Jeravna : maisons musées, soirée

CARNET BULGARE

le village vu de notre terrasse

Trois maisons-musées se visitent ainsi qu’une  galerie de peinture et l’église Saint Nicolas.

La galerie se trouve dans les hauteurs du village dans une très belle maison à façade blanche. Sa véranda est soutenue par des piliers cylindriques en bous (comme à Koprivishtitsa) ; le jardin est merveilleux : hortensias, phlox, réséda et des rudbeckias qui ont envahi le dallage et poussent entre les pierres conférant un aspect fantaisiste.

Comme souvent,  la gardienne de la maison Sarva Valchev Filatov se raidit à notre approche pour se radoucir ensuite. De nombreux Bulgares ont cette attitude presque agressive quand on leur parle en anglais. Ils ont peur de ne pas être à la hauteur de la situation. Quand ils voient que tout se passe bien, ils deviennent très gentils.

La maison Sarva Valchev Filatov ressemble aux autres maisons que nous avons visitées dans les autres villages : à l’étage une grande pièce tapissée de kilims, sur l’estrade les sempiternelles banquettes rouges sont remplacées par des kilims de couleurs vives et variées. Cuisine avec cheminée à la turque. Le bureau de l’écrivain est moderne : un lit à l’occidentale, un bureau, des étagères.

Plus que le mobilier, c’est la personnalité de l’ancien propriétaire qui donne l’âme de la maison ainsi que le contexte qui est présenté :

Nous apprenons ici que

Jeravna, sur la montagne Stara Planina (nom bulgare du Balkan) doit son nom au grand nombre de sources et des moulins installés sur les ruisseaux, jernov est une pierre à moulin. Pendant la période ottomane, le village avait le statut de village de soldats : il fournissait des soldats à l’armée turque, en échange recevait la possession de la terre et l’avantage de ne pas payer d’impôts.  Au 18ème siècle, le progrès économique donna une prospérité au village. L’occupation principale était l’élevage, le tissage de la laine des moutons et le commerce des textiles. Au 19ème se fit ressentir el besoin d’éducation.

Sarva Valchev Filaterov :

Son père possédait des chevaux (troupeaux) et plus de 10.000moutons dans la région d’Andrinople. Il fait des études àShoumen et à Moscou écrivit le premier guide de conversation et fonda une école de filles et garçons.

relais de Poste dessin sur mon carnet Moleskine

Je dessine, assise sur une carriole,  l’auberge relai de poste : un cheval mange son foin, suspendue à une chaine, une roue. De la vigne grimpe à la tonnelle et s’étale.

A l’auberge du village, les tables sont installées sur la pelouse ; Je commande une soupe du berger (2.9levas) : haricots et cubes de jambon, épaisse et parfumée avec des épinards frais et du persil. Je n’ai déjà plus faim quand arrivent les foies de volaille cuisinés avec oignons, tom

les chèvres rentrent seules

ate et champignons, délicieux mais très copieux.(4.5levas)

A la tombée de la nuit, le voisin d’en face tire son âne joliment harnaché avec un gros pompon rouge sur le front et deux petits sur le côté. Il tire une carriole peinte en jaune et remplie de foin. Le baudet s’entête ; le monsieur tire. Peu après, les chèvres rentrent seules et se présentent devant la porte de leur étable ; le foin de la carriole était sans doute pour elles.

Notre gite à Dragoevo : le jardin extraordinaire

CARNET BULGARE

sous la tonnelle


Le GPS nous a conduit au centre du village de Dragoevo devant un bâtiment moderne avec une statue, très urbain pour ce petit village perdu. Les maisons sont-elles vides ou le village est-il seulement endormi dans la torpeur de 14h, un jour de canicule largement au dessus de 35°C. Enfin, nous trouvons une femme qui nous met dans la bonne direction. On se perd. Des jeunes s’apprêtent à monter en voiture « Suivez nous ! ». Faute de comprendre le Bulgare leur geste était éloquent. Notre hôtesse nous attendait. Après la visite de toute la propriété, elle nous annonce que nous serons les maîtresses des lieux. Elle habite en ville. La maison, le jardin sont à nous !

La maison est un bâtiment blanc tout en longueur. Des piliers carrés soutiennent une galerie couverte. Le terrain étant en pente, à l’extrémité il y a un étage. Un escalier de bois arrive à une terrasse aménagée avec des banquettes recouvertes de kilims avec des coussins. Les chambres ressemblent aux pièces des maisons-musées; Des broderies au point de croix, des kilims, coussins, une table basse ronde et des objets anciens sur une étagère dont le champ est décoré de dentelle ; Rouets et navettes, divers objets de la ferme, font de la maison un musée ethnographique.  Sous la terrasse, une salle très fraîche est meublée avec de longues tables et des tonneaux – la cave !

