LESCTURE COMMUNE : BALZAC

Le Cousin Pons est un roman très sombre de la Comédie Humaine.
Sylvain Pons est un musicien qui a eu son heure de gloire sous l’Empire
« auteur de célèbres romances roucoulées par nos mères, de deux opéras joués en 1815 et 1816… »
Il a gardé de cette période faste, le costume spencer démodé au temps où se déroule le roman (1844) et l’habitude des dîners fins en ville qu’il fréquente encore pique-assiette, toléré à la table de lointains cousins d’une famille bien élargie d’où son nom de « Cousin Pons ». Il vit chichement de son poste de chef d’orchestre dans un Théâtre de Boulevard en compagnie d’un pianiste allemand Schmucke. Les deux musiciens sont inséparables, dans le quartier on les appelle « les casse-noisettes ». Ils logent rue de Normandie dans le Marais et la portière de la maison, Madame Cibot tient leur ménage.

En plus de la gourmandise, Pons a une autre passion : la brocante. Alors que les Camusot, le notaire Cardot, le comte Popinot méprisent ce parent pauvre, une anecdote suggère l’importance de la collection d’art de Pons : il offre un éventail décoré par Watteau, dédaigné par la Présidente de Marville qui ne connaît même pas le peintre et qui lui joue un sale tour. C’est le début de la brouille entre Pons et ses parents fortunés. C’est aussi l’entrée en scène de madame Cibot, la portière.
Pons faisait de vains efforts pour répondre, la Cibot parlait comme le vent marche. Si l’on a trouvé le moyen
d’arrêter les machines à vapeur, celui de stopper la langue d’une portière épuisera le génie des inventeurs.
Tandis que la famille de Pons le méprise, madame Cibot éclairée par le brocanteur Rémonenq découvre la valeur des tableaux du Musée-Pons qui contient des Raphaël, Dürer, et des objets exceptionnels.
« Ici commence le drame, ou, si vous voulez, la comédie terrible de la mort d’un célibataire livré par la force des
choses à la rapacité des natures cupides qui se groupent à son lit »
Rejeté par ses parents, Pons tombe malade et se trouve sous l’emprise de Madame Cibot qui va tendre le piège fatal pour dépouiller les musiciens naïfs. Elle trouve dans le quartier des complices qui ont tous intérêt à profiter de cette bonne fortune : le brocanteur, le marchand de tableau Magus, le médecin Poulain, l’homme de loi Fraisier et toute une clique peu recommandable. La machination est infernale. L’issue inéluctable. le lecteur assiste à l’agonie du musicien puis à celle de son ami.
« mais, après tout, vois-tu, la vie est bien triste, les entrepreneurs chipotent, les rois carottent, les ministres
tripotent, les gens riches économisotent… Les artistes n’ont plus de ça ! dit-elle en se frappant le cœur, c’est un temps à mourir… Adieu, vieux ! »
Balzac détaille tous les rouages de cette machine infernale et les dessous de l’ascension sociale de ces intrigants impitoyables. Et comme d’habitude, il nous surprend par une visite chez une voyante, une autres dans les coulisses du théâtre. On ne s’ennuie pas sauf pendant les commérages et bavardages de la Cibot, mais c’est à dessein….
Ah! Au moins tu me tiens compagnie, on est deux à avoir publié un billet. Maggie me dit que la lecture est reportée au 11 Avril par manque de temps. Ah! ce fameux éventail ! C’est vraiment un roman noir !
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@claudialucia : j’aime vraiment ces lectures communes. Quand aura lieu la prochaine?
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Pour le moment Le cousin Pons est reporté au 11 Avril donc il faudra attendre cette date pour que Maggie propose une nouvelle LC.
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@claudialucia : je suis loin d’avoir épuisé la comédie Humaine, je vais piocher au hasard
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