Exposition temporaire jusqu’au 13 septembre 2020

James Tissot, le plus anglais des peintres français est un artiste que j’ai découvert lors de l’exposition Impressionnistes à Londres au Petit Palais et dans l’Exposition Second Empire à Orsay. Cette exposition fait une belle suite à celle des Peintres anglais au Luxembourg qui présentait de très beaux portraits de Reynolds et de Gainsborough.
J’ai eu la surprise, dans cette rétrospective de découvrir des aspects très différents de cet artiste très éclectique qui a traversé la seconde partie du 19ème siècle en exprimant de nombreuses facettes.
Questions d’influence

Au début de sa carrière, je découvre des tableaux dans la mouvance historiciste à la manière des maîtres anciens du Quattrocento italien comme Carpaccio ou des Allemands,Cranach et Holbein. Tissot illustre Faust remis à la mode par Gounod (1859). On constate l’attention prêtée aux décors, à l’architecture. Dans la même veine, une danse macabre.

Dans le style de Carpaccio, ce départ du fils prodigue de Venise. Le Thème du fils prodigue est cher à Tissot qui le reprendra beaucoup plus tard, à la veille de son retour d’Angleterre.
une autre influence exotique : le Japon qui vient de s’ouvrir à l’Occident(1853). Tissot est un des premiers japonisants

Peinture orientaliste : regard d’un occidental . le modèle n’est pas japonais. En revanche le kimono attire tous les soins du peintre. Tissot est fils d’un négociant en textile et excelle à peindre les tissus, les drapés, dentelles…
Tissot portraitiste de la bourgeoisie du Second Empire

Dans ce grand tableau où les personnages sont à taille humaine, le peintre démontre son savoir-faire. Ce serait presque une « publicité » pour attirer les commandes. J’ai bien aimé les portraits d’enfants, moins Le cercle de la Rue Royale et le portrait de famille du marquis de M, trop convenus.

Après la Commune de Paris, comme nombreux artistes, il émigre à Londres. Anglophile de toujours, il peint la bonne société anglaise avec parfois une touche d’ironie et d’humour comme dans Too early où il moque ces invités arrivés trop tôt à un bal aux attitudes embarrassées.

Toute une salle représente les loisirs nautiques sur la Tamise, simple canotage avant un pique-nique entre les navires des docks, ou fête à bord d’un yacht luxueux, quand des allusions grivoises ne s’en mêle,nt pas comme le jeu de mots entre le HMS Calcutta (Quel cul t’as)

A Londres, Tissot tombe amoureux de Kathleen, son modèle

Toute une salle dans les tons de bruns montre Kathleen, dans des parcs, des jardins. Tuberculeuse, elle décède en 1882 et après sa mort Tissot revient en France.
Avant son retour, il fait une série de 4 tableaux sur le thème du retour du fils prodigue (époque moderne). Tableau très personnels où l’on croit retrouver le père du peintre et Kathleen cousant

A Paris, Tissot a un projet ambitieux autour d’un cycle sur la Parisienne : La Femme à Paris qui aurait illustré des textes littéraires de Daudet, Maupassan, Zola et d’autres. Mal accueilli par la critique, le projet avortera.

Vers la fin de sa vie il se consacre à la peinture religieuse, illustre la Vie de Jésus et la Bible, voyage en Terre Sainte et s’intéresse aux débuts du cinéma. On peut voir trois extraits de films d’inspiration religieuse d’Alice Guy, Olcott et Griffith
Belle présentation! Pas trop de monde?
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@keisha : pas de monde du tout il faut réserver et, à l entrée, on compte les visiteurs et on fait patienter s il y a déjà la jauge
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Prolongée jusqu’à mi-septembre ouf ! j’espère y aller pendant l’été, qui se profile assez mal sur la ligne SNCF Rouen Paris, avec des travaux et des trains en panne (nouveaux pas arrivés à cause du Covid ….)
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@Aifelle : ils la prolongeront sans doute. Elle meriite le voyage
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Quelle chance d’avoir vu ces tableaux ( il est couverture de connaissance des arts, je crois). J’adore ses tableaux.
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@maggie découverte de cette variété je ne connaissais que les tableaux anglais
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J’espère pouvoir la voir… même si j’attends plus de l’expo qui ouvrira en octobre à Orsay, autour des graveurs anglais !
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