Villages au pied des Albères : Saint André – Villelongue-dels-Monts : Santa Maria del Vilar

CARNET CATALAN

Eglise de saint André

Dernières visites : villages au pied des Albères, vus de loin de la route d’Argelès. 

Saint André est un bourg tranquille. Un collège moderne est  à l’entrée du village. On suit  une rue commerçante. La  jolie mairie est sur une place avec une fontaine moderne originale de schistes de montagne imitant le cours d’un torrent.  Il  a une église réputée et un musée d’art Roman qui n’ouvre qu’à 15 heures. Dans le musée, des moulages en plâtre de chapiteaux romans et quelques sculptures avec des explication. Rien d’exceptionnel si ce n’est un audioguide très bien fait pour visiter l’église au prix très modique d’1€ .

Façade de l’église Saint André

Pour visiter l’église on passe d’abord sous le porche qui était l’entrée de l’ancien monastère

L’église est « pré-romane », église du monastère bénédictin de Saint-André fondé en 823 sur des terres que Louis le Pieux octroya à l’abbé Miro et ses moines qui fuyaient l’Espagne maure. Située sur la Via Domitia et sur la route du Pèlerinage de Compostelle.

L’église primitive fut bâtie  tout d’abord en galets roulés en arête de poisson. Elle fut reconstruite au 12ème siècle un appareil de pierres  plus petites, et surmontée de moellons soigneusement taillés (remploi de pierres de taille antiques) avec une rangée d’arcatures aveugles lombardes.

Fenêtre avec son encadrement de marbre et les 6 médaillons

Une fenêtre au dessus du porche est encadrée de fine sculptures de marbre blancs ciselés d’entrelacs comme une dentelle (remploi)  et décorée de sculptures de marbre 11ème et 12ème.  6 médaillons ronds portent les symboles des évangélistes : lion ailé de Saint Marc, taureau de St Luc,  et des séraphins.

Linteau

Le  linteau (1030-1050) représente le Christ en Majesté entouré d’apôtres et d’anges. Deux curieux personnages émergent des murs : les simiots, chimères mi-singes, mi-lions qui terrorisaient le Vallespir autour de l’an mil en sortant des forets. L’abbé Arnulphe rapporta de pèlerinage à Rome les reliques de St Abdon et Sennen qui accomplirent le miracle de faire fuir les simiots. Cette légende est également rapportée à l’abbaye d’Arles-sur-Tech.

Simiot

A l’intérieur, la nef est haute mais sombre, on distingue encore deux fresques. L’autel à lobe est emprunté au monde byzantin. Les ateliers du 9ème au 11ème siècle empruntaient les marbres à la ville romaine de Narbonne.

Santa Maria del Vilar

Au lieu de rentrer par la grande route à 4 voies, nous passons de villages en villages par Saint Genis en direction de Maureillas sur l’ancienne route départementale. Le prieuré Santa Maria del Vilar est indiqué par une flèche qui monte à l’assaut de la montagne. On passe devant de belles maisons pour arriver dans un endroit isolé mais soigné : le prieuré est occupé par des moniales roumaines orthodoxes qui accompagnent les visiteurs dans une visite guidée. des concerts se tiennent également dans la chapelle qui a une très bonne acoustique.

Tout d’abord, la bonne sœur me donne un livret dactylographié racontant l’historique du monastère, et me conduit sur un banc de pierre en face du porche de l’église.

porche roman

Des chanoines augustin arrivés des environs de Figueras fondèrent la première communauté de 1083 à 1535 quand la propriété fut confisqué et le monastère sécularisé. Les moines sont revenus en 1802 pour trouver l’église en ruine, vendue à un cultivateur qui avait installé vaches et chevaux dans l’églises, agneaux dans le cloître et cochon dans la salle carolingienne. En 1942, les agriculteurs abandonnent l’exploitation. Le prieuré fut redécouvert en 1993 par Madame Triadou qui entrepris de le restaurer et de le faire classer aux Monuments Historiques en 2004. En 2005, installation d’une communauté monacale orthodoxe roumaine.

Reste de la chapelle pré-romane

La sœur

nymphéum

vient alors me chercher pour me montrer les éléments architecturaux remarquables : le porche et sur la façade les trous carrés (boulins) trace de l’échafaudage. On voit aussi les fondations d’une très ancienne chapelle pré-romane 7ème siècle : Sainte Eulalie et les restes d’un nymphéum païen 1èr siècle avant J.C. Elle montre aussi un paratonnerre rudimentaire et les fresques dans l’église. La salle carolingienne a été entièrement reconstruite mais il ne reste rien de carolingien. dans le cloître est installé un petit musée.

fresque

 

 

 

 

 

 

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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