggiore. Pas de chance, la Basilica San Petronio est en restauration sous des bâches. En face le Palazzo del Podesta surmonté d’une tour carrée semble au milieu de la place. C’est derrière qu’est caché l’Office de Tourisme. Le Palazzo d’Accursio siège de l’Hôtel de Ville est monumental, en face les Palis des Notaires et des Changeurs ont de belles façades régulières.
Nous trouvons une table libre à la terrasse d’ café au coin de S. Petronio et je fais tranquillement le tour de la place. Mon attention est attirée par des détails annexes 2011 célèbre les 150 ans de l’Unité italienne: une petite exposition sur le thème du Risorgimento dans les livres d’enfants. Je trouve une plaque, monument aux morts à Corfou et Céphalonie.
La Fontaine de Neptune de Giambologna curieusement représente le Pape, en Neptune, dominant les eaux, 4 angelots figurent les 4 grands fleuves alors connus : le Gange, le Nil, l’Amazone et le Danube. Des tétons de la poitrine des femmes jaillissent 4 jets d’eau.
Neptune
Les boutiques sous les arcades sont très attirantes. L’extérieur un peu vieillot de « Veronesi e Fratelli » me plait. Les articles en vitrine sont à la pointe de la modernité : chaussures de luxe, très belles et faciles à porter, blouses et robes merveilleuses mais inabordables. On vend des gants de peau de toute taille et couleurs. Continuant les arcades j’arrive au Palazzo dell’Archigimnasio, siège de l’Université jusqu’en 1863. La cour est décorée à l’excès de sculptures blasons, fresques, entassés qui se chevauchent. Cette surabondance éclectique m’étourdit.
Palazzo dell’Archigimnasio
Nous faisons un détour pour voir la façade de la maison de Farinelli, façade jaune très simple dans une rue voisine.
L’immense basilique S. Petronio est une église gigantesque, rouge et blanche à l’intérieur, brique et marbre. Au sol, le cadran solaire de Cassini , protégé par une plaque de verre mesure 67 m. Comment fonctionne un cadran solaire à l’intérieur d’un bâtiment ? Ce n’est pas la seule attraction astronomique : dans une chapelle se trouve un pendule de Foucault qui me rappelle le roman d’Umberto Eco lu autrefois qui m’a laissé un souvenir embrouillé.
Charles Quint fut sacré dans cette église par le Pape.
Chaque chapelle possède un décor différent, explications en italien, boîte à sous 0.20€ pour l’éclairage. Négligeant une Pieta et Saint Jérôme signalés par le G. du Routard, je m’attarde à la Chapelle des Bolognini décrite par un audiovisuel en français (1€) à ne pas négliger. Cette chapelle est une merveille : la fresque du Jugement dernier est très belle œuvre de Giovanni da Modena 15ème siècle. Comme d’habitude le Paradis est moins drôle que l’Enfer. Les saints sont alignés sagement. Sous le Christ ans une mandorle, Lucifer, énorme et poilu ressemblant à un ours noir avale les pêcheurs de ses deux bouches (la 2ème pelvienne, le Diable ne peut pas se reproduire et n’a pas de sexe). En face le mur est dédié aux Rois Mages qui à la fin repartent curieusement en bateau. Toute admirative des fresques j’avais oublié le polyptique et les beaux vitraux.
Quittant la Piazza Maggiore par une arche sous le Palais des Changeurs nous empruntons la Via Clavature très animée avec ses tables de restaurants et retrouvons la place de la Mercanzia à l’angle des via Castiglione et Santo Stefano
Bonjour !
Je vais bientôt me rendre à Bologne pour y passer la journée et je me demandais si tous les lieux, bâtiments et places que vous citez sont proches les uns des autres ? Je me demandais également dans quelle chapelle se trouve le pendule de Foucault ?
Merci beaucoup !
Justine
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tout est dans un périmètre très restreint , mais si tu veux tout voir en un jour tu devras passer d’un endroit dans un autre sans pouvoir t’arrêter. le Pendule de FOUCAULT est dans la grande basilique S Petronio
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