Budapest – Szentendre par le HEV

CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

à la campagne!


 

Une brume romantique s’élève du Danube et masque la colline Gellert. Elle avale la moitié du Pont des Chaînes au passage du petit tram 2. Nous avons parié sur le beau temps(en cas de pluie on devait aller au Musée et découvrir les bains Rudas).

HEV  (genre de RER) à Margit Hid : 40minutes pour Szentendre et 250ft
Le train de banlieue longe le fleuve jusqu’à Arpad Hid. On voit l’île Marguerite puis des zones commerciales aux enseignes connues (Auchan) se succèdent, on passe devant les ruines romaines d’Aquincum.

Des quartiers très urbanisés, des barres grises monotones alternent avec des villages de petites maisons dans de beaux jardins, souvent des treilles de vigne en  tonnelles dorées. Juste avant Szentendre nous trouvons la campagne ouverte, les collines boisées. Les randonneurs sont nombreux, en knickerbockers et chaussettes de laine pour les anciens, paniers en osier pour les ramasseurs de champignons.
A 10H nous sommes à Szentendre, le ciel est dégagé. Il fait un temps magnifique.
Dès qu’on a traversé (prendre le souterrain) la route de Budapest, à 4voies, la rue Kossuth Lajos est bordée de bâtiments bas et d’acacias taillés en boules : c’est la campagne. Dans la quiétude du matin nous parcourons le village endormi et croisons juste un groupe équipé de matériel photographique impressionnant. Après un petit pont enjambant un ruisseau, nous parvenons dans le centre plus pittoresque mais aussi plus touristique.

Budapest : Toussaint : Requiem de Mozart dans une église baroque

CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

Depuis une semaine, je me réjouis  d’entendre le Requiem de Mozart dans l’église proche du studio : Egyetmi Templom. Une affiche annonce le concert à 19h.

A 18H30, pour l’occasion, je m’habille: foulard pailleté des bédouines de Sainte Catherine,  chaussures fines e

L’église est archipleine. On peut à peine se faufiler debout. C’est la messe. Le prêtre parle, parle,… en hongrois. Derrière les grandes carrures des paroissiens, je ne vois rien. J’entends du hongrois sans comprendre. J’essaie de me distraire en observant les fresques au plafond, les sculptures de la chaire, les angelots baroques…du fond, on ne voit pas grand-chose.

En revanche je vois bien que mes voisins distribuent des billets de 200 forints aux enfants et qu’un jeune prêtre en aube de dentelle se déplace entre les fidèles et va bientôt arriver jusqu’à moi. La quête ! Mauvaise pioche, dans ma poche j’ai seulement un  billet de 5000ft (ne connaissant pas le prix du concert). Je ne vais pas donner 20€ à la quête ! Je me glisse vers la porte. Heureusement que le studio est tout proche ! Je fais une provision de petites coupures en prévision d’une autre occasion.

Quand je retourne  à l’église, elle est encore plus bondée. Je n’ose plus entrer par la porte de droite après ma fuite de peur qu’on ne l’ait remarquée. A gauche il n’y a que des grands qui ne se poussent pas. Je suis coincée à côté d’une bigote qui chante d’une voix aigue désagréable. A un moment, devant moi, le mari se penche vers sa femme et l’embrasse. Embrassades générales. La grosse bigote se jette sur moi pour me serrer la pince énergiquement. Tout d’un coup, mouvement de fuite vers l’avant. Une bonne sœur me pousse. Comme je n’y comprends rien, je crois que tous ces gens font la queue pour communier et je ne veux pas me laisser entraîner. Je suis propulsée et me retrouve coincée entre le bénitier et le tronc aux offrandes.
Tout le monde s’est réparti dans l’église et dans les chapelles latérales. Je comprends enfin que les gens s’installent le plus confortablement possible pour le concert.  Petit à petit, j’arrive derrière le dernier rang des bancs et, debout, j’ai une bonne visibilité.

