LIRE POUR VILNIUS
Vilnius s’enorgueillit d’être le lieu de naissance de Romain Gary en 1914. une statue a été érigée et signalée dans les promenades de l’office de tourisme. Le petit garçon de la Promesse de l’Aube regarde la fenêtre de sa Valentine pour qui il a ingéré une chaussure en caoutchouc. J’ai été rendre visite à la statue et me suis promise de lire le livre au retour.
Quelle est cette promesse? Celle de la mère de Romain enfant qui lui promet qu’il deviendra célèbre, violoniste comme Yehudi Menuhin ou Yacha Heifetz? ou écrivain comme Tolstoï ou Gorki au moins Ambassadeur de France.
Ou la promesse de l’enfant à sa mère de rapporter la gloire à cette mère qui lui a tout donné. Au moins le tournoi de Ping pong de Nice de 1932.
Une autre promesse – tenue – m’a émue, celle au gentil voisin qui lui donnait des rahat loukoums et qui lui demanda de dire qu’un juif du nom de Piekielny vivait au 16 de la rue Grande-Pohulanka à Wilno quand il serait diplomate…Sa Majesté la Riene Elizabeth, l’ONU, le monde entier l’a entendu proclamer.
Trois parties dans le roman, la première raconte l’enfance, à Wilno alors polonaise , Varsovie, elle est pleine de verve et d’exotisme, la seconde l’adolescence à Nice, la troisième se passe pendant la Seconde Guerre mondiale, aviateur, résistant, gaulliste. j’ai moins aimé la troisième où le personnage de la mère n’apparait qu’en filigrane dans l’inconscient du fils. les faits de guerre m’ennuient même si Romain Gary raconte avec distanciation ses faits de guerre.
Lire pour Vilnius?
Peut être, quoique l’univers de Romain Gary se limitait à sa cour de la rue Grande-Pohulanka… qu’il était instruit par différents professeurs et que sa mère lui racontait plus une France de son invention où Victor Hugo avait été Président de la République…vilnius, alors s’appelait Vilno et semblait bien provinciale…