JUMELAGE CRÉTEIL/POBE
Mozart à la récré
Nous arrivons au CEG1 pendant la récréation. La cour est pleine. Une musique sonorise la récré. Nous reconnaissons Nana Mouskouri. C’est le surveillant général qui choisit le CD. On nous fait entrer dans le bureau du Principal, aussi jovial qu’à la première rencontre, mais très affairé. La fin de la récré est annoncée par Mozart.
En classe
Romain nous introduit dans la classe des 4ème1 où se déroule le cours d’Anglais. Les élèves se lèvent et chantent la chanson qu’ils ont écrit pour nous :
« Nous sommes les élèves du CEG Pobé, soyez les bienvenus. Chers Cristoliens, chers gens de Fefa, soyez les bienvenus ! ».
Comme nous, ils portent le T-shirt orange avec l’Aigle Bleu, leur tenue de sport.

Aux murs de la salle
La salle est nue comme toutes les salles du collège, colorée par la poussière rouge.Seules quelques feuilles blanches ont été collées:
La maxime de la semaine est affichée :
« N’ATTENDS RIEN DE PERSONNE, COMPTE SUR TOI-MÊME CAR SI LE PARTAGE DEVAIT ÊTRE FAIT PAR L’HOMME TU N’AURAS JAMAIS TA PART. »
Sur une poutre, à la craie :
« L’ECHEC N’EST PAS AU PROGRAMME CETTE ANNEE ! ».
D’autres inscriptions sibyllines : « CONGO ! CONGOLAIS ! » (???)
La feuille avec la liste des élèves pour la corvée de balayage.
Pédagogie expérimentale
Les tables sont en nombre suffisant mais on les a regroupées par paquets. 4 à 6 élèves sont assis perpendiculairement au tableau. L’effectif est à peine(!) d’une trentaine d’élèves, silencieux et calmes. mais ils se déplacent parfois et se parlent doucement en suivant à plusieurs sur le même polycopié. Je suis assez étonnée de ce fonctionnement. Romain nous expliquera plus tard que la 4ème M1 est une classe expérimentale où l’on met en œuvre une pédagogie active. Les enfants travaillent en groupe. La disposition des tables et le « petit effectif » doivent favoriser les échanges entre les élèves « un peu comme chez les scouts » précise Romain qui me regarde, se souvenant que j’ai, moi aussi, été éclaireuse dans ma jeunesse.
Cours d’anglais
Le jeune professeur d’Anglais est imperturbable. Notre arrivée ne modifie en rien le déroulement du cours qui est la correction des compositions semestrielles. Mariette, une élève volontaire, écrit la correction au tableau que l’enseignant a soigneusement divisé en trois colonnes. Un élève lit le texte d’une dizaine de ligne. Sa voix est inaudible, son accent africain est étrange à nos oreilles. Je n’y comprends rien ! Je m’intègre donc à un groupe d’enfants pour pouvoir suivre sur le polycopié.
Deux exercices de compréhension de texte, rien de bien méchant ! Les élèves sont volontaires pour répondre:
– « Moi ! Monsieur ! »,
Ils lèvent la main vers l’avant. L’élève désigné pour répondre se lève.
Lorsque vient l’exercice de conjugaison avec des difficultés dans la concordance des temps, les réponses se font plus rares. Enfin, une fille trouve la solution. Le professeur d’un geste déclenche des applaudissements et un ban sonore retentit accompagnés de gestes éloquents. L’élève félicitée se contente de sa gloire. Le calme revient immédiatement dans la classe.
La correction achevée à l’oral, le professeur s’assied à une minuscule table dans un coin et laisse le temps aux élèves pour recopier. Nous sommes tous admiratifs devant le calme des enfants. Nous n’avons jamais entendu l’enseignant forcer sa voix. Tous paraissent bien motivés même pendant cette correction aride.
Il y a quand même un puni. Seul, juché sur une table de côté. Pourquoi l’a-t-on isolé ? Il est arrivé en retard.
Nous aimerions récolter les lettres et aller voir la 4èmeM2 dans la salle voisine. Le professeur distribue ses copies sans se soucier de nous, puis permet, seulement ensuite, aux élèves de nous remettre ce qu’ils ont préparé.
70 élèves au cours de maths

En 4ème M2, c’est très différent. Près de 70 élèves sont assis face au tableau. Certains se tassent à 3 sur un banc de 2. Ce n’est pas une classe expérimentale c’est de la pédagogie traditionnelle. Ici, aussi correction de l’examen, mais en maths. Le tableau est couvert de factorisations et de fractions. Je ne suis pas sûre que les 3èmes de chez nous arriveraient à calculer aussi vite que les béninois. Nous attendons en compagnie de Romain, parmi les enfants sages, la fin de l’heure pour emporter nos lettres.
Hello,
bravo pour ce blog très intéressant !
bon week end
J’aimeJ’aime
Vraiment, je suis très content de revoir cette image de mon enfance. Je fesais partir de ses élèves de la 4ème2
wilfrid odjougbélè Fachinan
J’aimeJ’aime
Après douze année qu’on s’est vu dernièrement, j’ai bien envie de reprendre contact avec madame Miriam Panigel, revoir tous les correspondants qui écrivaient avec mes amis de classe du CEG 12 PObè en 2006-2007.
J’aimeJ’aime