sous la tonnelle

Le plus extraordinaire, le plus agréable est le jardin. Des bordures de buis taillé bas courent le long d’une tonnelle où 4 tables rondes permettent de s’installer à l’ombre sous de beaux raisins qui se préparent. Perpendiculairement à la tonnelle, un auvent de bois abrite des tables allongées en cas de pluie ou de grosse chaleur. Entre la tonnelle et la maison, un pommier, un pêcher et en dessous des fleurs : géranium, mufliers, zinnias et roses. Côté jardin, un abricotier croule sous les fruits et un petit poirier porte une future récolte. A l’arrière des arbres fruitier, le potager est florissant. Les tomates ont plus de 2m de haut, elles sont attachées à de gros bâtons épais comme des manches à balais. Plusieurs variétés ont été mélangées : énormes cœurs de bœuf, tomates cornues, grosses variétés à farcir, petites pour els salades. Des poivrons et piments poussent en rangs serrés. Les courgettes donnent des courges épanouies.

A notre arrivée le propriétaire arrosait les piments avec l’eau du puits. La dame a rempli un cageot en plastique de tomates. Avant de partir elle en a choisi 4 très belles pour le dîner et a rempli une bassine d’abricots, un régal.

Notre chambre est très fraîche. Nous pouvons utiliser la cuisine. On n’ira pas au restaurant. On préparera de belles salades avec des köfte achetés au supermarché CBA de Veliki Preslav

La nuit à Dragoevo est scintillante d’étoiles. On se croirait dans la Voie Lactée ? Un cri nous a tirées du sommeil. Cri inconnu, inquiétant, étrange. Les chiens aussi lot entendu. Tout le village a résonné de leurs aboiements. La bête s ‘est mise à hurler comme un  loup répondant aux chiens.

 

 

au réveil, une surprise :le rideau des volubilis


Le petit matin est un enchantement. Il fait très frais. Les volubilis forment un rideau fleuri rose et violet alors qu’hier on ne voyait que leurs feuilles. Au premier étage, j’observe la voisine qui fend son bois. Je pourrais écrire, dessiner, lire. Je préfère baguenauder sous les arbres fruitiers, compter les plants de tomates (plus de 200), chercher des prunes mangeables (elles sont encore dures) ou cueillir des abricots à point.

Les propriétaires arrivent à 8h30 comme prévu, un plat recouvert d’un torchon qui contient la banitsa dorée tout juste sortie du four : pâte feuilletée cuite avec du lait et des œufs qu’on accompagnera de confiture de fraises et de poires du jardin. Le yaourt est servi battu dans des pots de céramiques ventrus. Le siréné (féta bulgare) et des tomates fraichement cueillies au jardin complèteront ce petit déjeuner.

Notre hôtesse parle assez bien le français. Elle a 61 ans et est professeur de littérature à la retraite ? Non mari est urgentiste. Le tourisme est donc un 2ème métier. Le jardin peut nourrir toute sa famille. J’aimerais bavarder davantage mais ils ont dressé le couvert dehors pour nous et déjeunent dans la cuisine.

Nicopolis ad Istrum

CARNET BULGARE

zakuska!

Le petit déjeuner de la Villa Tvorchesvka restera dans les annales ! Sur une assiette carrée noire, au sucre glace, avec un pochoir on a écrit le nom. Deux tartines gratinées à l’omelette au fromage et deux autres gratinées au poisson et deux chouquettes en forme de triangle.

Les chantiers de Veliko Tranovo nous ont rebutées. Les musées historiques de la Révolution Bulgare ne nous disent rien (on en a déjà vu quelques uns !)Nous décidons (hors programme de l’Agence) d’aller voir Nikopolis ad Istrum à une vingtaine de km de Veliko Tarnovo sur la route de Ruse. Encore faut-il trouver cette route de Roussé qui s’écrit PYCE et qu’on lit « Pisse ». Avec les travaux, elle est inaccessible et nous voici pour un tour de 35minutes à visiter les chantiers et les déviations.

La route de Roussé est un axe N/S important vers la Roumanie, la Grèce et la Turquie. Elle est très encombrée de camions qui foncent et poussent les voitures malgré les appels de phares venant d’en face qui préviennent d’un barrage policier. Des voitures suicidaires doublent malgré la ligne continue (il n’y a que deux voies) . la première route de traverse nous mène à un Kombinat agricole – un kholkoze ? – Cela sent le cochon industriel !La route suivante est la bonne : route étroite où il est difficile de se croiser envahie par les mauvaises herbes des bas-côtés, fenouils géants et par des nuées de papillons blancs que je prends pour des piérides du chou malgré l’absence de chou. Les blés ont été moissonnés et la paille rentrée.

Effeuillage des mûriers

A l’entrée du village, spectacle inédit : un homme étête les mûriers perché sur une échelle. En dessous, un jeune homme et deux femmes dépouillent les branches de leurs feuilles qu’ils fourrent dans des sacs. Peut-on prendre des photos ? Bien sûr ! Le jeune homme très brun, aux yeux très noirs prénommé Ismaïl est ravi, une femme très brune comme une gitane mais aux yeux verts pose pour la photo. Rires quand nous leur montrons les photos. Atmosphère très joyeuse, voire connivence. Les vers à soie se nourrissent des feuilles de mûrier : je dessine une chenille et un papillon. Ismaïl opine. Les feuilles sont bien pour les bombyx. Je dessine une maison mais il ne me dit pas où se trouve la magnanerie. Deux jeunes garçons arrivent avec une bouteille de coca et des gobelets. En notre honneur ? Peut être ? Nous refusons les rafraîchissements et remontons en voiture.

