Je n’ai rien lu d’Irène Némirovsky. Anne Berest dans la Carte Postale a cité cet ouvrage que j’ai téléchargé. Les soeurs Rabinovitch connaissaient Irène Némirovsky et j’ai cru comprendre qu’elles l’appréciaient.
Naturellement. Immédiatement. Je désirais posséder le Caucase tout entier. Je désirais avoir le monopole du
raffinage et être le seul distributeur dans le monde des produits du pétrole russe. Golder eut un mince sourire.
— C’était trop, comme vous disiez tout à l’heure. Ils n’aiment pas donner aux étrangers une force économique, politique, par conséquent, trop grande.
David Golder est un homme d’affaires, parti de rien. De Russie, il a émigré aux Etats Unis,, a épousé Golda, plus riche que lui. David Golder a le sens des affaires, financier, boursicoteur, il a édifié une fortune colossale. Il s’apprête à acheter des parts dans les champs pétrolifères russes. L’affaire est risquée, son associé, ruiné, vient de se suicider quand David Golder rejoint sa femme et sa fille dans leur propriété de Biarritz. Dans le train, il a une attaque dont il ne se remet pas.
A Biarritz, on mène grande vie dépensant l’argent inépuisable de David Golder. Sa femme qui lui impose son amant est particulièrement déplaisante. Joyce, à peine vingt ans, minaude et ne songe qu’à lui soutirer des fonds David Golder est lucide mais lui cède.
Aimé ! Toi ? David Golder ? Mais est-ce qu’on t’aime, toi ? Est-ce que tu veux donner ton argent à ta Joyce,
parce que tu crois qu’elle t’aime, par hasard ? Mais elle aussi, c’est ton argent seulement, qu’elle aime, va, vieil
imbécile !… Elle est partie, hein ? ta Joyce ?… Elle t’a laissé, vieux, malade, seul !… Ta Joyce !… Mais quand
tu étais malade, tu te rappelles, à la mort, elle dansait ce soir-là… Moi, du moins, je suis restée, par pudeur…
Elle ? elle dansera le jour de ton enterrement, imbécile ! Ah, oui, elle t’aime, elle !…
Il est terrassé par une nouvelle crise cardiaque. Alors qu’il ne vivait que pour les affaires, il craint pour sa vie. Sa réaction étonne son entourage. Il dit non à ces parasites, vend meubles et propriétés et vit une vie misérable à Paris. Jusqu’à ce que la chance tourne à nouveau….
On se croirait dans un roman de Balzac, en très très noir. Golder correspond aux clichés antisémites d’époque (1930). D’ailleurs, le livre a été assez mal compris et accueilli. Irène Némirovsky, juive a-t-elle écrit un livre antisémite? Bien sûr, elle s’en défend, clame sa judéité, sera déportée et mourra à Auschwitz.
Il faudra que je poursuive la lecture de cette écrivaine pour me faire une idée plus solide. En tout cas c’est très bien écrit!
Je l’ai lu il y a longtemps. J’avais découvert l’autrice avec « le bal » qui m’avait plu. Il ne faut pas manquer « suite française ». J’en ai lu deux-trois autres et j’en ai encore à lire. J’avais beaucoup apprécié aussi le livre de sa fille, Elizabeth Gille « le mirador » où elle évoque le parcours de sa mère.
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Ce titre m’a déçue, peut-être parce que j’avais lu avant plusieurs romans de Nemirovsky que j’ai trouvé bien meilleurs, car moins caricaturaux. Je confirme ce qu’écrit Aifelle : il faut lire Le bal, Suite française et Le vin de solitude est très bien aussi !
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Il faut lire Suite française et Le bal, ces deux là je les ai lus et appréciés!
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@keisha, Aifelle, Inganmic: vous êtes toutes unanimes je vais suivre vos conseils et lire Le Bal et Suite Française
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Je n’ai lu que Le bal, dont j’ai vu une très belle adaptation théâtrale, mais comme je suis en train de lire La carte postale, j’ai comme toi bien envie de poursuivre avec cette autrice.
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Très grande écrivaine, Irène Némirovsky… Tout est à lire chez elle, une œuvre immense. Suite française, bien sûr. Le bal, forcément. Mais tous ses autres romans !
Bonheur du Jour (http://bonheurdujour.blogspirit.com)
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Je ne vais pas être originale, je te conseille aussi le bal et suite française , découverts tous deux au théâtre!
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@eimelle : je vais suivre vos recommandations!
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