SAISON INDIENNE
Rabindranath Tagore a hanté ma saison indienne : scénarios de Satyajit Ray,contemporain de Gandhi, inspirateur des chanteurs Bauls, et référence de nombreux écrivains indiens que j’ai lus. J’ai quelquefois une certaine timidité envers les monuments de la littérature: Tagore est Prix Nobel 1913, appréhension, serais-je capable de comprendre, d’apprécier?
Tagore, le peintre, m’a éblouie, dans ses couleurs et il n’est peut être pas indifférent que le livre s’ouvre ainsi :
« Je ne sais qui peint des images sur les écrans de notre mémoire, mais à coup sûr, ses tableaux sont des œuvres d’art. Il ne reproduit pas machinalement tout ce qui se passe. Il prend et laisse ce qui lui plait, agrandit ou diminue les évènements, sans scrupule, il relègue au second plan ce qui se trouvait au premier et met en vue ce qui se cachait en arrière; en un mot, son œuvre est celle d’un peintre et non d’un historien…. »
Ne pas extrapoler trop! les tableaux de l’exposition(1930) sont largement postérieurs à l’écriture de ce livre(1912).
Tagore raconte ses souvenirs d’enfance et de jeunesse à Calcutta, ses premiers voyages jusqu’en Himalaya avec son père, ses études à Londres à 17 ans et le début de sa renommée d’écrivain.
Rabindranath Tagore aurait peut être pu croiser Kim à bord du train qui le conduisait en Himalaya? Il ne se seraient sans doute pas vus! Kim vivant comme les indiens de basse caste, hantant les bazars et la jungle, tandis que Tagore, le bramine, a passé son enfance confiné dans un palais instruit par de nombreux maîtres de culture classique, de bengali ancien, de sanscrit écrivant en vers dans un style antique, des demandes les plus triviales (comme la demande de prêt d’un livre). Les mystères que l’enfant a déchiffré ne sont pas des messages codés des militaires, mais plutôt la poésie des livres anciens inaccessibles. Son imagination comble les passages obscurs entre les mots qu’il comprend, il voit dans cette lecture une grande poésie.
L’enfant confiné dans des appartements sous la « servocratie » des domestiques acquiert un sentiment très aigu du « dehors et du de-dans », contemplatif, il découvre des charmes insoupçonnés à un bassin, au fleuve, à un jardin à moitié sauvage qui lui fait un effet de jardin d’Eden. Cette conscience de l’enfermement a sans doute présidé à son souci de l’enfermement des femmes dans La Maison et le Monde (je viens de visionner le DVD)
Plus tard, le jeune homme, avec ses frères montent une société patriotique secrète dont l’activité principale se résume à des pique-nique s dans des propriétés délaissées par leurs occupants… Bien que bercé en bengali et même en sanskrit, ayant étudié les épopées traditionnelles et la musique hindoue, il analyse aussi ce que les lettrés bengalis de sa génération doivent à Shakespeare ou à Byron.
Plus qu’à Kim, je pense au jeune Chateaubriand…
Mais quand pars-tu en voyage? je pensais que c’était cette semaine?
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Hello,
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de beaux souvenirs !
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Bien amicalement
Joelaindien
messouvenirs-vacances@yahoo.fr
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