Nikju, le village proche du site est très calme. Les maisons sont alignées derrière de grands murs. On devine les jardins et les hauts plants de tomates. Le site se trouve ans des collines où paissent des vaches. De nombreuses cigognes arpentent les graminées< ; non loin de là, un étang où hérons et cigognes attendent, pattes dans l’eau.

Nikopolis ad Istrum

cardo maximum

Le site est ouvert. Le gardien arrive au volant de sa voiture. Il ne parle que le Bulgare mais il brandit une brochure illustrée. Son Bulgare est émaillé de termes que je connais bien : Cardo Maximum, Forum, Agora, hypocaustes, propylées, théâtre…. Si bien que j ‘ai l’impression de comprendre le Bulgare. Il nous vend pour 6 lv la brochure en anglais.

Nous abordons la ville par la Porte Sud. Le Cardo Maximum est pavé de très grandes dalles calcaires qui nous conduisent au centre. Ces dalles cachent un canal (adduction d’eau ou égout ?) . On remarque les traces des roues des chars antiques. Un morceau de la corniche du Bouleutérion (c’est écrit dessus) orné de têtes de bovins et de guirlandes gît sur le bord de la rue. Grâce qux indications du gardien je trouve le Monument de Nicoleus :

frise du bouleuthérion

HOMME D’HONNEUR QUI BÂTIT UNE MAISON A HADES DE SES PROPRES MAINS

A TOUS IL DIT : COURT SERA LE CHEMIN DE LUMIERE

LE REPOS ETERNEL ARRIVE A TOUS LES MORTELS

BUVEZ ET VIVEZ SANS VOUS PRIVER

L’AME VOUS QUITTERA VOUS EREZ PRIVES DE LUMIERE

ADIEU ETRANGER

Je traduis de l’anglais le texte qui était originalement en grec.

Nicopolis a été découverte par l’archéologue autrichien Kaniti (1871) mais le travail d’épigraphie est celui d’un Français George Seure.

A l’extrémité Nord, se trouve le grand bâtiment du Thermoperipatos érigé sous Commode (184-185 ap.JC) ses dimensions 69mx28m . 3 boutiques étaient de chaque côté du bâtiment de deux étages. C’était le lieu de rendez vous et de promenade chauffée. Il fut abandonné en 176 à la suite d’une invasion.

A angle droit avec le Cardo maximum, sur le décumanus s’ouvre le Forum qui n’st pas entièrement dégagé. On ne retrouve ni boutiques ni stoa pourtant indiquées sur les panneaux. En revanche, mis en évidence et protégé par une toiture : l’énorme canalisation de l’égout cloaca maxima  et son regard permettant de le curer. Le diamètre extérieur est d’au moins un mètre mais les briques plates qui l’entourent sont d’une grande épaisseur.

cloaca maxima

Des propylées conduisant au Forum – espace piétonnier interdit à tout véhicule et fermé à la tombée de la nuit (comme les bazars orientaux). De chaque côté de la colonnade des propylées se trouven l’Odéon et le bouleutérion.  De nombreuses stèles devant le bouleutérion racontent le passage des empereurs ou de  personnages importants

LE CONSEIL DE LA CITE ET L ASSEMBLEE D’ULPITA NICOPOLIS AD ISTRUM HONORENT L’EMPEPEUR CAESAR TRAJAN HADRIAN AUGUSTUS. FILS DU DIVIN NERVA( 136ap JC)

En 198, visite de Julia Domna Augusta mère des camps.

Les hypocaustes témoignent du confort : chauffage central indispensable en hiver.

Nous avons vu plusieurs puits mais aps le réservoir (château d’eau) ni l’aqueduc de 25km qui apportait l’eau du village de Musine .

Fondée par Trajan autour de 105-106 ap JC, Nicopolis ad Istrum fut ravagée et disparut en 600 détruite par les Avars et les Slaves.

Bojentsi

CARNET BULGARE

La route de Gabrovo est facile à trouver. A l’entrée de la ville un panneau touristique marron flèche Bojentsi. Rapidement? nous nous retrouvons dans des hameaux inconnus de la carte. Je n’ai pas programmé Bojentsi sur le GPS : la transcription du cyrillique est hasardeuse Bozhensite, Bojensite, Bojentzi, je ne sais quelle orthographe il va accepter ! Avec l’aide de vieilles dames nous trouvons le village non sans avoir fait un beau détour dans la campagne.

