Arrivée à Cres

MITTELEUROPA un mois à travers l’AUTRICHE, la HONGRIE et la CROATIE

Cres port

Nous quittons Nézérine à 8 heures. Comme le  voyage n’est pas  long, nous faisons  le détour par Ustrine pour photographier les murettes. L’image du soleil brillant dans les interstices nous avait plu malgré nos soucis hier soir. Le matin, l’impression est différente. Le réseau des murettes dans la montagne est étonnant, mais plutôt vu d’avion.

Une route latérale conduit à la mer. On arrive à un village moderne, plutôt un lotissement de villas avec terrasses. La côte est aménagée avec des escaliers et quelques plates-formes en ciment. A 9h, très peu de baigneurs. L’eau est lisse, immobile, limpide. Je nage le long de la côte d’un côté puis de l’autre. Sans aller bien loin.  Cela me paraît être une expédition. Au fond, je regarde les paquets de posidonies, les algues rigides un peu roses qui font penser à des coraux, d’autres brun clair en forme d’oreilles ou de pleurotes translucides. Même sans le masque je devine les poissons vif argent.

Arrivée à Cres, jolie petite ville touristique

Les rues de Cres



A 10 h nous rejoignons Cres (qui se prononce Tsres). La route s’élève dans les collines, il y a encore des murettes partout. Plusieurs centaines de mètres à nos pieds : un lac oblong lisse d’un bleu turquoise pastel épais, inaccessible. En haut d’une côte, nous découvrons Cres au creux d’une rade fermée avec ses toits de tuile, son petit port bordé de maisons hautes et étroites. C’est une toute petite ville, nous trouvons facilement le «Turist Biro». Dans la queue, des français nous précèdent :  ils rendent la clé d’un appartement. Je leur demande s’ils en sont contents. Sur leur recommandation, nous louons le même. Ils nous invitent à l’apéro sur le port…

Notre studio mansardé

Cres : les toits vue de la terrasse

A midi nous sommes installées dans un studio mansardé tout carrelé de neuf et bien équipé. Tout le charme du logement réside dans sa terrasse qui surplombe les toits de tuiles romaines les bâtiments de la vieille cité sont hauts de trois ou. Quatre étages extrêmement étroits. Les petits toits s’enchevêtrent sans aucun alignement de rue. Les ruelles sont tortueuses, avec des impasses et des courettes. Il y a des rajouts de terrasses, d’appentis, des cheminées surmontées de toutes sortes de mitres, des antennes, des cordes à linge. Tout cet aimable désordre me donne envie de dessiner. Au delà des maisons on aperçoit deux clochers et une grosse tour ronde et plus loin encore les collines couvertes de maquis ou de pinède formant un amphithéâtre naturel.

Cres ; arc de triomphe

Notre immeuble est situé sur la seule avenue de la ville encadrée de larges trottoirs sous une double rangée d’arbres sous lesquels on a disposé des bancs. Aux deux extrémités du cours des arcs de triomphe aux colonnes antiques surmontées du lion de Venise. Au milieu du cours, un monument aux morts moderne à la forme bizarre (peut être une lyre). Cette avenue borde la vieille ville, plus loin les maisons modernes sont clairsemées dans leurs jardins.

Nous sommes conquises et décidons que l’étape sera longue ! Puisque nous pouvons cuisiner nous déjeunons de poisson pané et d’épinards surgelés.

la  plage

Cres baignade

Sans se fatiguer, nous allons à la plage la plus proche. Cela ne démarre pas trop mal, nous nous garons près de l’hôtel, une corniche fait promenade, quelques tamaris donnent de l’ombre. Nous suivons le bord de mer jusqu’au camping. Là c’est l’horreur : le soleil cogne dur, les caravanes sont installées au ras de la digue.. La courte baignade a un but pratique : éviter l’insolation. Elle  ne procure aucun plaisir . Pour sortir de ce guêpier, nous traversons le camping surpeuplé, promenade déprimante. Pour finir, une FKK. Il y a peu d’accès à la mer sauf  aux embarcadères des ferries reliant Cres à l’île de Krk ou au continent.
Nous roulons dans une montagne très sauvage . Près de Cres les murettes enclosent des vignes toutes petites et il y a quelques oliviers. Ensuite le maquis tombe en pente escarpée vers la mer. De la route qui surplombe, on découvre une petite anse où mouillent des voiliers – inaccessibles – des îlots rocheux et les côtes des îles voisines. Puis la route s’arrête net sans prévenir au débarcadère les voitures font la queue. Nous voyons une toute petite route menant à un petit village au loin. Bien difficile d’y accéder, les voitures attendant leur bateau ont formé deux files. Heureusement ils reculent pour nous laisser passer.

Nous découvrons le plus petit port qui soit : un quai de ciment forme une rade rectangulaire, sur les bords un petit coin cimenté. Une femme se bronze allongée sur le ponton . Nous sommes seules à l’eau. L’eau est tiède presqu’aussi chaude que dans les piscines thermales. Je vais vers le large pour trouver la fraîcheur habituelle.  J’ai peur de m’éloigner, nous sommes tellement seules que je crains un piège. Plus loin, la montagne descend en formant des falaises, on se dirait à Madère, notre plage est vraiment la seule plage de cette côte ! Dominique nage avec moi jusqu’à une jolie grotte où des papillons volettent tels des chauve souris.

Vers 4h30 deux jeunes gens descendent des maisons perchées au dessus de nous, puis une petite fille, puis une femme …A cinq heures toute la famille est en bas. Ces gens ne nous dérangent pas, ils nous rassurent. Ici, pour éviter la foule mieux vaudra se baigner le matin tôt ou à l’heure de la sieste. Jusqu’à 4 h tout le monde ferme volets et persiennes.

En soirée

Comme en Italie : la vitrine du glacier

En revanche, le soir on vit dehors, dans les ruelles on a installé des chaises et des tabourets sur le pas des portes, certains dînent ainsi devant leur maison dans la rue, des femmes tricotent ou font de la broderie ?

Toute la jeunesse et les badauds des campings convergent sur la place de l’horloge devant le port. Un petit orchestre sur un podium fait une animation musicale (la danse des canards en Croate,  Macarena). On fait la queue devant les glaciers, toutes les tables des restaurants sont occupées. La foule est si dense qu’il faut que je m’accroche au sac à dos de Dominique pour ne pas la perdre.

Nous filons vers des rues plus tranquilles. Je constate le même désordre dans les volumes et les formes, que dans les toitures : lacis de ruelles, passages inattendus sous des arches, escaliers dérobés, immeuble surplombant toute une rue. Si on observe bien, on découvre de merveilles sculptées : ici une fine colonne, là un blason, ou un porche, deux lions usés par le temps… Il est temps de rentrer si on veut jouir de la terrasse.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « Arrivée à Cres »

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