POLAR FEMINISTE, ANTIRACISTE
« Hier, j’ai embrassé mon mari pour la dernière fois. Il ne le sait pas, bien sûr. Pas encore »
Ainsi commence le roman, Joyce, disparaît et laisse dans sa cuisine une inquiétante flaque de sang et un pyjama de bébé. Ses deux filles attendent son retour.
La police appelée sur place, arrête Ruby, la femme de ménage. Seule raison : elle est noire.
Toutes les femmes du quartier se mobilisent pour retrouver Joyce. Quartier cossu, pavillons de rêve, avec piscine et jardin, une pelouse bien entretenue, des géraniums en pot, une cuisine modèle, deux jolies petites filles, un gentil mari : le rêve américain!
Joyce a disparu, rien ne laisse supposer qu’elle est morte. Au contraire, on pense plutôt qu’elle quitte le domicile conjugal pour son amant, ou pour sa vocation de peintre, pour respirer tout simplement.
Le sang est un indice dérangeant. L’inspecteur chargé de l’enquête, Mick soupçonne un avortement qui aurait mal tourné. Justement, Joyce a consulté un médecin dans la matinée. Ces ménagères comblées par le rêve californien sont, pour beaucoup, sous anti-dépresseurs…
L’enquête conduit Mick dans une réunion de club féminin: leçons de peinture, d’économie domestique, réunions amicales. L’enquêteur découvre un monde qu’il ne soupçonnait pas, même si sa femme fréquente aussi un club analogue. De lourds secrets se cachent sous le bonheur affiché.
Mick a fait libérer Ruby : aucune charge ne pesant sur elle. Il aimerait l’interroger, mais la jeune femme est méfiante. Elle n’attend rien d’un policier blanc, que des ennuis. Elle n’est donc pas très coopérative. Quoique…la récompense que la police fait miroiter ferait bien son affaire ; elle économise pour entrer à l’université. Mais ce n’est pas la seule raison qui motive Ruby. Elle veut savoir ce qui est arrivé à Joyce. Etrangement les deux femmes étaient proches, elles s’étaient confiées des blessures intimes.
Après la disparition de sa femme, Frank, le mari est incapable de gérer les tâches ménagères et de s’occuper de ses filles : il fait appel à Ruby. Elle est donc sur place pour chercher des indices, écouter Barbara jouer avec ses poupées, sûrement la gamine a vu ou entendu quelque chose.
Qui de Mick ou de Ruby trouvera la clé du mystère?
Je ne vais pas vous livrer plus d’éléments. Lisez-le livre!
Lecture agréable, avec ce qu’il faut de rebondissements pour vous captiver.
C’est aussi une lecture intéressante qui fait revivre la fin des années 50, ces années où la prospérité des banlieues résidentielle cachait la pauvreté des quartiers noirs, où le rêve américain était pour les femmes limité à la frustration du rôle d’épouse et de mère. Temps révolus ? Pas si sûr, quand on voit que le racisme de la police a encore récemment tué, que le droit à l’avortement est remis en question dans certains états américains et que la crise des opiacées fait encore des ravages.
Une découverte intéressante, on dirait… je note pour les prochaines envies de divertissement !
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tu donnes très envie de savoir la suite!
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@eimelle : envoie moi ton adresse sur messenger et je te le poste
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je viens de le réserver à la bibliothèque, il était dans la liste des nouveautés!
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Je n’ai pas entendu parler de ce livre, je le note. Je vais demander à la bibliothèque s’ils ont l’intention de l’acheter.
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