Bojentsi

Bojentsi : lauzes et bois

Précédé par des hôtels – spa luxueux et énormes. La  région est très touristique. Le village est classé « village-musée » depuis 1984. Seuls 20 résidents habitent ici à demeure. L’activité est exclusivement touristique : marchands de souvenirs, céramiques, bois et confitures. Cafés, auberges occupent tout l’espace. Point de potager ni d’animaux. Les fleurs sont plantées pour le plaisir des yeux. Des magnifiques noyers, on apprécie sans doute plus l’ombre que les noix. Un panneau à l’entrée de Bojentsi nous apprend que le village a été fondé il y a 600ans par une femme nommée Bojana et qu’une voie romaine passe là.

Pressoir de cire d'abeilles

Dans une maison, des gens s’activent à installer le décor du pressoir de cire d’abeilles qui est une curiosité : au fond de la pièce, le foyer entretenu par un soufflet comme dans une forge pour faire fondre les gâteaux, la lourde presse et à la place de paillassons, tout simplement de la paille.

La jeune fille de l’accueil se déplace pour faire visiter deux maisons du village.

bojentsi : bois et lauzes

Maison de Baba Reina 18ème siècle

Le rez de chaussée était dédié aux animaux : moutons mais surtout chevaux. Les habitants de Bojentsi étaient surtout des commerçants qui se déplaçaient à cheval. Sur le balcon, une pierre servait d’évier mais seulement pour se laver les mains. Les rainures d’évacuation de l’eau sont encore visibles. Vaisselle et lessive se faisaient ailleurs. Les femmes se tenaient le jour à la cuisine. Une petite fenêtre dans la cloison permettait d’éclairer la cuisine et la chambre avec la même lampe. De même le feu dans le foyer ouvert de la cuisine communiquait avec le poêle de la chambre.

Maison de Doncho Popov 19ème

Au bout du village, sur trois niveaux. Sur la rue s’ouvraient les volets de l’étalage de la boutique, à l’arrière la remise avec les marchandises entreposées dans de grands paniers et les traineaux pour l’hiver. Doncho Popov utilisait deux balances, l’une pour acheter l’autre pour vendre. Etaient-elles étalonnées pareil ? Doncho Popov, véritable personnage est aussi un héros comique légendaire pour son avarice. Une planche pour battre le blé est sur le même modèle que celle que nous avons découvert à la roseraie ; dans les rainures sont glissés de petits éclats de silex, la planche était tirée par un cheval qui tournait sur l’aire.

Les habitants de la maison entraient par le second niveau dans la maison d’hiver aux petites pièces. Les portes étaient disposées en coin pour gagner de la place et surtout pour réduire le volume à chauffer.

le magasin de Dancho Popov

Au troisième étage, les pièces sont beaucoup plus vastes, plus luxueuses toutes lambrissées. Au centre du plafond la décoration est sculptée très délicatement. Popov voyageait beaucoup et loin pour son négoce : en témoignent le samovar russe, la lampe viennoise et le service d’argenterie turc. Les volets coulissaient t à l’intérieur le long des vitres calfeutrant hermétiquement la pièce ; Une petite fenêtre verticale à l’aplomb de la boutique permettait de la surveiller jour et nuit. Les cloisons intérieures sont doublées de placards. L’un d’eux était aménagé en cachette permettant de gagner le grenier et éventuellement d’épier discrètement les invités qui dormaient dans cette pièce de réception. Le coffre-fort de Doncho Popov était également à secret : dans une double cloison, un petit meuble à tiroir recelait les pièces d’or. Après l’Indépendance de la Bulgarie, Popov s’est installé à Gabrovo où il construisit la première usine et fit don d’argent pour construire le théâtre.

Galerie

La galerie de peinture expose des aquarelles de Spartak Genev colorées et originales avec un procédé de « dégoulinades » tout à fait au point.

Après la visite guidée nous préférons rester flâner à Bojentsi plutôt que de rallonger la route en visitant Triavna, proche à pied (par un sentier de randonnée 2heures) mais dans une autre vallée imposant un grand détour d’autant plus que le GPS est récalcitrant. J’ai doonc tout mon temps pour dessiner les maisons aux toits de lauzes, aux façades blanches et aux balcons de bois.

Exceptionnellement, nous déjeunons tôt à midi. Le petit déjeuner a été sommaire ainsi que le dîner. Nous choisissons la plus belle Mexana qui a installé ses tables sur une placette sous de grands tilleuls, à l’ombre et bien aérée. Nous commandons des kebabs (appelés meat- balls sur les menus en anglais mais qui sont aplatis comme des steaks hachés) avec une garniture de légumes sautés, mélange de petits pois frais, de maïs frais, de brocolis et mini-carottes. Le pain arrive tout chaud sur une planche, cuit au bois, compromis entre pizza et pain arabe servi avec du beurre chaud et la croûte croustillante. L’addition est de 17levas pour deux et c’est un restaurant de luxe dans une ville touristique !