dorures et angelots baroques de la chaire

J’ai alors tout le loisir de détailler le décor de l’église. Au fond les choristes sont installés sous un  haut baldaquin doré très compliqué soutenu par six énormes colonnes de marbre (sans doute faux) aux chapiteaux corinthiens dorés. Les fresques, bien éclairées, semble en meilleur état que je ne l’avais cru. Dans chaque chapelle, les putti joufflus se répartissent en groupe de deux ou trois. Le plus extraordinaire est la chaire de bois sculpté portant des dizaines de personnages pittoresques. Il faudrait que je revienne la photographier.  Les murs sont peints de faux marbres très réussis. Un seul élément choque : un grand écran blanc surmonté d’un support. J’en comprendrai l’utilité dès le début du concert : un vidéoprojecteur donnera les paroles du Requiem.
En attendant, il ne se passe rien, raclements de gorge, toux nerveuses, aller et venues de porteurs de caméras et de micro (la télé peut être ?). Enfin, le portrait de Mozart s’affiche sur l’écran. L’informatique est prête. Le concert peut commencer.

Écouter Mozart dans une belle église baroque est déjà une expérience. Budapest était autrichienne du temps de Mozart. Aujourd’hui, le Requiem n’est pas présenté comme une œuvre du répertoire mais comme un moment de la messe de la Toussaint. C’est sûrement ainsi que les compositeurs écrivaient la musique liturgique. Non pas pour faire joli ou pour distraire. En ce cas, ils écrivaient des symphonies ou des opéras. On a tendance à oublier qu’un Requiem est une œuvre religieuse. Écouter le Requiem après la messe doit donc être naturel. Peut être est ce pour cela qu’il n’y a pas de billetterie. C’est donc une expérience totale (il me manque, certes, la foi).

De plus, les paroles défilent sur l’écran. Ayant oublié depuis longtemps mon latin du lycée, je n’ai jamais cherché à comprendre le texte. Lire du latin en Hongrie est extraordinaire ! On comprend ! Enfin une langue compréhensible ! Je ne suis plus perdue. Après avoir baigné dans le Hongrois, même le Grec ou le Portugais me semblent familiers, alors, le latin…je ne sais plus où donner de la tête :  lire les paroles, écouter les choristes, les solistes, regarder le chef d’orchestre ou les personnages de bois de la chaire. Moi qui avais peur de m’endormir après les bains chauds ! Dommage que j’aie si mal aux pieds !
Je ne connaissais pas le requiem de Mozart. Je suis ravie de l’avoir rencontré dans pareille circonstance !

Budapest : Toussaint, Ile Marguerite sous l’été indien

CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

 

Fleuriste à l'arret du tram

Nous voulons profiter de l’après midi ensoleillée. L’île Margit, toute proche, donnera l’occasion d’une belle promenade sur un sentier aménagé pour les promeneurs et les joggers. Elle est plantée de beaux arbres. Un club sportif occupe la pointe sud avec des courts de tennis et un beau terrain de sport gazonné. A la pointe nord les hôtels de luxe accueillent des curistes fortunés (7000ft les bains). Entre les deux, un parc où l’on peut louer des vélos ou des pédalos, une belle pelouse pour jouer au ballon, des ruines sans aucune explication (romaines ? médiévales ?) et des courts de tennis abandonnés il y a bien longtemps.  Le Danube prend des reflets roses, le ciel est diapré d’orange,  de violet. Les nuages s’étirent. Les coupoles de Budapest s’allument aux feux du couchant.

Budapest : colline des roses

CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

 

Dans un jardin de la colline des Roses

Changement de programme : puisque les Bains Kiraly sont exceptionnellement  ouverts aux hommes et aux femmes nous pourrons aussi visiter dans le quartier la Colline des roses et le Türbe de Gül Pacha situés dans les environs. Un programme turc le jour où les Catholiques ont fermé leur porte n’est pas pour me déplaire !

le mausolée

Tram 2 puis 4-6 jusqu’à Margit Hid et juste à proximité sur Margit Korüt, un petit autobus bleu 91 grimpe en épingles à cheveux serrées au flanc de la Colline des Roses escarpée. Autant Pest est plat, autant les collines de Buda sont pentues. Nous découvrons un quartier cossu où les belles villas sont cachées dans des jardins arborés. L’automne donne un aspect somptueux avec tout l’or des feuilles. Dans l’autobus, pour une fois, les gens sont bien aimables. Un Monsieur nous demande si nous comprenons l’Espagnol. Il propose de nous emmener au Türbe. Nous déclinons son offre préférant flâner et faire des photos. Je lui montre les appareils-photos pour qu’il ne se vexe pas.

