Un après midi à la plage : plages de Pallau et d’Arzachena

CARNET SARDE 

 

Capo del Orso
Capo del Orso

Vers 15h nous abordons la partie balnéaire de la journée : l’exploration des plages de Palau réputée  pour ses côtes magnifiques en face des îles de la Madeleine. Nous allons rendre visite à l’Ours du Cap de l’Ours, rocher énorme connu depuis l’Antiquité comme amer pour les marins et cité par Ptolémée.

Pour la baignade, premier essai à Cala Capra toute petite crique au pied de l’Ours. Une route très soignée serpente dans une résidence très chic avec des parkings ombragés et numérotés, des massifs de bougainvilliers et des palmiers cachant les villas invisibles. Au bord de l’eau, un gardien de parking très stylé aux allures de majordome ou de réceptionniste de palace, nous fait comprendre très poliment qu’il est impossible de garer la voiture. Calme et volupté sur le bord de la petite plage (bien peuplée) parasols tous pareils et bambins pataugeant dans l’eau limpide.

Porto Mannu : on traverse une nouvelle résidence (un peu moins chic ?) pour aboutir à un vaste parking. Coup de chance : une famille remballe son matériel et libère un emplacement. Une allée conduit à la plage  50m plus loin. La plage est partagée en deux, à droite parasols bleu marines, lits alignés pelouse verte et beaucoup d’enfants, à gauche une plage moins aménagée avec quelques rochers, des tamaris, des parasols multicolores et sièges de plage, aimable désordre. La baie est bien abritée par la Punta Bianca et le Golfo del Saline et en face les îles de la Madeleine. Le vent lève quelques rides à la surface de l’eau, rien de méchant. De très gros yachts sont à proximité. Comme d’habitude, je longe les bouées parallèlement à la plage éprouvant le grand plaisir d’être assez loin de la foule, de nager seule mais dans un espace sécurisé. Je croise deux jeunes sur un matelas pneumatiques et un homme d’un certain âge. C’et tout ! Je regarde le paysage, les rochers de granite sans me lasser. Les jolies villas au toit de tuiles brunes presque plats s’intègrent dans la colline sans que rien ne dépasse si ce n’est la touffe d’un palmier ou la tache violine d’un bougainvillier trop vif. Ces villas, bien construites, pas choquantes, jolies mais bien présentes m’agacent. Quand nous les avons traversées j’ai remarqué les poubelles du tri. Parce qu’on trie beaucoup en Sardaigne. C’est même une véritable obsession. Partout sont alignés les containers en plastique multicolore, jaune papier, vert le verre, bleu les plastiques, grise alu, brune….Il faut un mode d’emploi que personne ne nous a donné. Ploucs, nous ne savons que faire des reliefs du pique-nique ni des pelures d’oranges du petit dèj. Il faudrait les sacs spéciaux  biodégradables pour « umido », les ordures organiques. Nous utilisons les sacs des légumes des supermarchés. Nous avons tout faux ! Tandis qu’ici chez les riches, on trie au risque de voir les poubelles dépasser. On brûle du carburant dans les Porsche Cayenne ou les grosses Mercedes, mais on trie ! On a la clim, mais on trie ! On bétonne écolo. Je ressasse ces pensées en nageant.

 

Nous cherchons d’autres plages. Plusieurs criques minuscules sur le bord du Golfo del le Saline. Des voitures stationnent sur les deux côtés de la petite route. Chaque fois qu’il est possible de descendre , une famille a planté son parasol, un pêcheur ses cannes. Le vent souffle. Il fait un peu frais après mes exploits de tout à l’heure.

On arrive à Cannegione qui dépend d’Arzachena : longue plage plate, restaurants lettini, vraiment beaucoup de monde. Peut être simplement parce que c’est dimanche 17h. Peut être lundi ce sera désert. Retour par la montagne parsemée de rochers granitiques, parcours très pittoresque sous la belle lumière de la fin de la journée.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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