CUBA
Ce week-end, je me suis offert un voyage à La Havane, et en Floride, Barcelone, Madrid, et même Tacoma…700 pages, un roman-fleuve de 710 pages qui m’a emportée. Addictif! Oubliés, le cinéma, la télévision, le Monde ou Facebook.
26 ans séparent les premiers épisodes de l’histoire : la fête d’anniversaire de Clara en 1990 où sont réunis les amis formant le Clan immortalisé par la photo de groupe dans le jardin de la maison de Fontanar, et le dénouement en Floride. C’est avant tout le roman de l’amitié, la fraternité, de la solidarité qui a uni les membres de ce Clan pendant toutes ces années même à travers sa dispersion et l’exil.
« Pourquoi tous ces gens qui avaient vécu de façon naturelle dans une proximité affective, attachés à leur monde et à ce qui leur appartenait, s’efforçant durant des années d’améliorer la vie personnelle et professionnelle à laquelle ils avaient eu accès dans leur pays, décidaient ensuite de poursuivre leur vie en exil, un exil dans lequel, supposait-elle, et c’était ainsi que Fabio l’avait ressenti, ils ne retrouveraient jamais ce qu’ils avaient été et n’arriveraient jamais à être autre chose que des transplantés … »
Roman de Cuba, de sa culture, sa cuisine, sa chaleur, mais aussi la débrouillardise dans les privations, les combines et les compromissions, la peur aussi et la défiance. Dans l’exil, ces cubains ressentent et font revivre cet attachement.

Romans des trahisons multiples, infidélité conjugales, non-dits de ceux qui savent qu’ils vont quitter l’île. Plus grave : un mouchard s’est infiltré dans le groupe. Des évènements dramatiques vont peser des décennies sans faire éclater les solidarités.
En dix chapitres centrés chacun autour d’un protagoniste, l’histoire sera contée, et l’énigme va se découvrir par bribes. La lectrice devine l’intrigue, mais les indices parfois se contredisent.
« Une complicité avec suffisamment de force pour vaincre l’apocalypse divine et l’entropie de la matière. Selon
Horacio : la dynamique de la cohésion l’emportant sur la dissociation. Les fragments d’un aimant que leur
propre nature ingouvernable rassemble toujours. »
Padura met en scène la vie quotidienne de ses personnages sans aucun manichéisme. Tous sont attachants avec leurs différences. S’il y a parmi eux un traître, un ange déchu, un alcoolo, un arriviste…il y a aussi le pardon qu’ils sollicitent et obtiennent.
Je compte le lire, mais il faut du temps disponible, et qu’il revienne à la bibli! J’aime beaucoup l’auteur.
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@Keisha : c est un très bon Padura. Tu peux t inscrire dans la file d attente à la bibliothèque
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Comme Keoisha, je compte le lire, mais ce sera après La transparence du temps, qui est déjà sur mes étagères.
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@inganmic je vais inscrire La Transparence du Temps dans ma PAL
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Une chronique qui me donne bien envie de le lire à mon tour (mais je n’aurai pas les souvenirs d’un voyage à Cuba pour le rendre encore plus vivant!)
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@Passage à l’Est : un tour à Cuba cela ne se refuse pas.
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Je compte le lire. 700 pages, ça risque d’être long en espagnol pour moi, ce sera peut-être en français.
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@Nathalie : les 700 pages se tournent toutes seules tu peux peut être tenter la VO
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Ah, le « fameux » 🙂 camion bleu ZIL 130 (made in URSS)….
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@george, : il est très photogénique ce camion bleu et je l ai vu
Souvent en Arménie Ouzbékistan Cuba
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Bonjour Miriam, ton billet me fait regretter de ne pas l’avoir encore lu. Je suis fan de Padura. Cependant, j’ai aussi lu des critiques mitigées sur ce roman. Donc j’attends pour le moment. Bon dimanche.
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Mitigés ? J aimerais bien lire leurs reproches. Peux tu me donner les liens
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J’attendrai le poche, plus facile à emporter partout.
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@Aifelle : encore plus maniable ma liseuse !
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Merci pour cette chronique. J’ai beaucoup aimé « L’Homme qui aimait les chiens » (sur l’assassin de Trotsky ) du même Padura comme chronique des désillusions de la génération stalinienne. Tu m’as donné envie de lire ce que Padura l a à raconter du castrisme en son nom (on s’en doute lorsqu’on lit ses fictions policières).
Sonia
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@sonia : Hérétiques est aussi très bien
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