Désir et volupté – à l’époque victorienne – à Jacquemart-André

LE MONDE EN EXPOS

les roses d’Héliogabale Alma-Tadema

Victoriens ou Préraphaélites?

Ces peintres ne correspondent pas au stéréotype « victorien » qui me vient à l’esprit, puritanisme, bourgeoisie conquérante, impérialisme… je découvre la Fraternité des Préraphaélites fondée en 1848 par Hunt, Millais et Rossetti. Je connais de nom cette école et une image : la célébrissime Ophélie de Millais. que Claudialucia a chosie pour illustrer les sonnets de Shakespeare.

Cette école picturale  destinée à renouveler la peinture anglaise au milieu du 19ème siècle n’a existé que quelques années alors que l’exposition de Jacquemart André  couvre une période plus longue débordant un peu sur le 20ème siècle, elle rassemble un assez grand nombre de peintres : Alma-Tadema, Moore, Leighton, Waterhaouse et Godward… et d’autres.

Leighton : jeune fille grecque ramassant des galets (détail)

En commun, une recherche esthétique autour de la figure de la Muse, souvent dévêtue, drapées à l’antique, loin des rigides corsets des Anglaises contemporaines des peintres. Une grande attention  est prêtée aux détails des décors naturels. Les fleurs se détachant au premier plan éclipsent parfois le sujet. Comme ces Anglais peignent bien les fleurs! L’image est soignée, les peintures, souvent des huiles sur bois ou des aquarelles sont d’une technique éblouissantes, les plans se détachent avec un relief photographique – il est vrai que la photographie venait d’être inventée – le rendu des tissus et des draperies est impressionnant. Beauté parfois formelle, loin de l’idéal des peintres italiens d' »avant Raphaël » beaucoup plus sincères et plus émouvants.

 

J’ai préféré les sujets antiques « à la grecque » ou « à la romaine » aux illustrations moyenâgeuses. Je ne suis pas du tout sûre d’apprécier le « désir » dans ces nymphes trop sages et trop belles, la volupté résidait peut être plus dans l’évocation florale de la nature que dans la nudité voilée des chastes baigneuses…

Une bien jolie expo!

et dans un Musée si agréable, ne pas passer devant la peinture italienne sans s’arrêter.

 

 

Préraphaélites

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

9 réflexions sur « Désir et volupté – à l’époque victorienne – à Jacquemart-André »

  1. J’ai vu une affiche dans le métro vendredi et me suis dit que cette expo pourrait m’intéresser .. et j’aime bien Jacquemart André (et son salon de thé) même s’il y a souvent trop de monde.

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  2. Je viens à Paris à la fin du mois d’Octobre-début Novembre. Cette expo y sera encore. J’irai donc la voir! J’ai vu qu’il y avait de nombreuses expos géniales. On va faire le plein. On te verra peut-être? ou tu seras partie vers d’autres cieux, je crois??

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    1. @claudialucia: Pendant les vacances scolaire nous partons à la mer en Gironde mais nous serons de retour le 1er novembre.
      Si tu as peu de temps va voir Braque! J’irai bien voir Frida Kalho, cela vous tente?

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