ARRIVEE A REYKJAVIK

CARNET ISLANDAIS

Premières vues islandaises

Avion presque vide, vol tranquille. Je reconnais la vallée de la Somme, la Baie de Somme puis Berck et Merlimont, sans m’en apercevoir nous survolons l’Angleterre et son paysage de bocage. Les nuages nous cachent la suite tandis que l’avion va plein nord au-dessus de l’Ecosse. L’Atlantique Nord est très agité aux abords de l’Islande. Quand il descend sur Keflavik, le sol paraît lunaire, je découvre des panaches de vapeur et très clairement le Lagon Bleu.

15H30 , il fait un temps magnifique, 12°C, une lumière éblouissante ;

J’enrage en attendant la voiture. L’employé d’Avis-Budget est d’une lenteur désespérante. Si le temps se gâte, nous aurons gâché le beau temps dans l’aéroport. 17h30, nous prenons la route à bord d’une VW Polo 90 000km au compteur. Les téléphones feront office de navigatore.

premiers volcans

50 km de Keflavik à Reykjavik sur la route 41, 2×2 voies. Interdit de s’arrêter pour les photos d’un paysage spectaculaire : champs de lave recouverts de mousses et de lichens. Une cassure révèle des prismes de lave. Heureusement, on a aménagé des aires avec tables de pique-nique ; A la descente de voiture, je découvre une végétation rase mais bien présente : des petits bouleaux rabougris, petits bonsaïs, des graminées un géranium aux feuilles rousses. Un cône pointu ressemble à un dessin enfantin, pic isolé. Non loin, la mer. Une petite route, plutôt une piste, conduit à des habitations de tôle ou bois colorées. Quand le soleil est de face on distingue mal les gravillons noirs de la lave et nous ne prenons pas garde aux nids de poule. Un conducteur d’engin nous prévient : cette route est fermée ! Trajet hasardeux, mais nous sommes ravies d’approcher la mer aux crêtes blanche qui vient battre les rochers noirs ou se calmer dans des échancrures. Des lichens épais encroûtent la roche, des herbes très vertes s’agitent au vent. J’ai absolument envie de photographier une maison grise aux portes, fenêtres et balcons orné de découpes de bois laqué de blanc.

coulées et végétation

Les abords de Reykjavik ressemblent aux faubourgs de toutes les villes contemporaines avec entrepôts, barres d’immeubles sans grâce, restauration rapide aux enseignes mondialisées, chantiers routiers. La distance pour arriver au centre est minime. Le téléphone nous conduit sur Baronstigur où se trouve notre hôtel FossHotel Baron.

Cet hôtel appartient à la chaîne Foss ; malgré ses 4* il n’a rien d’un palace : c’est un bâtiment gris foncé au hall riquiqui. Pas de tracasseries à l’accueil, pas de chichis, personne ne se précipite pour les valises. On les monte seul par l’ascenseur. Personne pour ouvrir la chambre ; pas à se poser le problème des pourboires !

La chambre est vaste, très propre, très sobre : murs blanc cassé, un grand lit double, un bureau avec un écran plat. L’éclairage est parfait. Plateau-bouilloire avec des gobelets en carton, thés variés dosettes de café. Salle de bain fonctionnelle, pas d’échantillons-cadeaux, des distributeurs de savon et de shampoings. Sous le bureau, 3 poubelles. On ne gaspille pas, on trie ! Simplicité, écologie.

les maisons colorées de Reykjavik

Foss Hotel Baron est très bien situé à deux blocs de la touristique rue Laugavegur où se trouvent de nombreux guichets automatiques (commission exorbitante). La rue est bordée de jolies maisons colorées, de restaurants et boutiques pour touristes. Spécialités islandaises : plaids et couvertures, pull mousseux aux dessins géométriques, gants, bonnets, écharpes douces. Tout cela est tentant et hors de prix. Rue pittoresque, peut être un peu trop touristique. Bankerstraet qui lui fait suite se termine sur des bâtiments officiels qui m’étonnent par la modestie des proportions.

Harpa, l’opéra de Reykjavik

La grande masse sombre de l’Opéra Harpa masque la mer. A première vue, peu séduisant, polyèdre indéfinissable tout noir. Plus près je découvre les alvéoles comme celles d’un rayon de miel dont on aurait étiré la cire. Les vitres prennent une teinte différente selon l’incidence de la lumière, bleue à verte, parfois brune ou violette. A l’intérieur, je suis fascinée par les jeux d’ombre de lumière, les transparences, les rythmes de cette géométrie compliquée.

Retour à l’hôtel le long du rivage sur une piste piétonne bordée d’herbe et doublée d’une piste cyclable. La statue Sun Voyager qui brille au soleil couchant, évoque le squelette d’un drakkar ou un insecte métallique. Les nuages envahissent le ciel, la montagne Esja se laisse engloutir dans la brume. La pluie fine ne décourage nullement les promeneurs.

Sun voyager

Sur le conseil du réceptionniste de l’hôtel, je trouve le dîner au supermarché (24h/7j) dans la rue voisine : salade de pommes de terre et poisson fumé, skyr (fromage blanc). Inutile de rentrer en rasant les murs. Cela se fait ici, simplicité islandaise encore

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

10 réflexions sur « ARRIVEE A REYKJAVIK »

  1. Il a l’air très beau l’opéra. Ça ne m’étonne pas que les Islandais soient sans chichis ; ça se sent dans leurs romans et dans leurs films. 12 degrés ce n’est pas beaucoup, mais bon, c’est l’Islande !

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