EXPOSITION TEMPORAIRE jusqu’au 31/07/2017

Au moins deux Musées exposent Rodin à proximité : Le Musée Rodin tout proche et son atelier à Meudon. Pourtant la foule afflue à cette exposition du centenaire. Pourquoi faire la queue si on est parisien?
D’abord les salles du Grand Palais sont vastes et bien éclairées et les statues sont vraiment mises en valeur, ensuite parce qu’elles dialoguent avec des oeuvres d’autres artistes.

Avec le buste de Rodin par Camille Claudel nous faisons connaissance avec le Maitre

Dès la première salle nous retrouvons les oeuvres célébrissimes : les bourgeois de Calais et le Penseur (version XXL). Ce dernier est accompagné d’un Sitzender Jügling de Lehmbruck songeur et lisse qui curieusement a figuré dans une exposition du Musée d’Orsay intitulée Oublier Rodin ainsi que d’un grand homme de bois peint en bleu avec zero écrit sur son képi blanc de Baselitz (2009) Volkding zero.

Cette confrontation est un des thèmes de la scénographie.
la salle s’intitule : RODIN EXPRESSIONNISTE
Puis suivent une série d’oeuvre de plus petite taille, souvent des études pour son autre chef d’oeuvre : Les Portes de L’Enfer mais qui sont aussi destinées à être exposées indépendamment de la commande officielle. En effet, Rodin cherche aussi à rencontrer le succès dans une exposition commune avec Monet RODIN A LA CONQUÊTE DU PUBLIC a-t-on intitulé la salle.

Le Baiser occupe le centre de la salle : Comment le prendre en photo, sous quel angle, privilégier le corps lisse et tendre de la femme ou au contraire celui musculeux de son compagnon, chercher les visages? je tourne autour de la statue avec l’envie de caresser le marbre (cela ne se fait pas bien sûr)
Illusion, soeur d’Icare a ausi retenu mon attention, chute ailée d’un ange ou d’une femme, ou d’une idée, l’illusion. Le corps poli de la femme contraste avec la texture des plumes, illusion de plumes dans le marbre.

Encore une confrontation avec Zadkine Torse de la ville dont les bras levés sont à rapprocher de l’enfant prodige. Bourdelle : Guerre ou 3 têtes.

Une série d’étude de vieilles femmes illustre la citation « De l’art est beau ce qui a du caractère », en effet, ces femmes s’éloignent des canons de la beauté classique; la plus frappante n’est pas de Rodin mais de Camille Claudel c’est Clotho – la parque – décharnée et enroulée dans des haillons ou des cheveux.

Une salle est consacrée aux dessins noirs de Rodin : très petits formats de gouache, encre et graphite confrontés à des dessins de Baselitz, Alberto Giacometti, Picasso et tant d’autres.
En conclusion à cette première partie de l’exposition : les Portes de l’Enfer où l’on retrouve nombre de personnages et de compositions comme Le Penseur, les Trois Ombres, les damnés .

En haut de l’escalier, en majesté sur sa colonne L’Homme qui marche se reflète dans la vitre et se détache en contre-jour sur le le ciel et blanc sur les ailes sombres d’une figue ailée à l’extérieur. j’aurais aimé capturer la statue et son double, mais avec mes petits appareils-photos le résultat est décevant.
Balzac dans sa robe de chambre préside sur le palier.
La suite de l’exposition présente Rodin comme un expérimentateur : accumulant les épreuves de plâtre; ou dessinateur. Pour l’Exposition de Prague de 1902 il présenta des aquarelles très épurées, lavis délavés avec très peu de couleur, le plus souvent beige ou brun avec parfois une tache de rouge ou d’orange, elles sont en compagnie des plus grands, Klimt, Egon Schiele, Matisse et Maratka (un tchèque que je ne connaissais pas). Expérimenter avec le plâtre, avec le dessin mais aussi avec la photographie : Rodin n’hésitait pas à retoucher les clichés de ses sculptures et de les exposer. Pour lui donner la réplique, c’est Annette Messager qui a été choisie

. Autre expérimentation de Rodin : l’agrandissement des figures crées antérieurement mais aussi l’amputation. Il ôte la tête, les bras, L‘Eve mangeant la pomme, devient l’aube sans tête ni pied. il multiplie les versions d’une même oeuvre, passe du plâtre, au bronze, puis au marbre aidé par un fondeur pour le bronze, mais aussi d’un « praticien » pour le marbre.

Pour finir une dernière salle présente ls oeuvres des sculpteurs s’inspirant de Rodin : L’Homme qui marche a été traité par Giacometti, mais aussi par Lüpertz, Houseago . Des torses se réclament de l’influence de Rodin, Germaine Richier, Cesar et Henry Moore et pourquoi pas le Baiser de Brancusi?

Exposition très riche, encore une fois, je fatigue vers la fin et c’est bien dommage parce c’est ce qui est nouveau.

Je me contenterai peut être du musée rodin, je crains la foule…
J’aimeJ’aime
@keisha : la foule n’est pas trop un problème les salles sont vastes, les statues sont grandes et on filtre à l’entrée. le problème tient plutôt dans le choix d’exposition : il y en a vraiment beaucoup en m^me temps
J’aimeJ’aime
Moi, je verrai bien cette expo si j’étais sur place même s’il y a le musée Rodin. J’aime beaucoup cette conception des oeuvres qui se répondent. Les lapins? Et pourquoi pas ?
J’aimeJ’aime
@claudialucia : comptez vous monter à Paris un de ces jours?
J’aimeJ’aime
Pas prévu cette année ! On part en Norvège en Mai, le mois de juillet c’est le festival, août la Lozère… et après on verra ! Francis a tellement envie de retourner à Budapest !
J’aimeJ’aime
L’œuvre de Rodin, on en fait jamais le tour complètement, il en tant fait. Je suis comme ClaudiaLucia, j’irais bien la voir, même si j’aime beaucoup le musée Rodin (et son jardin).
J’aimeJ’aime
@Aifelle ; je reconnais bien ton goût pour les jardins, tu peux coupler Rdin avec l’expo Jardins (pour els billets c’est prévu
J’aimeJ’aime