exposition temporaire du 16 décembre au 11 janvier 2022

Monumental! Impressionnant! Colossal!
Dans l’espace vaste du Grand Palais éphémère : des tableaux de très grands formats, un avion, une installation Arsenal rangement, magasin d’accessoires(?) . Il fait très sombre sous la halle éclairée seulement par quelques spots, comme un ciel étoilé.

De très grands tableaux posés sur des roulettes, le plus souvent adossés deux à deux, semblent écraser le visiteur. Aucun parcours balisé. Il y a bien un plan, mais difficile à lire dans la pénombre. Pas de titre ni de cartel. Au spectateur de se débrouiller, de déambuler, de faire son idée.

Devant ces œuvres impressionnantes, nous peinons à trouver le mode d’emploi.

Sur certains, Anselm Kiefer, a recopié à la craie un (des) poème de Celan, comme sur le tableau noir de l’école. Je cherche une traduction ; mon Allemand du lycée, bien rouillé, me permet de reconnaître des mots (pas tous) mais pas d’apprécier la poésie, le sens des paroles. Je ne suis pas seule dans l’embarras, d’autres visiteurs font la même démarche . Et miracle qui n’arrive jamais dans une exposition à Paris ! Nous nous consultons : » à quoi correspondrait ce mot? que comprenez- vous? « . Nous reconnaissons des expressions récurrentes : Cendres, pierres neige, poussière…. univers sombre et froid qui nous renvoie à des images de l’Holocauste.

Les fougères suggèrent ces forêts allemandes, le plasticien les a incorporées au tableau, les a dorées. Neiges et fougères. Au bas d’un autre tableau, je découvre dans les fougères la tourelle d’un char

Une dame a vu ma photo, elle commente. Si écrasés par la monumentalité de l’œuvre, nous échangeons nos trouvailles, analysons ensemble les surfaces, les objets incorporés…nous déchiffrons à plusieurs ce qui nous semble être des symboles.

Dans ma déambulation, j’imagine un langage de symboles pour comprendre les tableaux (peut-être suis-je complètement égarés?)

Piqués dans un bunker : des pavots, je retrouve ailleurs ces pavots (Mohn) graine du sommeil, de l’oubli tandis que toute l’œuvre convoque la mémoire. Dans l‘Arsenal, il y en a des stocks, pour des œuvres ultérieures?

cet Arsenal n’est pas une réserve mais une installation à part entière avec ces robes pétrifiées symbolisant la Shekhina. Dans le podcast de Frace Culture, la Grande Table, le plasticien rappelle d’autres traditions juives, la kabbale, le Golem…
Etrange installation que cet avion recouvert de plomb. Oxymores que cet avion de plomb, et ces pavots de la mémoire.
Je suis attirée par des détails, j’ai envie d’entrer dans l’intimité des surfaces, et en même temps, je me sens oppressée par ces œuvres sombres présentées dans le noir. Une heure après être entrée je fuis à la sauvette, besoin de respirer à l’air libre!
Je ne suis pas très attirée par ce genre d’expo.
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merci pour ton avis! Je ne pense pas que cela soit pour moi non plus!
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@Aifelle et eimelle : alors j ai raté mon billet si je n zi pas éveillé votre curiosité
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Si, billet intéressant , je découvre, et j’aime que cette expo ait suscité des échanges entre visiteurs.
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Ses oeuvres sont toujours très impressionnantes, elles écrasent mais en même temps c’est un univers où on entre, on est immergé. Un grand artiste ! Je pense que j’aurais aimé (et j’ai pas fait allemand, je n’aurais pas pu aider grand monde !).
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