 

rue ancienne qui descend de la colline

Une rue pavée, bordée d’escaliers, descend tout droit vers Fränkel Leo utca,( rue des bains Lukacs et du tram 17 que nous connaissons bien).. Elle a un cachet campagnard avec les mauvaises herbes qui poussent entre les pavés, les pommes écrasées tomées d’un jardin en surplomb. Une dame arrache par poignée l’herbe et ramasse les pommes. Elle a sans doute des lapins.

 

Gül Pacha

Le Türbe de Gül Pacha se trouve juste à côté  sur une esplanade au bout d’une rue appelée drôlement Turban. Il domine toute la ville. Malheureusement, il est fermé pour rénovation. On se contentera de regarder l’enceinte entouré d’un péristyle de colonnes blanches Art déco, le petit mausolée de pierres portant sa coupole de métal étamé, la fontaine des ablutions et le mur décoré de faïence d’Iznik (ma passion). Gül pacha (le père des roses) était un derviche Bektâchî ayant participé à la conquête de Buda au temps de Soliman le Magnifique. La légende raconte qu’il aurait introduit les roses à Buda. En son honneur, un sentier descend vers Margit Korüt en traversant une roseraie en terrasse où nous faisons une courte pause.
Pour acheter le déjeuner, je prends le tram 4-6 qui traverse le pont. De l’autre côté, j’ai repéré MacDo. C’était bien inutile d’aller si loin. Au métro, une gargote vend des gyros et des sandwiches appétissants ainsi que des viennoiseries.

Aux bains Kiraly, le jour de la Toussaint, la journée est mixte, le service minimum. Des garçons en blanc ont remplacé les femmes aux allures d’infirmières. Ils nous serinent à plusieurs reprises :
– « avez-vous bien pris un maillot de bain et une serviette ? ».
En effet, on ne distribue ni tablier ni drap aujourd’hui.  C’est l’heure du déjeuner, il n’y a pratiquement personne : deux touristes français, un vieux monsieur qui erre, visiblement hagard, deux hongrois qui préfèrent les pièces chaudes, hammam, sauna et piscine à 40°
la piscine octogonale est à nous ! Je nage avec délice en bravant l’interdiction (je ne lis ni l’Allemand ni le Russe, encore moins le Hongrois). Pour éviter la monotonie, j’alterne chaleur et fraîcheur (relative : 32° tout de même). Je pars flotter dans la petite piscine rectangulaire. Celle à 26°C me paraît glacée. Il faut passer quelques minutes au sauna pour l’affronter. Vers 2H30 les gens commencent à affluer, deux magyars XL me donnent l’impression de remplir complètement le bassin (qui déborde de toutes les façons en permanence). Un peu plus d’une heure à mijoter à 38°C, nous quittons la coupole. On nous rembourse 1000forints ce qui met la baignade à 6€ chacune.

Budapest : Le jour de la Toussaint: tout est fermé

si tout est fermé il reste les façades...

Il a plu cette nuit mais le soleil est revenu.

Le Musée national Hongrois est  tout près de chez nous.
A 10H15, toujours fermé.
Les touristes éberlués errent. Le Parlement est fermé, les Halles Centrales aussi .

– « Pourquoi donc ? » demande un monsieur, suédois ou danois
– « Y a-t-il une fête nationale ? », fait un autre ignare
– « Evidemment puisque c’est la Toussaint ! »
Sauf qu’on aurait été bien avisé de mettre une affichette pour prévenir les touristes
–    «  Ce n’était pas le jour pour acheter une Budapest Card ! » se plaint un Américain.

Quand je reviens, la porte cochère est entrebâillée, la porte de la cour ouverte mais la maison fermée. Nous vivons dans une forteresse. Il faut quatre clés pour entrer au studio et évidemment nous n’avons qu’un seul trousseau.

