De la Forêt Fouesnant à Concarneau

CARNET DE LA FORET FOUESNANT

Carte IGN O519ET – 12km 3h

Pluie du matin n’arrête pas le pèlerin, ni le breton : l’employé communal n’a pas pris la peine d’enfiler un ciré ou un imperméable, il vaque à ses occupations en pull marine. Je troque tennis contre chaussures de marche montantes Goretex, déploie ma cape.Je me lance  malgré le grain et descends sur la grève  pour m’apercevoir que c’est glissant et que je ferais mieux de chercher le GR.

Un panneau détaille la flore halophyte : j’apprends enfin  le nom de ces plantes basses aux feuilles bleutées : l’obione. Les golfeurs du Golf de la Forêt swinguent tranquillement sous le grand parapluie, les joggers courent. Personne n’a l’air dérangé par la pluie.

Port La Forêt, le soleil brille à nouveau. C’est une vaste marina, très moderne, avec de nombreuses passerelles et de très gros voiliers. L’un des plus gros s’appelle Caliban4 appartient-il à un anglais ou à un shakespearien breton ? C’est le port des  géants des mers. Vendée Globe oblige, ils sont partis. La supérette propose des brunches avec  assiette d’huitres ou plateaux de fruits de mer. Je me sens étrangère à cette société des plaisanciers, comme téléportée dans un autre monde que je traverse au pas de course.

algues vertes sur la plage de Kerleven

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La plage de Kerleven est encore presque vierge de constructions. Au milieu, un restaurant, maison bretonne peinte en jaune. La grève est couverte d’algues vertes.  les promeneurs sont avertis que les laitues de mer, en grande quantité,  se décomposent en donnant un gaz toxique H2S dont je connais l’odeur épouvantable. C’est tout à fait supportable,  je marche sans trop me soucier des émanations. Tout de même, tout ce vert me fait réfléchir. Ne peut-on pas le ramasser pour le valoriser?

Le sentier monte sur les rochers. Les champs de maïs sont minables, à peine un mètre de haut, feuilles toutes desséchées, épis rongés. Que leur est-il arrivé ? Un roulement impressionnant se fait entendre : une machine  ramasse les pommes à cidre. Des branches entières sont à terre, élagage ou passage de la machine ? Je traverse un camping,  mobile-homes de plastique blancs aux faux volets verts ou bleus tous pareils. Pas trop laid hors saison.  L’été, il doit être surpeuplé. Je longe un Saint Laurent minuscule, à peine visible dans son anse vidée par la basse-mer. Trois  hérons s’envolent. Les bords de l’anse sont escarpés, le sentier fait des montagnes russes dans la forêt, Châtaigniers, houx et chênes sont si denses que j’entends la pluie sans la sentir. Un écureuil roux très foncé grimpe un tronc à quelques pas de moi, fasciné par le pic épeiche au dessus de lui. Qui craindre, le pic bruyant ou la promeneuse? L’écureuil hésite.Peut être ne m’a-t-il pas vue?  Le pic si, qui s’envole, laissant la voie libre au rongeur. Au fond de l’anse Saint Laurent la route passe. Au parking un écriteau indique» Les Sables blancs 5km » mon téléphone refuse de fonctionner. Je presse le pas . Je n’arriverai pas à Concarneau avant midi et demie. Le sentier est très bien entretenu, peu balisé,  mais impossible de se perdre . Il s’engage dans une deuxième anse, anse Saint Jean, le ruisseau  est encore plus petit que le Saint Laurent. La mer maintenant emplit l’estuaire avec grand fracas, les hérons, aigrettes sont  remplacés par les mouettes et les goélands. L’arrivée à Concarneau se fait entre deux haies taillées. Les joggers sont nombreux ainsi que les promeneurs de chiens.

Au dessus de la Plage des Sables Blancs, un joli coin pique-nique a été aménagé, nous nous y installons pour les hors d’œuvre de pâté et d’andouille. Le vent a forci. Il fait froid. On terminera le repas dans la voiture . Nous ne sommes pas seules, tout le front de mer est occupé par les gens qui déjeunent.

le beffroi

Un rayon de soleil pour visiter la Ville Close de Concarneau.  Le beffroi avec son horloge, son cadran solaire, et sa girouette en forme de bateau. Passé le porche, on entre dans une petite cour triangulaire entre la Maison du gouverneur et la tour du Major(1691). La visite des fortifications commence dans la tour du Gouverneur puis se poursuit sur les remparts d’où on a une belle vue sur le port et sur l’arrière des  maisons aménagé en terrasses originales. D’autres tours sont encore visibles : la Tour du Vin, la Tour de la Fortune,

montée sur les remparts….

… Deux rues  sont bordées de boutiques à touristes, jolies à défaut d’être originales. J’en ai un peu assez des marinières à rayures, des biscuits dans les boites en fer décorées, des gadgets vintages, ou des bonbons multicolores, les mêmes sur tout le littoral.

 

 

 

 

 

La place Saint Guénolé est ornée d’une curieuse fontaine où sont empilés des animaux, un crocodile, une tortue. Les maisons sont belles, on s’y arrête un moment.

place saint Guénolé

Il faudra revenir pour le Musée de la Pêche et le Marinarium un jour de pluie.

La mer a complètement envahi la Plage de Sables blancs, les algues sentent vraiment mauvais. On rentre au gîte.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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