Exposition temporaire jusqu’au 23 janvier 2022

Sève et pensée – pensieri e linfa – est une sculpture : un tissu de lin posé sur l’écorce d’un arbre frotté avec des feuilles de sureau.
« j’ai pensé que je pourrais associer à ce geste manuel celui de l’écriture. l’écriture est comme la sève qui irrigue la vie de l’arbre, elle porte un flux continu d’idée »
dit Penone, dans un entretien avec Jean-Christophe Bailly qui a traduit le texte qui accompagne le frottage.
Il sera beaucoup question d’empreinte, empreintes d’écorce, de feuilles, empreintes digitales.

Avec ses empreintes digitales et de la couleur verte, il compose plusieurs tableaux

Leaves of grass fait référence à l’œuvre de Walt Whitman. En plus des traces de ses doigts il a planté au centre du tableau une sculpture d’argile que j’ai prise de loin pour un coquillage et qui n’est que l’empreinte de son poing serrant la terre.
Plus sophistiqué le petit bois

Si les empreintes d’écorce, de peau, de feuilles… restituent la surface des choses, le plasticien fait aussi surgir les structures internes de l’arbre. Il cherche à redonner vie à ces poutres de charpente qu’il dessine avec précision pour retrouver l’arbre à l’intérieur du bois

il pousse le travail plus loin en décapant autour des noeuds du bois

Penone sait aussi dessiner et graver très finement

parfois, avec beaucoup d’humour, on trouve l’arbre dans la gorge du personnage

Une œuvre spectaculaire illustre le thème du regard. Je n’ai pas beaucoup aimé l’expérience du regard inversé où de minuscules lentilles-miroirs obturant la pupilles reflètent la rue que devrait capter l’œil sur une série de photos. En revanche j’ai beaucoup aimé ces yeux fermés composés d’épines d’acacias et de marbre évidé à la même manière que l’arbre ci-dessus pour mettre en évidence les veines.

Une vidéo montre Penone au travail. il commente d’autres réalisations .J’ai beaucoup aimé le jardin construit sur le plan d’une branche qui se ramifie en rameaux, les sentiers figurant la même structure et le promeneur par son mouvement personnifiant la sève circulant dans l’arbre.
Penone aboli la séparation entre végétal et homme, dans le sens des flux de la pensée humaine….
« il y a un esprit de la matière »
Le dessin Verde del bosco me fait penser à un autre dessin d’Eva Jospin, vu récemment à Giverny. J’avais été emballée par Penone à Versailles il y a quelques années.
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@Aifelle : ce n est pas toit à fait un dessin ce sont des troncs frottés
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il y a des choses très inspirantes!
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