CÔTE D’AZUR

Le sentier commence à la sortie du port de Santa Lucia où se trouvent, alignés, les restaurants qui proposent les petits déjeuners aux plaisanciers amarré en face. je marche d’un bon pas le long du quai.
Visorando m’avait avertie que ce sentier n’en est pas vraiment un mais plutôt une succession de marches et de rochers. Prévenue, j’ai chaussé les Merrel qui accrochent mieux que les tennis et je n’ai pas oublié mon bâton. Un équipement de randonnée est indispensable. Un panneau met en garde : « parcours escarpé et sportif! » pas question d’essayer en tongs ou en sandales.
Dès les premiers mètres je suis au parfum : escaliers et marches puis roches rouges! Il faut être attentive aux balises jaunes (peu nombreuses) . Il faut surtout bien choisir ses appuis. Certains passages ont été cimentés pour stabiliser les pierres branlantes. En l’absence de marques jaunes, je cherche le ciment. parfois je dois m’asseoir : les marches sont bien hautes et mes jambes trop courtes. parfois il faut mettre les mains. je crois tomber sur un à-pic, au dernier moment je découvre des marches. parfois on a installé une main-courante – pas forcément là où c’est le plus vertigineux. Surout ne pas s’écarter de l’itinéraire.

En marchant, je remarque des cavités dans les roches, des inclusions qui m’évoquent du volcanisme. Les roches rouges, porphyre rouge, rhyolites sont les mêmes qu’en Corse. Sur le site Estérel-Côte d’Azur Je trouve l’explication de la formation du Massif de l’Estérel il y a 290 MA (Stéphanien) puis Permien avec ouverture de failles et coulées d’ignimbrites. A l’ère Tertiaire, un épisode magmatique a permis la remontée d’esterellite (roche magmatique bleue très dure qui a cristallisé dans des sills entre Boulouris et Agay.). Si j’avais lu cet article avant la randonnée, j’aurais peut-être cherché les prismes de trachytes en face du Port de Santa Lucia.

A l’approche de la plage de Péguière je trouve un peu de repos en marchant sur les mates de posidonies bien plus confortables que les rochers.
Des petites criques se succèdent, séparées par des rochers qui sont différents des roches rouges. Certains sont noirs, trachyte peut-être. Des maisons sont construites à l’aplomb du rivage si bien que le passage devient étroit et parfois acrobatique. Un petit port dessert une maison jaune avec des arcades.

La plage d’Arène, de sable comme l’indique son nom se termine par le joli port de Boulouris. Un beau restaurant a installé ses tables dehors. Une belle promenade dallée équipée de banc change du gymkhana précédent. une grande propriété, presque un manoir est bordée de balustres blanc crème (les promeneurs passent en-dessous bien sûr). La plage de la Tortue est minuscule. Un petit temple d’Amour aux colonnes blanches termine la plage de Val Fleuri. Pour arriver à la Plage de la Pescade puis à celle de Boulouris le passage sur les rochers est à nouveau compliqué et les marques sont de plus en plus rares.

Selon Visorando, il faut remonter sur la route sur la Plage de Pierre Blanc quand les roches deviennent noires mais je quitte le parcours à la Plage de Garde Vieille, fatiguée d’escalader. je retrouve Dominique et la voiture sur le grand Parking de la Plage du Débarquement (grande plage de galets) où se trouvent des engins du débarquement américain. ?

Déjeuner au petit port de Poussaï (salade pommes de terre, thon anchois). j’y retrouve les marches du sentier littoral autour du Cap Dramont . Ici encore, j’herborise avec Pl@ntNet et découvre deux inconnues : la Passerine hérissée Thymelaea hirsuta qui a des fleurs jaunes minuscules et des feuilles épaisses formant des sortes d’écailles. L‘Anthyllide Barbe de Jupiter Anthyllis barba-jovis est un buisson aux feuilles argentées. Accompagnées bien sûr de Romarin, genêt, lavandes. Au-dessus des rochers j’avais trouvé de jolis freesias. Je zappe le Sémaphore et la Batterie d’Agay que j’ai vus dimanche et arrive directement à Tikki sur la plage de Camp Long. Par les rochers je rejoins Agay, fin d’une longue promenade!
Avec mon pied peu sûr, je ne me serais pas engagée dans cette balade. Dommage parce que ça doit être superbe, malgré la difficulté.
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@Aifelle : c est tout à fait spectaculaire. Mais on peut aussi découvrir les calanques à partir de la route ou ne faire qu un tronçon..
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C’est là où je me rends comte qu’en étant habituée à randonner dans les calanques finalement on s’habitue à marcher en escaladant, c’est tout à la fait norme, avec des dénivelés conséquents. Mais les paysages sont si beaux !
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@nathalie : évidemment la marseillaise a de l’entrainement! A faire par beau temps parce que les vagues aussi sont traîtres
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