La vallée des Roses

CARNET BULGARE

Nous traversons de belles forêts avant d’arriver au col de Klisoura où nous découvrons de très belles montagnes avec des vaches dans les alpages encore fleuris de jaune, que nous n’avions pas remarquées à notre premier passage. Fraîcheur de notre regard du matin ou lumière différente ? La route Sofia-Bourgas – 3 voies – est bordée de noyers. La Lada noire qui nous suit a perdu un matelas mal arrimé au porte-bagages. Nous essayons de les prévenir. Ce n’est qu’après Rozino  qu’ils se rendent compte de nos appels de phares.

Rozino – au nom évocateur – se trouve à l’entrée de la Vallée des Roses dont on tire l’essence pour confectionner l’eau de roses, les parfums renommés. Les champs de roses sont maintenant défleuris.  La floraison a lieu de mi-mai à mi-juin. Ils sont intercalés dans les champs de blé. Ca et là, il y a un champ de lavande et de belles vignes. Les rosiers sont souvent envahis par les mauvaises herbes. Abandonnés ou mal entretenus ?

Karlovo est un centre industriel. Les usines semblent en déshérence. Les vilains HLM de béton gris sont parfois égayés de treilles de vigne qui poussent sur les balcons en étage.

Kalofer, est une station de montagne, départ d’excursions, à l’écart de  la route. Le village est annoncé par la statue monstrueuse de Hristo Botev, héros révolutionnaire du 19ème siècle. Un musée est installé dans un bâtiment moderne, plat, décoré d’un bas relief représentant des combattants, à l’arrière d’un jardin public. Un panneau montre une manifestation folklorique : le festival des cornemuses sonnées sur les marches du musée. Des khoro – danses exclusivement masculines (c’est le même mot qui désigne la danse en grec) se déroulent aussi à Kalofer

Complexe des roses de Slobelevo

les cueilleuses de roses rigolent avec nous malgré la barrière de la langue

A 6km de la route de Bourgas, vers le nord le « complexe des Roses Damascena »est un petit musée de l’Industrie de la Rose. Visite guidée d’un petit musée ethnographique. A côté des barattes et métiers à tisser se trouve une curieuse planche avec des encoches. La guide nous dit qu’il sert à séparer les pétales de la terre. Nous reverrons plus tard cet objet qui sert à battre le blé. Les alambics anciens viennent de Turquie et ont une forme de cornue géante. Les nouvelles cuves cylindriques avec un système de réfrigération classique, ont moins de charme ; elles contiennent chacune 350 kg de pétale, 1000l d’eau chaude. Pendant deux heures les serpentins de réfrigération sont maintenus entre 32° et 28°. A 28° s’effectue la séparation entre l’eau et l’huile. Notre jeune guide souligne que tout est bio puis on passe à la boutique pour acheter une crème de jour (4 levas) , un tube de crème pour les pieds (3lv) et une bouteille en plastique d’eau de rose. La dame sort un gobelet en plastique pour m’y faire goûter. Confiante, j’avale cul sec. C’est très fort ! A utiliser avec parcimonie ! Contre les piqûres de moustiques, c’est efficace, je l’ai testé le soir même.

ancien alambic turc et cuves de bois

 

Koprivshtitsa, maisons musée et promenade dans la campagne

CARNET BULGARE

la gloire des menuisiers bulgares!

 

plafond lambrissé


La nuit est fraîche à 1000m d’altitude. Nous avons dû fermer les fenêtres. Je suis moins pressée de sortir de ma couette à 6h.

Je suis fascinée par le plafond. Au centre une applique translucide est posée sur un plateau de bois qui semble la cercler. Des baguettes arrondies en partent comme des rayons lumineux divergents, cachant les jointures des planches de pin qui ont été disposées également de manière rayonnante. J’admire l’habileté du menuisier bulgare. Tout autour, une large corniche borde ce pentagone presque régulier (la pièce est en angle). Cette géométrie est admirable. Aussi le raffinement des boiseries. Une petite frise souligne le polygone. Les tringles à rideaux sont cachées par deux planches. Les lambris recouvrant les murs jusqu’à une hauteur d’un mètre. Un très long radiateur est encastré dans un cache ajouré fait de baguettes qui se croisent. La porte a un cadre à angle droit mais on a pratiqué une découpe arrondie formant une arche orientale en fer à cheval. Tout le mobilier est fait du même pin : la petite table hexagonale semble orientale. Les tables de nuit sont plus classiques. Tout ici glorifie le savoir-faire du menuisier qui a dû calculer avec soin chaque découpe dans cette pièce biscornue. Plus simple a été travail du peintre : des panneaux bleu clair entourés d’un cadre blanc et soulignés d’un filet blanc.

notre chambre : chef d'oeuvre de menuiserie!

