Lanzarote J6 – parc des Volcans

CANARIES 2015 

Parc des volcans
Itinéraire du J5 : Parc des volcans, La Geria, El golfo Salines

 

timanfaya

Départ très tôt à 8h15 pour arriver les premières à ‘ouverture du parc. A 9h, s’ouvre la barrière de la route qui conduit au Parc de Timanfaya, le volcan entré en éruption en 1730 ? Le parc s’appelle aussi Montanas del Fuego. La route traverse un immense champ de lave AA correspondant à une surface très irrégulière où la croûte superficielle de la coulée s’est solidifiée très rapidement, fracturée, hachée en écailles plantées à la verticale ou dans le plus grand désordre.

 

La petite route monte  au point de départ des autocars sur une éminence où est édifié un magnifique restaurant dessiné par César Manrique : El Diabolo – le petit diable est aussi la mascotte du Parc.

Faisons un petit geyser!
Faisons un petit geyser!

Dès notre arrivée, les Rangers du parc – chaudes parka et passe-montagnes – nous font garer et nous accueillent. Le prologue à la visite st une démonstration que le volcan respire encore, que le magma est proche et que le sous-sol est brûlant(Dommage qu’il ne nous réchauffe pas, il fait un vent glacial). Le garde me donne dans la main quelques graviers pris par terre, ils sont tièdes ! Des buissons épineux bien secs attendent d’être tassés dans un creux profond de moins d’un mètre, ils s’enflamment instantanément. Puis c’est un seau d’eau qu’on déverse dans un tube fiché dans le sol.

Pfffuuuttt!!!!
Pfffuuuttt!!!!

Le jet de vapeur fuse à grand bruit. On passe au restaurant voir le barbecue naturel où cuisent en robe des champs de grosses pommes de terre et des demi-poulets rôtissent à la géothermie.

Barbecue géothermique
Barbecue géothermique chez El Diabolo

Nous sommes arrivées les premières, occupons le premier rang dans le premier car qui démarre ; le spectacle est grandiose. Le grand car se faufile sur le fin ruban de goudron avec dextérité. Une bande sonore (espagnol-anglais) raconte l’éruption de 1730, lisant le témoignage du curé de Yaiza. La musique dramatique accompagne le voyage. Nous aurions envie de tout photographier et consacrons beaucoup d’énergie pour essayer d’éviter les reflets et autres artefacts. En collant l’objectif en en débrayant le flash les résultats sont meilleurs. Nous aurions peut être mieux fait de nous laisser aller au plaisir de l’excursion et aux points de vue magnifiques.

 

Vu du ciel l'alignement est parfait
Vu du ciel l’alignement est parfait

Le nombre de cônes et de cratères est impressionnant. Il n’existe pas vraiment de volcan Timanfaya mais plutôt un alignement de petits cônes sur une faille orientée WSW-INE. L’éruption de 1730-1736 fut une éruption fissurale ;la carte offerte par le  Parc montre les cratères alignés. Les petits cônes sont recouverts de matériaux pyroclastiques soit noirs brillants soit rouges. Certains monticules, les Islotes n’ont pas été recouverts par la lave et les cendres mais ne sont pas forcément indemnes de magmatisme. Le restaurant est installé sur l’islote Hilario. Hilario fut un ermite qui vécut 15 ans en seule compagnie de son dromadaire et qui planta un figuier qui ne fleurit jamais en raison de la chaleur du sol.

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Vu du car, on se croit sur la lune!