Budapest : Musée des Arts Appliqués IPARMÜVESZETI MUZEUM

CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

Tram 4-6 sur Ferenc Korüt jusqu’à Ulloi utca où se trouve le Musée des Arts Appliqués Iparmüveszeti Muzeum.

les toits en céramique de Zsolnay

Le bâtiment est l’œuvre d’Odön Lechner, le principal architecte de la Sezession hongroise . A lui seul, il vaut le déplacement. Les tuiles vernissées colorées (comme celles des Halles Centrales) brillent sous le soleil, les coupoles jaunes en céramique de Zsolnay sont très décorées. Des panneaux floraux en céramique décorent la façade.

blancheur éblouissante des dentelles mauresques

L’intérieur, en revanche, est d’une blancheur surprenante. Un feston d’arcades aux dentelles mauresques entoure une cour couverte d’une verrière. Les collections permanentes s’organisent sous les arcades au premier étage. La logique du regroupement des objets est étrange : c’est la chronologie des acquisitions qui préside au rangement et non pas le style ou la fonction. Viennent donc curieusement mélangés, des faïences florentines, des bijoux Lalique ; une pendule 1900, des meubles Biedermayer et des coupes ciselées anciennes. Peut être ce désordre apporte-t-il de la fantaisie ? Ce serait peut être ennuyeux de voir tous ensemble  les vases de Gallé, de Zsolnay ou d’autres hongrois ?

 

vase aux papillons

Nous n’aurons pas le temps de tout voir : nous voulons arriver à temps aux bains Kiraly.

zsolnay

Budapest : quartier juif

CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

 

Synagogue de Budapest

Quartier juif : je découvre une synagogue Art Nouveau, très jolie. Un restaurant  propose des spectacles de klezmer tous les jeudis soirs (dommage, c’était hier !)

monument Carl Lutz

–    « quelle horreur ! »S’exclame D à la vue d’un groupe de statues contemporaines

–    « quelle horreur, les camps ! » je lui réponds!
Un homme rampe sous le regard impuissant de l’ange doré suspendu.
C’est le monument commémoratif de Carl Lutz qui a sauvé de nombreuses vies.

Plus loin, dans l’enclos de la Grande Synagogue, le Saule Pleureur

dont les feuilles métalliques portent chacune le nom d’un déporté. A l’ombre de la Synagogue de la rue Doherty, les tombes disparaissent sous le lierre. La visite rue Doherty ne peut pas se concevoir comme une simple visite touristique. Le souvenir de la Shoah en est indissociable.

Budapest : rue Kiraly, immeubles sur cour

CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

derrière les façades 1900, la campagne?

En chemin retrouvons la Zeneakademia.

Rue Kiraly, s N° 30 à 20, nous devrions découvrir des cours intéressantes. Au  soleil la promenade est très agréable.

Les façades ornées cachent parfois de grandes cours pavées et, pour certaines, plantées d’arbres. L’immeuble budapestois est un bloc creux. Des coursives aux garde-corps métalliques courent autour de la cour rectangulaire à tous les étages. Ces cours ne sont pas de simples puits de lumière comme à Paris. Elles sont beaucoup plus vastes. Les appartements sur cour doivent être très calmes et lumineux.

Comment s’organise la vie sur le balcon commun ? Est-ce un simple espace de passage ou un espace à vivre ? Les pots de fleurs dans la cour et sur les balcons indiquent que les habitants se les approprient. Les pièces de façade sont elles les appartements d’apparat ou des bureaux ? Comment s’organise la répartition sociale dans ces logements ? Où est le gardien ? Nous sommes bien loin de percer les secrets de Budapest.

Le temps a aussi imprimé sa marque : le crépi s’écaille par grandes plaques laissant apparaître la brique. Si le Paris de Haussmann a utilisé la pierre de taille pour construire des immeubles de taille moyenne, les énormes immeubles de Pest sont en brique. Fausses pierres et ornements prétentieux ne sont que du toc qui s’érode au fil du temps. De grandes bâches abritent les ravalements : les ouvriers ne manient pas la sableuse mais la truelle et le pinceau. On voit reconstruire les motifs floraux d’un bel immeuble Art Nouveau.
Autres effets pervers : les artefacts d’une période moins glorieuse : boîtes aux lettres métalliques affreuses, poubelles en plastique alignées sous un porche ou sous un auvent de verre. Interphones très laids.

Les fenêtres sont protégées par des barreaux de fer solides, les portes cadenassées. Craint-on les voleurs à Budapest ?