 

Maison Oskolov

maison peinte

Avec sa façade peinte à fresques, sa véranda reposant sur des piliers de bois, elle est impressionnante. Des explications permettent de mieux situer l’histoire. Fin 18ème siècle et au 19ème , un véritable boom économique à Koprivishtitsa explique la construction de ces belles demeures ; l’élevage était l’occupation principale du village  jusqu’à 120 000 ovins  et 2000 chevaux. Les charretiers produisaient du beurre du fromage et de la viande.  Le tissage à domicile et la couture des vêtements « Aba » produits sur place, étaient commercialisés dans l’Empire Ottoman jusqu’en Asie Mineure : Jusqu’à 250 000 kg de lainage et 250 000 paires de chaussettes furent ainsi exportées. L’occupation la plus lucrative était celle du collecteur d’impôts allant jusqu’en Albanie, en Macédoine et en Thessalie.

Agé de 55ans Nencho Oskolov prit part à la rébellion en 1876 et fut tué.

Les pièces sont encore meublées avec les mêmes banquettes rouges vues hier. Je remarque le plafond ouvragé avec un motif central. A l’étage, la grande salle pouvait servir aux réunions familiales et au tissage du tissu.  Pendant la préparation de la Révolution les uniformes des rebelles y furent cousus . Une collection de chaussettes à motifs  surtout rouge et blanc, des rouets et un métier à tisser sont visibles.

La maison du poète Dimcho Debelyanov

la maison du poète

C’est une jolie maison de bois au soubassement bleu foncé précédée par deux magnifiques sapins. Sur la pelouse sous les sapins, la statue d’une paysanne pensive est encadrée par des buis taillés. Une rangée d’asters violets borde l’allée dallée. La visite est sonorisée par les poèmes de Debelyanov. La poésie bulgare sonne bien, on imagine un poème mélancolique avec son accompagnement au violon. A l’intérieur on a omis de traduire poèmes et écrits si bien que la visite est un peu étrange pour qui ne comprend pas la langue et qui se contente des sonorités bulgares. Quelques tableaux, cartes aux motifs Art Nouveau permettent de situer l’artiste dans le temps (photos de son enterrement en 1931).

Maison Kableshkov

maison renaissance bulgare

Construite en 1845. Todor Kableshkov est né en 1851, fit ses études à Koprivishtitsa, Plovdiv puis au lycée français à Istanbul. Il parlait couramment le Français, le Grec et le Turc et a travaillé pour les trains du baron Hirsch. Il faut président du Comité secret Révolutionnaire. Le 20 avril 1876, il déc lara le soulèvement et fur l’auteur de la « lettre signée avec du sang » (ennemi) . après la défaite il se suicida au poste de police de Gabrovo le 17 juin 1876.

La maison est meublée dans le même style que les autres maisons : au rez de chaussée on remarque le beau vaisselier dans la cuisine. Dans les pièces de réception,  les banquettes sont peut être plus soignées. A l’étage, le plafond rond a pour motif central un soleil où les épis de blé remplacent les rayons. Une  véranda arrondie donne sur la rotonde. Dans les pièces les fenêtres sont saillantes et arrondies, il y avait également de très beaux poêles.

La visite des trois maisons étant terminée, on se promène dans les ruelles en pente aux pavés ronds malaisés, entre les murs coiffés de tuiles qui abritent souvent des bancs. L’orage qui  a éclaté pendant notre visite à la maison du poète n’a pas duré. Le village est lavé, lair rafraïchi.

Le centre du village est la place du 20 avril (jour ou « éclata la révolution de 1876). Un horrible monument de granite en occupe le centre, tout à fait disproportionné dans ce village. Des échoppes de souvenirs sont alignées. A un coin, un restaurant a sorti de lourdes tables et des bancs de pin, nappes gaies rouges à rayure. C’est là que nous écrivons nos cartes postales et que nous déjeunons de poivrons farcis (au riz et cuits dans la sauce tomate) servis dans les assiettes de cette céramique marron à motifs colorés que nous avons découverte à Glojené. La serveuse apporte en même temps le yaourt au miel dans des écuelles de cette même céramique.

Promenade en quête de la Poste pour les timbres située sur une autre place près de l’Hôtel de Ville peint en vert amande.

Après une douche rafraîchissante,nous préparons la journée du lendemain au jardin. Le programme s’avère très chargé. Il faut éliminer à contrecœur, des visites. Cette pausen’est pas de trop pour lire les guides et se repérer sur la carte.

La patronne de l’hôtel Astra est vraiment très gentille. Elle ouvre la salle du petit déjeuner pour qu’on puisse brancher les câbles des appareils photo sur la belle télévision. Sa petite fille parle très bien français (elle étudie au lycée français de Bucarest) et comme tous les gamins c’est une pro des télécommandes. Pendant que nous visionnons les photos un orage violent éclate.

Après l’orage il fait bien frais, je pars pour une promenade balisée qui me mène sur le bord du ruisseau à la forêt par un chemin de terre. Juste à la sortie du village, un paysan fauche son pré en pente à la faux. Deux magnifiques chevaux sont entravés près de l’eau. Une carriole descend tirée par un cheval. Les sapins sont immenses, les framboises pas encore mûres. Le ciel, à nouveau s’assombrit, je décide de rentrer. Juste à temps, arrivée sur la place du village, la nouvelle averse n’a l’air de perturber personne. Les gens devisent tranquillement sous la pluie et ne songent pas à s’abriter. Ces averses de courte durée semblent les bienvenues, soulageant hommes,  animaux et jardins de la canicule de l’été.

