Exposition temporaire jusqu’au 12.04.2020

Depuis longtemps j’avais envie de visiter l’Institut Giacometti.
L’Institut Giacometti occupe le très bel hôtel particulier du décorateur Paul Follot (1877-1941),5 rue Schoelcher (métro Raspail), une rue tranquille le long du cimetière Montparnasse. Cette maison et son intérieur méritent la visite (cliquer sur les liens pour les photos). Entre Art Nouveau et Art déco, les meubles, bien sûr ont laissé place à un espace d’exposition mais on remarque les murs recouverts de tentures ou lambrissés, les vitraux ou les corniches, les mosaïques avec des tesselles dorées. J’ai surtout aimé le coin du feu avec la cheminée d’angle entre deux banquettes de cuir blanc sur lesquelles il devait faire bon s’asseoir.

La porte bleue s’ouvre, en face de la billetterie – une simple table – on a reconstitué l’atelier du sculpteur, protégé par une paroi transparente – ébauches et plâtres, pinceaux, outils….tout est resté tel quel.
Dans un coin on peut voir 3 minutes du film Portrait de Giacometti d’Ernst Scheidegger qui montre Giacometti travaillant et commentant son travail. Ce film de 50 minutes est disponible sur Youtube, mais en Allemand non sous-titré . Il commence avec une série de dessins plutôt cubistes, des portraits d’Eluard, des tables de café, ambiance de Montparnasse…

L’exposition temporaire est présentée dans le reste de la maison. Elle restitue des reconstitutions d’oeuvres qui ont disparu dont il reste des documents d’archives : photographies, croquis….

Ces sculptures perdues datent de 1920 à 1935. On devine l’influence surréaliste dans la première salle organisée autour d’un objet surréaliste qui fait penser à une charrue ou à un instrument de musique selon l’angle considéré.

Des photographie restituent les sculptures dans leur contexte comme cette Girafe dans son jardin. Des croquis sur de petits carnets sont émouvants.

L’oiseau-silence fut réalisé en bois par un ébéniste. D’abord entreposé dans l’atelier de Max Ernst, il fut ensuite détruit
Bien différentes des sculptures filiformes que nous connaissons, les réalisations plus massives traduisent l’influence cubiste:

j’ai beaucoup aimé le mannequin

Même si la place manque pour de grandes rétrospectives, je reviendrai 5 rue Schoelcher!








