Florence – Lectures à la piscine « au cœur de Florence », Damien Wigny

CARNET TOSCAN

la loggia de la Villa palagi

A l’angle des deux routes, chez le traiteur, on achète des croquettes de patates et  de la salade de pâtes : pennes au pistou avec des pignons de fines lanières de basilic et de l’origan.

15h,  à la piscine, nous avons installé nos chaises longues sous l’olivier  . Je me fixe le défi de nager 1 km.
« Au cœur de Florence »
Je lis  Au cœur de Florence de Damien Wigny, un énorme guide de 800 pages tellement lourd qu’il est intransportable. C’est une mine de renseignements, il y a tout ! Le plus intéressant, c’est une série de courts articles, classés par ordre alphabétique : biographies et articles généraux. C’est très bien fait avec des renvois. On peut naviguer dans ce livre un peu comme dans un document multimédia avec des liens. Je révise donc : les artistes rencontrés, les monuments visités.

Cela m’attriste de quitter Florence. Je viens tout juste de faire connaissance avec les principaux sculpteurs, peintres et architectes. Parfois ils sont tout cela à la fois. Je commence à peine à être capable d’identifier un tableau de Botticelli de Lippi, Andréa del Sarto ou Raphaël…

Qu’est ce qui est beau?

Dans la Sagrestia Nuova, D me demande:

tu trouves cela beau ? «

je ne me pose même pas la question.

Dans une œuvre, je cherche tout à fait autre chose que le beau ou le laid. Je cherche le sujet de l’œuvre, le contexte historique, la technique utilisée. Tout cela suffit à me captiver. Ensuite, bien après avoir cherché tout cela, je cherche des liens avec les autres œuvres que j’ai vues.  Simplement, quand elles ont perdu toute leur étrangeté, se pose la question de savoir si cela me plaît ou pas. L’exaltation devant le « Beau » est finalement un plaisir supplémentaire, une sorte de bonus mais pas une fin en soi. D’ailleurs, mes goûts évoluent au fil du temps et des voyages tandis que la curiosité est toujours neuve.
La première condition pour que cette curiosité soit satisfaite, est que j’ai des repères et des indices d’analyse. La deuxième condition est d’avoir l’esprit encore frais. Des révisions sont nécessaires pour assimiler toutes les nouveautés.

Ces révisions, à la piscine, mon travail d’écriture, m’aident à retenir des noms, des dates dans le contexte historique.

Dernière promenade dans le « domaine » de la Villa Palagi. La lumière est très belle. Le vent a balayé toute l’humidité. La vue est très étendue. Nous découvrons un château avec une tour très haute  et deux cubes massifs sur une colline au dessus de Florence.

Nous nous installons sous l’arcade de la belle maison parmi les grands pots de citronnier qui ressemblent à des pithoi crétois.  Les grosses jarres portent de petites anses et des rosaces et des guirlandes, la marque de fabrique « Domenico e figli-Impruneta »