Arrivée à Koprivshtitsa

CARNET BULGARE

la place du village


La descente en lacets s’effectue très rapidement dans la vallée les blés sont dorés et prêts à être moissonnés. La route de Sofia à 3 voies enjambe des défilés et des canyons profonds aux environs du col de Klisoura. Encore 16km sur  bonne route, on arrive à Koprivishtitsa  (1060m).


Koprivishtitsa  est un très joli village coloré au bord d’un ruisseau Topolka. De belles maisons carrées sont assises sur un rez de chaussée de pierre, l’étage dépasse peint de couleurs vives, rose vif, jaune d’or, bleu vif, pastel, vert tendre…les ruelles pavées de grosses pierres irrégulières tortillent au flanc des pentes si bien qu’il est difficile de s’y retrouver.

hôtel Astra : une bonne adresse!

L’Hôtel ASTRA est caché derrière un mur de pierre et un haut portail de bois foncé sous un large auvent de tuiles. Son jardin est très fleuri : les œillets d’Inde plantés serré font une bordure orange, les phlox le long du mur, les hortensias blancs, une rangée de géraniums rouges dans des ports s’alignent le long du bâtiment principal peint en vermillon. Notre chambre est à ‘étage. Comme à Glojéné, elle occupe un coin avec deux orientations. Les murs sont bleus avec des moulures en trompe-l’œil. Plafond et mobilier sont en pin clair verni. Il semble que les Bulgares accordent un soin particulier aux plafonds lambrissés. Deux lits jumeaux, une télévision, une salle d’eau bien agencée, nous serons très bien d’autant plus que des tables et des parasols permettent de passer la soirée au jardin.

15h30, nous nous dépêchons de chercher l’Office de Tourisme pour acheter les billets des maisons-musée. Lundi et Mardi sont jours de fermeture. Nous pourrons visiter 3 maisons aujourd’hui (fermées le mardi) et 3 demain (fermées lundi). Quand nous demandons où est l’Office de Tourisme, tout se complique. Personne n’a entendu parler d’une telle institution. D’ailleurs, personne ne parle autre chose que le Bulgare. A l’épicerie, la dame est très gentille : elle téléphone de son  mobile à la réception de l’hôtel voisin pour trouver un interprète. La conversation tourne court puisque nous somme clientes d’un autre hôtel. On tourne en voiture dans le village sans trouver le i   figurant sur les plans et les guides.
La  maison- musée, Maison Lyutov, est ouverte. On nous remet le billet cumulatif valable dans les autres maisons (5 levas).

maison Lyutov

La maison Lyutov a été construite en 1854 par un marchand très riche qui commerçait jusqu’à Alexandrie ou Le Caire. Dans l’entrée, une frise où bouquets de fleurs alternent avec des médaillons figurant les villes d’Alexandrie, Le Caire, Constantinople et Venise. Le plafond ovale lambrissé est remarquable. Salles s’ouvrent sur cette entrée : la salle de réception des hommes (salamlik)est très orientale . Une banquette basse recouverte de couvertures rouges court sur trois côtés, le quatrième est occupé par une cheminée au manteau bombée à la turque. Au sol, une table basse, ou plutôt un plateau rond de bois est entouré de coussins. Dans le salon d’été où un mannequin féminin indique qu’il était ouvert aux femmes, on retrouve la banquette rouge mais aussi des chaises cannées et une table à l’européenne. En face le living-room est aussi bordé de banquettes. C’est là que toute la famille dort par terre. A côté, la cuisine se faisait dans une cheminée turque, les marmites suspendues sur l’âtre. Un vaisselier est garni de plats métalliques. Dans la cuisine aussi on trouve une table basse et une banquette. Au rez de chaussée il y a une exposition de très beau tapis de feutre, un métier à tisser et des kilims ainsi que des ouvrages de dames : dentelles broderies et chaussettes en jaccard. Des soieries sont désignées selon leur origine orientale.

Le luxe de cette maison démontre la richesse des marchands qui s‘était encore accrue pendant la guerre de Crimée.

maison Bentovski

La Maison de Giorgi Bentovski  se trouve dans un autre quartier et c’est toute une promenade que de la rejoindre dans les rues pavées.  Bentovski est né en 1843 à Koprivishtitsa. Il s’appelait Gavril Hlutev . Il apprit tout d’abord le métier de tailleur et fit ensuite le commerce de textile en Asie Mineure puis s’établit en 1875 à Bucarest où il rencontra des révolutionnaires. En 1876 il faut l’organisateur de la rébellion on le représente en cavalier. Le rez de chaussée de la maison seul, est meublé. A l’étage se trouvent les souvenirs révolutionnaires. Une pièce basse aux banquettes bases rouge occupe deux côtés, le 3ème est l’emplacement du poêle, le 4ème celui d’un placard de bois. Ici aussi le plafond est lambrissé avec soin. Au sol, sur des kilims colorés on a posé un épais tapis de feutre aux motifs géométriques.

