CARNET DU TREGOR

La D6 nous conduit à Tréguier que nous contournons sans nous y arrêter.
Pleubian est un beau village aux maisons de granite, plusieurs bars, des commerces. En ce moment, bien tranquille, peut être plus touristique en été. Je peste contre l’automobiliste qui s’est garé perpendiculairement au porche de la jolie église. C’est le curé qui affiche un papier. La cloche résonne, le glas. Ce n’est pas l’enterrement. Un jeune homme vient de mourir la cloche l’annonce au village. Les clientes de la boulangerie toute proche viennent aux nouvelles, chacune porte un paquet de pâtisseries.

L’église a de beaux vitraux colorés, mais elle est fermée. Ce n’est pas le moment de demander au curé qu’il l’ouvre pour la visite touristique. Derrière l’église, une croix sur un cylindre sculpté. Je reconnais la Cène, des soldats, (les romains ?). Surprise le cylindre est creux ! C’est une chaire à prêcher quand des prêcheurs venaient et que l’église était trop petite.
Le sillon de Talbert est un peu plus loin après L’Armor. C’est un cordon de galets long de plus de 3 km abritant un marais très mouillé vers l’est. Un sentier commence sur une dune plantée d’oyats. On conseille de descendre sur la plage pour ne pas piétiner les galets ni déranger les oiseaux qui font halte sur le sillon au cours de leurs migrations ou qui nichent au sol. D’ailleurs c’est beaucoup plus confortable de marcher sur le sable mouillé que sur les galets. Ils sont roses, de granite rose, ou de grès, gris, de granite gris, verts de schistes ou gris foncé presque noirs de dolérite. Un panneau émaillé raconte que ces galets proviennent du temps des glaciations. Le gel a fractionné les rochers en éclats. Les courants ont construit ces cordons à l’abri des récifs et des ilots. Certains sont même en queue de comète. Les cordons se sont accumulés pour former ce long sillon.
Dans ce coin les algues sont nombreuses, goémon mais aussi grandes laminaires dont le « pied » -grosse boule décorée de cupules – est décoratives.
Près du sillon, dans la mer, les roches sont alignées, et encore plus loin, il y a un phare. Je croyais que j’y arriverai à pied à marée basse, mais un bras de mer les sépare. Quand je rentre la mer est montée, le sable mouillé sur lequel la marche était facile est immergé. Je suis forcée de marcher sur les galets. L’idéal aurait été de piqueniquer à la pointe et d’attendre la marée haute.
Nous avons de belles crevettes roses, un avocat et des gâteaux achetés à Pleubian. Beau pique-nique.

Le sentier côtier le long de la presqu’île de Lézardrieux entre Trieux et Jaudy est recouvert d’un sable jaune. C’est une promenade agréable le long des plages de galets, les rochers. Je passe entre une lande de fougères et des champs, choux, artichauts et maïs desséché. Cette région est très agricole, pas touchée par l’urbanisation touristique. De temps en temps il y a des petites maisons de granite. Parfois des gîtes ruraux. De belles plaques émaillées commentent le paysage : géologie et phares. Un grand phare en mer est le Héaut de Bréhat. Nous nous retrouvons au phare de La Chaine. Tout d’abord on cherche le phare : c’est une petite maison blanche au fronton rouge !

Dernier arrêt : une allée couverte de Men ar Rompet près de Kerbors « pierre des druides » (néolithique) non loin du Jaudy caché dans une prairie.



Bonjour Miriam, j’ignore si vous « descendez » dans le sud Finistère.
Si oui, j’aimerais te rencontrer.
Quimper est une jolie ville.
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@Mireille : nous sommes rentrées à Créteil depuis le début du mois. C’est vrai Quimper est une belle ville que nous avons visitées il y a quelques années
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