APRES LA CATASTROPHE…..
Avant la pandémie de Covid, je lisais peu de dystopies, préférant les romans qui s’ancrent dans le réel. La Science-Fiction m’agace . La réalité depuis quelques mois est devenue si bizarre que je me suis lancée dans la lecture de livres que j’aurais évités auparavant.
Le peu de goût pour les romans post-apocalyptiques m’a fait reculer la lecture de Dans la Forêt, malgré les critiques élogieuses des blogueuses que je lis. Qu’écrire après 598 critiques sur Babélio?
Sorti en 1996 en anglais, et en 2017 chez Gallmeister, il est d’une criante actualité. Je n’aurais jamais imaginé l’Effondrement de notre civilisation envisageable dans un futur proche. Les survivalistes s’installant en autarcie au fond des forêts me semblaient de doux dingues. La forêt qui a brûlé en Californie, en Australie en Amazonie, les inondations ravageuses, les cyclones, les canicules et maintenant la pandémie sont-ils les préliminaires de la Catastrophe?
L’auteur ne décrit pas les circonstances de cette effondrement, seulement les effets que Nell et Eva perçoivent de loin : pannes d’électricité, du téléphone, du carburant, fuite des habitants des villes, maladies mortelles….Les parents des deux jeunes filles ont acquis une maison en pleine forêt loin de la civilisation, ils n’ont pas scolarisé leurs filles, cultivent un potager, ont prévu une citerne et une récupération des eaux de pluies et du ruisseau. Elles sont moins tributaires que d’autres de la disparition des services modernes. Pour elles, la catastrophe, c’est la perte de leur mère morte du cancer, puis, quelques mois plus tard l’accident qui coûte la vie à leur père. Elles ont du bois, des conserves, un générateur pour tenir des mois. Le temps que la situation reviennent à la normale. Pensent-elles.
Le roman est le journal de bord de Nell, qui prépare les test d’entrée à Harvard. Il commence le jour de Noël quand sa sœur Eva lui a offert un cahier retrouvé derrière une commode. Les deux sœurs tentent de maintenir la routine quotidienne : Nell lit l’encyclopédie, Eva s’entraine à danser. Elles évoquent le temps « d’avant », leurs parents, leurs sorties…font l’inventaire des ressources. L’ancien amoureux de Nell partage quelques jours avec elles avant de lui proposer de rejoindre la Côte Est où – paraît-il – la vie normale serait revenue. Va-t-il séparer les deux sœurs? Nell laissera filer l’amoureux pour rester avec Eva. Alors que les vivres vont manquer, elle font revivre le potager.
On s’attache à ces deux jeunes femmes, à leur complicité, leur tendresse, leurs disputes parfois. On découvre avec elles toutes les richesses de la forêt qui devient nourricière. On rencontre aussi d’autres femmes – des indiennes – qui y ont survécu en solitaires.
Poétique, tendre, inventif….
J’ai adoré.
La fin, en revanche m’a un peu gênée. mais je n’en dirai pas plus.
Je vois ce que tu veux dire pour la fin, mais finalement elle m’a paru assez logique. En tout cas, c’est une très belle lecture.
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ce n’est pas trop mon genre de lecture habituelle, mais pourquoi pas!
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J’ai un petit faible pour les dystopies (à condition de lire autre chose entre temps !) et celle-ci m’a plu par son parti-pris assez original.
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Hum ça c’est pour les filles ! ?
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@philfff : non pas spécialement c est plutôt survivaliste. Évidemment la grossesse l accouchement cela touche moins les gars
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un roman que j’ai beaucoup aimé et cet avis a été partagé avec mes lectrices de famille ! j’ai aimé les personnages et la fin m’a surpris mais pas vraiment gênée
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J’ai beaucoup aimé ce livre. Au début de l’histoire, les deux jeunes femmes sont totalement déconnectées de la nature qu’elles ignorent totalement puis peu à peu elles découvrent que cette nature peut les nourrir. J’ai compris la fin comme étant un accomplissement de cette découverte : pas seulement de la nourriture pour manger, mais pour vivre vraiment.
BONHEUR DU JOUR (http://bonheurdujour.blogspirit.com)
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Intéressé par ce que vous en dites, je tâcherai de me procurer ce bouquin (biblothèque…) et de le lire.
Merci pour la suggestion!
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@ta loi du ciné : bonne lecture!
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j’ai aimé ce livre mais comme toi la fin m’a gênée. Découvrir la nature , c’est bien, se confier à la nature pour pouvoir survivre, et avec un bébé, c’est une utopie et c’est la mort assurée. Les hommes préhistoriques avaient une espérance de vie de 20 ans, pour les plus forts. Entre la destruction de la nature par la mauvaise utilisation que l’homme fait du progrès et le retour à la vie primitive, il devrait y avoir un juste milieu.
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