La 3ème maison ouverte le lundi est celle de Lyuben Karavelov né en 1834 à Koprivishtitsa qu’il quitte en 1857 pour étudier à Moscou où il collabora à des journaux russes. Il publia des articles sur le folklore ; En 1867, il est en Serbie, en 1869 à Bucarest où il établit des contacts avec de jeunes Bulgares et publia le journal Indépendance. On présente dans sa maison la presse à imprimer.

Nous terminons la soirée dans le jardin à étudier les cartes et les guides et à trier les photos.

Dîner  au joli restaurant bleu avec  une belle terrasse. Pas de soupe chaude, seulement du Tarator –soupe froide – yaourt délayé avec des morceaux de concombre et d’ail. Celui-ci est un peu fade et je rajoute du poivre. Pour dessert, une excellente crêpe au miel et aux noisettes.

J’ai la chance de rencontrer un monsieur cultivé parfaitement francophone. Il regrette que le bétail, vaches et moutons, très abondants avant la période communiste aient disparu.  On entend les carrioles à cheval mais pas de vaches qui rentrent à l’étable. Tout se normalise si lentement. En 20 ans les restitutions des terres aux propriétaires ne sont pas terminées. De même,  les bienfaits de la Communauté Européenne arrivent si lentement. Il semble qu’il faille beaucoup de patience en Bulgarie. Lui qui a des enfants qui travaillent et qui ont étudié en France est tout à fait pro-européen, mais pour les gens ordinaires, il n’est pas aussi affirmatif.

Promenade dans les villages autour de Druskinikai

L’Office de Tourisme propose des itinéraires . A partir de la route de Vilnius, nous découvrons de très beaux villages.

la jolie maison toute décorée!

Ziogelai

Quelques maisons de bois, dans de grands jardins, sont nichées au creux de la pinède.  Les planches sont peintes, les granges et hangars en très vieux bois noirci. Chacune a son panier de basket, des balancelles et même le toboggan des enfants a une maisonnette.   Quand nous passons les dames sortent et viennent à notre rencontre mais impossible de communiquer, si nous parlions Russe!

Roduka

volets à coeur!

On arrête la voiture devant une maison très décorée. Partout des phlox éclatants, des pétunias,  La dame nous fait signe. Nous découvrons les petits oursons à la fenêtre, une autre fenêtre avec des chiffons bleus tassés contre le double vitrage, la girouette sorcière, les volets ajourés avec des cœurs, sur l’auvent une sorte de Diable, un salon d’été avec un canapé confortable sous un auvent. La dame épluche des girolles avec sa mère qui porte le même foulard jaune que celui que j’ai acheté en Roumanie à Maramures.  Elles enlèvent juste la mousse et grattent les pieds.

Kesetos

Nous croisons des gens portant des paniers légers avec des champignons recouverts d’un tissu.

Marcinkonys

la gare de Marcinconys

On pourrait visiter une ferme- musée ethnographique, mais elle est fermée le lundi. Nous nous contentons de faire le tour du groupe de maisons en bois brut. A l’entrée, la menthe embaume, contre les fenêtres on a déposé des mousses séchées des lichens et des brindilles. Il y a dans le village des haies de lilas.

La gare est peinte en rose et elle est fleurie. C’est une vraie gare, des gens attendent le train .

A la sortie du village nous trouvons la Maison de la Réserve de Cepkeliu.

Cette Réserve naturelle est strictement interdite. Pour aller découvrir la tourbière et la pinède de la dune morte, il faut un permis qu’on délivre très officiellement en recopiant les numéros de la Carte d’Identité. Il ne fait pas s’éloigner du Sentier de Découverte balisé qui se trouve à quatre kilomètres de là sur une piste plutôt destinée aux vélos qu’aux voitures.

Dans la Maison de la Nature, il y a également deux expositions présentant la faune et la flore, des animaux empaillés et des explications sur la formation des dunes sèches et des lacs, résultats de la Glaciation et de la fonte des Glaciers. Ces dunes continentales ont une flore spéciale avec des bruyères, des œillets (smiltynes) .

la pinède :lichens et mousses

Après la barrière, une piste d’1km traverse la pinède. Au sol il y a surtout des mousses avec de véritables coussinets de lichens et quelques buissons de myrtilles. Les dunes fossiles provenant des déglaciations présentent une flore relique. De la tour d’affût il y a une très belle vue dégagée sur la tourbière. Le sentier d’observation court sur des planches au dessus de la tourbière : on peut observer des sphaignes puis le sentier fait une boucle et remonte dans la dune (50 minutes de marche rapide)

tourbière

Nous allons ensuite à la maison de Juozas Gaidys qui depuis 1929 anime un théâtre de grange .Les acteurs sont les habitants du village et ils jouent la pièce « la vie à Skroblus ».