Eglises avec la Carte Chorus

cinqu jours à Venise

Grève des transports. Notre Carte Venice étant terminée cela ne nous dérange pas trop. Mais quid des musées et des églises ? On nous avait prévenues des grèves en Grèce mais pas en Italie. Cela ne m’étonne pas, les mêmes causes produisant les mêmes effets : crise, rigueur, coupes dans les traitements des fonctionnaires, retraites repoussées. Berlusconi et Sarkozy tiennent le même discours. L’Europe sociale n’avance pas et c’est bien dommage !

Nous suivons l’itinéraire du guide Evasion p.125 à p.129

Santa Maria Gloriosa dei Frari

A Santa Maria Gloriosa dei Frari, sur présentation de la Venice Card,  on nous donne la carte Chorus valable un an, qui nous permet de visiter une quinzaine d’églises.

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Cette énorme église possède de nombreux trésors. Au fond dans le chœur, l’Assomption de Marie du Titien « le plus beau tableau du monde » aux couleurs chatoyantes. A côté se trouve le tombeau de Monteverdi : sur un  lutrin on a posé l’Hymne à la Vierge. Une rose blanche se trouve sur la pierre tombale.

Le triptyque de Bellini a un relief étonnant avec des anges musiciens, flûtistes et tambour, les quatre personnages nous regardent sévèrement.

Dans un grand cloître,des statues.

Le monument de Titien représente le peintre barbu sévère, couronné de lauriers et entouré de femmes portant des couronnes de palme sous un arc de triomphe. En face le monument de Canova est une horrible pyramide avec un beau lion ailé couché les pattes sur un livre.

Un autre tableau du Titien possède un charme particulier ; une jeune fille dans un coin regarde le spectateur qui ne peut pas détourner son regard de ce personnage pourtant secondaire.

Scuola San Rocco

Non loin de la grande église se trouve la Scuola San Rocco

C’est le siège d’une confrérie. Le bâtiment baroque est magnifique, blanc éblouissant avec des décors variés même des petits chiens sur les colonnes.

A l’intérieur la salle est presque aussi grande que les grandes salles du palais des doges. Comme j’étais naïve en croyant que c’était l’apanage du pouvoir ! Comme était riche Venise au 16ème siècle ! Et riches et puissantes les confréries ! Tintoret a décoré cette Scuola. Quel plaisir de voir les tableaux in-situ, et non pas enfermés dans un musée, art pour l’art magnifié.

La salle est sombre, il faut habituer les yeux à la pénombre. Nous commençons la visite à l’étage (3* d’après Evasion). Le plafond est splendide : les énormes tableaux du Tintoret sont enchâssés dans une marqueterie très ouvragée, ils représentent des scènes de la Bible. On a mis à la disposition des visiteurs des miroirs qui permettent d’admirer les tableaux sans se tordre le cou. . Au fond une Annonciation du Titien (Titien est toujours mon préféré). Au mur d’immenses tableaux du Tintoret.

L’Adoration des Bergers : la Nativité est dans une vraie bergerie mais au grenier, les animaux sont en dessous

Baptême : les femmes portent des mousselines aériennes en regardant le baptême.

Saint Pantalon

Le plafond en trompe-l’œil est étonnant. Au dessus des corniches de pierre la peinture donne l’impression d’une arche surmontée d’un escalier où se tiennent soldats et cavaliers. Le plafond semble crevé : une nuée d’anges tournoient jusqu’au ciel d’un blanc lumineux.

Campo Santa Margarita

Un petit marché y est installé.

San Sebastiano

Cette église est décorée par Véronèse, malheureusement en restauration. Le magnifique plafond a perdu ses toiles, on ne verra que les échafaudages. Le Titien a été remplacé par le San Sebastiano de Véronèse. Pas d’histoire d’Esther comme annoncé ! la sacristie se visite avec un plafond de Véronèse.les couleurs sont somptueuse ; je cherche sans le trouver le vert Véronèse (d’où vient cette expression ?) mais des orange lumineux.

Santa Maria del Rosario Gesuati

Ne pas confondre Gesuati et jésuites. Les Gesuati sont un ordre qui a disparu remplacé par les dominicains. Tiepolo a décoré le plafond. Dans les chapelles on peut voir un Ricci (fraîches couleurs) et un Tintoret.

Les vaporetti sont en grève. Seules fonctionnent les navettes vers la Giudecca. Il faut donc rentrer à pied. Comme il est midi nous achetons des tramezzini : crevette et roquette, un autre de viande rouge très tendre, très fine peu salée (carpaccio ou braciola ?). Sous de grands parasols carrés de toile beige, sur le Campo San Barnaba , on prend un café et un verre de vin blanc. Il fait très bon avec un petit vent. J’adore ces pauses au café, y dessiner, écrire, regarder les passants (sans compter que c’est l’unique moyen d’aller aux toilettes). Au milieu de la place il y a un grand puits octogonal en pierre d’Istrie recouvert par un hémisphère métallique.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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