STREET ART

Voir du Street-Art à l’intérieur d’une galerie? A priori, cela ne va pas de soi, le Street Art c’est l’art de la rue, comme le cinéma a sa place d’abord en salle. Ce n’est pas ma première fois, j’avais été à Malakoff pour une exposition Banksy et j’avais découvert Jeff Aerosol à la MAC de Créteil. J’aime les découvertes au hasard (ou non) des promenades dans le 13ème ou à Vitry où Christian Guémy alias C215 a beaucoup travaillé. Encore mieux, la découverte par hasard, à Sarcelles ou ailleurs du style et de la signature de C215 !

Bonneuil est notre voisine, je ne pouvais pas passer l’occasion de mieux connaître l’artiste, graffeur et pochoiriste. Son Soulage est un hommage au peintre, autre hommage à Ernest Pignon Ernest

C215 fait apparaître des visages sur les murs des cités, visages connus ou anonymes comme le clochard ou les amoureux de Catane

portraits de hasards ou de circonstances parfois très politiques ou de mémoire, comme Joséphien Baker avec son calot militaire ou Cabu et une victime des attentats de Charlie Hebdo

La plupart des œuvres présentées sont des œuvres présentées sont des photographies prises sur place dans la rue où même en prison

C215 peint aussi le mobilier urbain, j’aime bien les boîtes à lettres décorées ici ce sont des pompes à essences très politiques l’une d’elle porte d’un côté le portrait de Khomeini de l’autre le président Carter, aussi sur une autre Bush
« j’ai toujours aimé davantage peindre sur des objets que sur des toiles ou des feuilles blanches. Comme dans la rue les objets me fournissent un contexte avec lequel je peux interagir, qu’il s’agisse de la patine, de la matière de la forme de son époque ou de sa fonction… »

l’avantage dans une exposition en galerie est de lire les cartels où l’artiste s’exprime
En 2001, j’ai pleuré au Louvre devant un portrait de cheval poignant peint par Géricault. C’est ainsi que j’ai compris la puissance du portrait animalier »

« Dans la tradition du pochoir nombreux sont les artistes qui se sont identifiés à un animal urbain. chacun songe au rat de Blek ou de Banksy. J’ai pour ma part opté pour le chat, animal mutique et mystérieux »
J’ai bien aimé m’approcher des œuvres, lire les textes mais il me semble que la place du street-art est la rue et les cimaises des galeries sont trop tranquille pour cet art vivant.