CARNET CORSE 2024

Itinéraire vers Cauria
Avant d’arriver à Sartène quitter la route principale T40 pour la D21 à gauche, puis la D48 et la D48A. la D48 est une petite route tranquille qui passe par des bois de très beaux chênes. La taille des arbres et leur vigueur est étonnante si on les compare aux petits arbres/arbustes du maquis.
Un parking ombragé est prévu face à la piste qui mène aux sites mégalithiques. Le chemin est bien entretenu, même sablé, des plans sont affichés. Aucun risque de se perdre. J’avais des souvenirs de galères à la recherche de menhirs et de nuraghe en Sardaigne. C’est donc par un très bon chemin et une petite marche que je découvre les alignements de Stantari dans la belle lumière du matin et les chants des oiseaux. Cette promenade bucolique seera interrompue par l’arrivée de 6 quads au vacarme de bulldozers. Arrêtés, c’est pire encore, les teutons parlent plus fort que leurs engins.
Alignement de Stantari
L’endroit est impressionnant, deux rangées de menhirs et de stèles armées regardent vers le soleil du matin. Ils ont fière allure. Leur décoration s’est estompée avec le temps et la patine. J’ai bien en mémoire les statues-menhir du Musée de Sartène, je reconnais al tête, les épaules, mais n’identifie ni les armes ni les visages.

Notes recopiées sur place :
L’alignement fut visité par Prosper Mérimée en 1839. De 1964 à 1968 Grosjean restitue l’alignement en deux files de 11 menhirs, parallèles orientée N/S
Le site comporte plus d’une centaine de monolithes et fragments.
Les petites stèles ont été datées Néolithique moyen (4500-4100avJC)
Un monument fut édifié au Bronze moyen puis un deuxième au Bronze final. A cette éposque le plateau de Cauria était densément peuplé et fortifié.
Non loin de là, sous un bosquet de chênes, se trouve l’alignement de Rinaghju

Les menhirs ne sont pas en rang d’oignon mais plutôt regroupés
Notes recopiées sur place
1840 Mérimée ; 1964-68 Grosjean ; 1975 jean Liégeois redresse et replante les menhirs.
170 monolithes.
Les archéologues distinguent ici aussi trois phases
5700av JC des agriculteurs-pasteurs s’installent au bord d’une source (pas de monolithes)
4500-4300av<JC 60 petits menhirs en 2 files + un grand menhir
Fin Néolithique/âge de Bronze : à côté du premier monument érection d’un second de 70 grands menhirs en 4 files.
Dolmen de Funtanaccia

C’est une sépulture collective naguère qualifiée « A stazzona di u diavulu » formée de 6 dalles.
Plage à Tizzano

Par la D48, nous rejoignons la station balnéaire de Tizzano au bout de la route : villas et petites résidences sur la colline. Des graffiti en Corse « halte à la spéculation », en effet, l’immobilier balnéaire s’étend. Une grue en action indique que ce n’est pas fini. Les restaurants s’alignent au bout de la route au bord de l’eau. Sympathique, mais nous avons le pique-nique prêt dans la glacière. Nous nous aventurons sur une piste à l’autre extrémité du village et découvrons la belle plage Arinella di Tizzà accessible en voiture. Sable rose plutôt grossier, encadrée de rochers orange. Eau turquoise transparente. Le vent souffle faiblement la risée n’est pas gênante pour nager de belles traversées. Sur le sable quelques estivants : un couple sous un parasol (en tout 4 ou 5 parasols sur toute la plage) des familles allemandes avec des enfants en bas-âge blondinets qui construisent des alignements en bois flotté. Cela change des châteaux de sable impossibles à construire avec ce gros sable.
Après deux belles baignades nous rentrons pour profiter des senteurs du tilleul fleuri qui embaument la terrasse.





