 

Après le circuit nous visitons le Centre des visiteurs situé à l’entrée du Parc sur la route de Tinajo. Les panneaux racontent le volcanisme, décrivent la faune et la flore. J’y glane le nom de plantes que je cherche depuis longtemps Ulvilla de mar : Zygophyllum fontanasii  – et le nom espagnol des Euphorbes Taibabal. Confirmation sur le rôle des alizées dans la colonisation des Malpais par les lichens. La guide du Parc bat le rappel : une simulation de l’éruption du Timanfaya a lieu dans le sous-sol. Le sol est surélevé et nous montons sur une estrade, des rochers nous entourent. Il faut imaginer la panique des paysans du 18ème siècle qui ne connaissaient rien aux volcans. Le son était si puissant qu’il résonnait jusqu’à Ténériffe à 230 km de là. On peut imaginer qu’ils crurent à la fin du monde. 40ù de la population émigra dans les îles voisines. L’éruption dura 6 ans. Nous ‘aurons que 3 minutes d’ »enfer » avec des craquements du sol, des roulements infernaux, des rougeoiements et des fumerolles. Le bruit ne m’a pas terrifiée mais je n’avais pas pensé à la fumée. Après la  démonstration nous demandons à la dame très gentille de nous indiquer des promenades.

Volcan los Cuervos
Volcan los Cuervos

On peut faire le tour du volcan de los cuervos (corbeaux) et même entrer dans le cratère pour environ 1h. Prendre la LZ-67 vers Tinajo  tourner deux fois à droite pour trouver LZ-56 en direction de La Geria au km garer la voiture au parking.

Nous avons été trop impatientes, un peu après le km3 nous trouvons sur la gauche un parking avec le départ d’une promenade autour d’un cône orange-rouge. Je suis le parcours pendant une petite heure. Heureuse de marcher sous le soleil. Le chemin est bien balisé, des pierres sont alignées de chaque côté de la piste. Il pousse même des géranium sur le parcours ; malheureusement les panneaux explicatifs ont été enlevés. Il faut que j’imagine les interprétations moi-même. Promenade facile et plate. Je n’ai pas trouvé l’entrée dans le cratère annoncé par la guide. Et si je m’étais trompée de volcan ?

C’est effectivement le cas : au km 4, sur la droite, sont garées e nombreuses voitures. De la route, on voit le cône égueulé ouvert au niveau du sol, béant. Le voilà le volcan de los Cuervos ! Ici aussi la piste est bordée de grosses pierres, il y a du monde. Les panneaux sont bien à leur place. Je les parcours distraitement : il n’y a pas de temps à perdre. Devant les surfaces AA du Malpais, on évoque une « mer de lave » : mer bien déchaînée comme l’est l’Atlantique en ce moment. Un autre panneau détaille les facteurs de dépôt des lapilli : le vent en est un important, capable de dévier les pyroclastes et de les accumuler dynamiquement. Sur certain cônes se forment les mêmes rides que sur les dunes (vu ce matin du car). L’entrée dans le cratère est étroite, de gros rochers comme des guetteurs se dressent de chaque côté, propylées infernales. On devrait imaginer qu’autrefois il y a avait un lac de lave fluide. Il est maintenant tapissé de lapilli gris clair. J’ai mis 25 minutes pour atteindre le cratère. Si je reprends le même chemin cela fera 50minutes alors que si je fais le tour cela prendra une heure. On déjeunera plus tard mais je ne veux pas renoncer au tour ; Avec le vent de face j’ai du mal à marcher vite pour tenir les délais. J’ai plutôt l’impression de faire du sur-place en montant dans les gravillons.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

4 réflexions sur « Lanzarote J6 – parc des Volcans »

  1. La phote de Google du volcan des corbeaux est trés impressionnante !
    Totalement dépaysant, ces régions volcaniques ! Il doit y faire chaud à l’intérieur des refuges (si il y en a) avec ce sol qui cuit les pommes de terres et le poulet ! mais les semelles des chaussures ont dûes soufrir, non?

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    1. @philfff ; les chaussures ne sont pas sollicitées : le coeur du volcan encore chaud se visite exclusivement en car climatisé. Pas de refuge : un très beau restaurant. Au début la randonneuse a grogné, au final, c’et un endroit vierge, préservé et c’est peut être aussi bien comme cela

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