CARNET SICILIEN 2016

L’arrivée à Palerme en voiture est une véritable catastrophe. Le GPS nous balade sur Tukory embouteillée, puis dans le marché aux puces, et même au milieu du marché de l’Albergharia. Il nous dicte de tourner dans les sens interdits. La via Maqueda est piétonnière…nous n’avons pas de plan détaillé de Palerme, il faut donc faire confiance au GPS. Les Siciliens forcent le passage, aucune idée de la notion de priorité. On frôle l’accident à chaque instant. « faites demi-tour dès que possible » répète en boucle Mme GPS. On tourne à droite, à gauche, on revoit la même église, les mêmes atlantes, les abords du palais royal, à trois reprises. Personne ne connait la rue Divisi encore moins l’Hôtel Alessandra. Nous tournons depuis une heure et demie. Dominique épuisée sur le bord de la crise de nerfs, envisage sérieusement de quitter Palerme sur le champ (nuit d’hôtel déjà payée).

L’Hôtel Alessandra occupe le coin de la via Divisi et la Via Maqueda, au 2ème étage. Deux étages d’un palazzo font au moins 4 d’un immeuble ordinaire. A la réception deux garçons, une fille très gentils nous cèdent la place de parking devant la porte. Un souci de moins ! Le couloir conduisant aux chambres est princier, une véritable galerie des glaces murs peints à fresque. La chambre est moins fastueuse, mobilier disparate, mais tout le confort : télévision, climatisation salle de bain fonctionnelle.

Premier objectif : les métopes de Selinunte au musée Salinas. Je remonte à pas pressés la via Maqueda jusqu’au teatro Massimo, tourne Via Cavour puis Via Roma. Derrière la Poste mussolinienne je cherche dans les petites rues la piazza dell Olivella tout à fait charmante. Le musée archéologique occupe un ancien couvent avec deux cloîtres, le petit très clair, très élégant possède une belle fontaine ave un triton (souvenir de la fontaine Barbieri de Rome) accompagné d’une tortue vivante. A l’arrière un jardin verdoyant occupe le grand cloître. Aujourd’hui, le musée est gratuit. Je me réjouis trop vite. le Musée est en restauration. Les métopes de Selinunte sont invisibles. En guise de consolation, une exposition sur la nourriture : de grands panneaux illustrés, la nourriture préhistorique, les Phéniciens à table, les Grecs…Beaucoup à lire, peu à voir : des reproductions d’amphores et autre vaisselle cassée. Mon temps est compté à Palerme. Je rentre à grands pas.
Pas de chance! Un début à Palerme qui commence mal! Quant au GPS effectivement il faut parfois s’en méfier! En Lozère il envoyait les conducteurs vers une ancienne route qui passe devant notre maison (en fait un chemin défoncé où faire demi-tour était impossible) empruntée au début du XX siècle mais plus en service.
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