Escapade au Portugal

ESPAGNE ATLANTIQUE DU PAYS BASQUE AU PORTUGAL 2003

Traversée en bac

Un petit tour au Portugal

3€19, 12 minutes, le petit bac  à fond plat traverse le Minho. Nous abordons à Caminha , une très jolie ville ancienne fortifiée. A l’entrée de l’estuaire, une forteresse, sur un îlot garde la frontière. Il faut croire que les Portugais se méfiait plus des Espagnols que l’inverse. Les fortifications se trouvent du côté portugais.

Pavés, sardines, nous sommes au Portugal !

Nous découvrons une très jolie place pavée comme il se doit au Portugal, petits pavés déployés en éventail autour d’une fontaine à deux vasques et pignon central décoré. On arrive à la place par une arche sous la Tour de l’Horloge carrée surmontée par un curieux assemblage de ferronnerie portant cloche et girouette. Autour de la place, de belles maisons blanches aux parements de granite. Autour des fenêtres et des portes, le granite est travaillé avec des motifs géométriques curvilignes, sobres mais élégants. Une église blanche parée de granite aux courbes baroques. Des cafés et des boutiques. Chez les marchands de journaux, on trouve le Monde et des cartes postales. Les rues qui partent de la place sont aussi pavées et bordées de maisons anciennes carrelées, certaines de bleu, de brun, de carreaux fantaisie. Les vérandas fermées espagnoles ont disparu ainsi que les immeubles à étage. Les maisons sont aussi de plus petites dimensions, un étage tout au plus, un fronton triangulaire et des tuiles en pente.
Dans les rues, des marchandes de poissons poussent devant elles de petites charrettes à bras ? Elles sont vêtues de jupes courtes froncées et d’un tablier. Leurs sardines, maquereaux, dorades et poissons sabres sont frais on les dirait vivants ? Tout nous semble gai, simple, agréable. Impression agréable de retrouvailles avec le Portugal, connu et sympathique. Nous sommes allées trois fois au Portugal, quatre fois si on compte l’escale à Lisbonne en route vers le Cap Vert. Impression que les gens sont plus accueillants, plus francophiles, plus francophones aussi. Les Espagnols qui ne font aucun effort spécial pour les touristes étrangers, leur « diga » pressé me glace quand je dois bredouiller une phrase.
Nous retrouvons aussi toute une ferblanterie ancienne, des balais de bois, des barbecues et des gazinières antiques en étalage dans la rue. Commerces un peu vieillots, un coiffeur à l’ancienne. Nous avons beaucoup de plaisir à flâner dans les rues et entrons dans les pâtisseries plus appétissantes qu’en Espagne.
Notre hôtesse de Boa Vista à Santiago nous avait recommandé d’acheter des textiles : en effet, des nappes brodées et des torchons sont en étalages dans les magasins de souvenir. C’est ici que Dominique achètera ses cadeaux : une magnifique parure en éponge (26€).


Au déjeuner Baccalao

Nous espérons retrouver des croquettes de morue dans les bars. L’un d’eux propose sur un tableau noir écrit à la craie du baccalao. Je demande si on peut en acheter pour emporter « para llevar ». Je mélange portugais et espagnol, personne ne s’en offusque. D’ailleurs le barman parle français. Il nous montre la carte. Pour 12€, un ration suffira bien pour deux personnes. Nous faisons des rêves de gastronomie ! Il nous faudra revenir, la morue n’est pas cuite. Je dis qu’on viendra à une heure, le serveur proteste, ce sera prêt bien plus tôt ! Confusion, nous aurions dû changer nos montres, nous avions oublié le décalage horaire ! Cette histoire d’heure accentue le dépaysement !

A l’Office de Tourisme, on m’a donné un  plan avec un petit circuit de visites : petite église baroque : retable très, très doré et orgue peint. Une petite chapelle (très dorée elle aussi !). Le baroque portugais est encore plus doré que l’espagnol. La cathédrale est en rénovation : des échafaudages cachent une église imposante en granite gris (qu’on croirait neuf) avec des créneaux. La façade est curieuse : une belle rosace et un encadrement Renaissance très original. Pas de photo pour cause d’échafaudage .Nous montons sur la colline pour découvrir un couvent, façade baroque portugais peinte en blanc parements de pierre tout en courges et en volutes. A l’intérieur, azulejos bleus et blancs.

A une heure de chez nous (midi du Portugal) nous allons chercher le bacalao bien emballé dans trois barquettes. Il faut faire vite pour trouver un coin pique-nique avant que cela ne refroidisse. Bizarre, cela ne sent  pas du tout le poisson mais les pommes de terre!

Nous montons au mirador (nous sommes des fanatiques des miradors) sans le trouver. Les petites ruelles pavées montent très raide entre de grands murs blancs qui enferment des jardins exubérants. Rangées d’agapanthes bleues et blanches. (Les agapanthes sont pour moi associées à Madère). J’ai peur que le poisson ne se renverse tellement la voiture gravit des pentes raides. Faute de mirador, nous nous arrêtons sur une petite plate-forme avec une table et des bancs de pierre.
En ouvrant le cher plat (13E75), je découvre des pommes de terre bouillies dans la première barquette, du chou et des œufs durs dans la deuxième, de la morue bouillie, du chou et des œufs durs dans la troisième. Pas de sauce, le tout est bouilli tout simplement. Pour le prix c’est un peu décevant ! Mais c’est bon et très abondant.
Nous redescendons par les ruelles entre les belles maisons  fleuries, on se dirait à Funchal pour la pente !

Plage

Nous essayons de trouver une autre plage que celle que nous connaissons déjà. Plus au sud, la côte ressemble à celle d’Oia avec des rochers déchiquetés. Nous retournons donc à Moledo à la plage de Dimanche.
Grand vent ! les Portugais ont installé des pare-vents : bandes de toiles colorées sur des piquets. Nous nous réfugions dans la dune. Bizarrement il y a beaucoup moins de vagues. C’est la fête des planches à voile et des Windsurfs. Nous regardons les évolutions des voiles colorées. En revanche, pas de surfeurs ! La plage est presque vide, assez de monde pour l’égayer, mais beaucoup d’espace. Il fait frais, je fais un effort pour faire ma promenade rituelle, les pieds dans l’eau. Cela me fait du bien, quand je reviens, je n’ai plus froid mais une furieuse envie de me baigner . les vagues sont moins fortes que dimanche mais j’ai beaucoup de plaisir à me sentir soulevée.
Retour par le bac. Le Portugais employé à placer les voitures a travaillé sur une pelleteuse à Sarcelles et même découvert une bombe de la première guerre mondiale avec un trésor en monnaie d’époque. Il est très sympathique « Portugais, Espagnol, français, nous sommes tous Européens ! »

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

3 réflexions sur « Escapade au Portugal »

  1. Pendant la visite en Portugal, il faut ecouter deux chansons de Amalia Rodriguez.. : Una estrana da vida » et « Una casa portuguesa »… 🙂

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