Un passage traversant une succession de six cours fait communiquer la rue Kiraly et la rue Dob. Dommage pour le pittoresque! Une  opération immobilière a démoli les cours d’origines et remplacé les maisons anciennes par des petits immeubles contemporains sans balcon, massifs, avec un parking bien fonctionnel et des boutiques encore inoccupées.

Budapest : Grands boulevards de Margit Hid à la Gare

CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

Les façades 1900

Le Guide Gallimard propose un itinéraire de Margit Hid et suivant le trajet du tram 4-6.Chercher les adresses ressemble à un jeu de piste. Le tram2 nous emmène à son  terminus, de là, nous suivons Szent Istvan Korüt.

maison de la Lumière

La Maison de la Lumière peint de vert pistache  occupe un coin. Les motifs végétaux Art Nouveau s’étalent  sur la façade et sont aussi repris sur les ferronneries. C’est une constante observée aussi bien chez Guimard et chez Gaudi, cette attention aux détails, balcons, portes, soupiraux, fenêtres qui ne sont jamais standardisés mais arrondis, compliqués, personnalisés, végétalisés. La recherche n’est pas uniquement décorative : la ligne droite est bannie aussi bien dans l’alignement des balcons décalés qui ondulent que dans la forme des fenêtres.

A côté, le théâtre de la Gaité avec sa jolie marquise et ses lampadaires ouvragés est d’une grand légèreté,  beaucoup plus banal, cependant.

maison de la Lumière

La plupart de façades ont adopté un style lourd et pompeux. Des atlantes portent sur leur nuque tout le poids de ces immeubles alourdis de colonnes, de balcons, de sculptures ou de balustres. Des hommes moustachus et farouches à la coiffure ambiguë (casque à pointe ?) froncent le sourcil pour prendre une pose avantageuse.

La Gare de l’Ouest d’Eiffel et le « plus beau MacDo du monde » nous laissent de glace. La gare ressemble à une gare parisienne. Certes,   une belle verrière, mais cela ne vaut pas le déplacement.

Nous montons dans le tram 4-6 (très moderne, très rapide, très long : 5 ou – wagons, les rames se succèdent à un rythme accéléré) et nous dépassons l’Octogone. Du tram défilent les atlantes et les figures féminines sur le Terez Korüt puis Erzebet : souverains autrichiens qui ont régné sur la Hongrie.sur Erzebet, on remarque des façades néo-Renaissance.

Budapest : Bains Lukacs

CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

Bains

Bains Lukacs
1700ft pour la consigne 1900ft cabine
on n’est restées que 2 h- on nous a remboursé 800ft
Rue Léo Fränkel
Tram2+Tram 4-6 jusqu’à Margit Hid+tram 17

L’établissement de bains  est entouré d’ un parc planté de beaux platanes. Les tickets sont vendus dans un édicule à colonnade (assez laid) servant aussi de buvette pour ceux qui se contentent de boire l’eau thermale.

Bâtiments jaunes « autrichiens » ,style fin 19ème. Malheureusement, dès qu’on pénètre dans les vestiaires, tout le pittoresque disparaît. Les rénovations récentes ont doté l’établissement d’escaliers modernes. Peu d’efforts ont été consacrés à la décoration des bassins, carrelages bleus piscine sans recherche. En revanche les bassins  sont très agréables. Dans une vaste cour ombragée de platanes (le maitre nageur balaie les feuilles),  deux très grands bassins permettent de nager (il faut avoir un bonnet). Le plus grand est à 21°C, il est carré. A ses abords une sorte de cabane de bois : le sauna. Je choisi le bassin rectangulaire à 26°C pour faire des longueurs.

bains Lucacs

Chaque établissement thermal est différent par son décor, mais aussi par sa clientèle. Ici, le public est plus sportif et plus familial. Dans la piscine rectangulaire mes 4 compagnons, 3 femmes et un homme, nagent, tranquillement, le sens giratoire n’est pas respecté, nous ne sommes pas assez nombreux pour nous gêner.

Dans une autre cour entourée de murs anciens jaunes décorés de gracieuses arabesques de stuc, il y a un bassin plus chaud 32°C avec des remous, des bulles et un courant circulaire .  Nous y passons une petite heure  et le carrousel nous amuse bien. Là, on trouve des enfants.