Samos : montée vers Vourlioutes (rando possible)
Pour arriver au village de Vourlioutes accroché à mi-pente au dessus de la côte, la route fait de nombreux virages, il faut rétrograder en 1ère. A mi-chemin, un écriteau signale une chapelle. On s’engage sur la piste. Le problème avec la signalisation à Samos c’est que les panneaux sont les mêmes pour les voitures et pour les piétons. A la vue de la flèche bleue on s’imagine que la route est carrossable. Ce n’est pas toujours le cas. Des anglophones charitables ont même ajouté à la peinture « Footpath, wear boots ! » pour décourager les téméraires . La petite Hyundai passe bien entre les oliveraies et les vignes. Des cyprès agrémentent le paysage. Ils ne sont pas plantés en allée comme en Toscane ou pour souligner un lieu-dit, ou comme brise-vent. Ils sont distribués au hasard dans les vignes mais aussi parmi les pins ou au milieu d’une oliveraie. Les fragrances des vignes sont délicieuses. Des vieilles maisons basses sont cachées par une tonnelle, à moitié écrasées. Les vieilles tuiles sont maintenues par de grosses dalles de schistes verts qui brillent au soleil. Une rigole court le long du chemin, à sec, aujourd’hui. Samos ne manque pas d’eau. De Grosses pierres entravent la circulation. Je descends pour éviter que la voiture ne s’empale sur un rocher. Mieux vaut continuer à pied sur un sentier dallé grimpant très raide, je découvre une source captée et une chapelle au dessus de la source. Encore une promenade bien plaisante ! L’itinéraire est balisé pour les randonneurs. Nous aurions dû acheter le livre de la collection Sunflower (randonnées et pique-nique en anglais néerlandais allemand) la même collection qui nous avait été bien utile à Madère.
Samos : côte nord Vourlioutes et Ambelos,

A Vourliotes, il faut impérativement laisser la voiture à l’entrée du village sur le parking sinon on s’expose à des désagréments. Le charme du village réside dans ses ruelles tortueuses en pente. La présence d’une auto bouleverse tout sur son passage, les touristes qui se promènent, la livraison des magasins, le passage du taxi toléré par les habitants. Celui qui s’aventure en voiture est donc très mal vu ! Ensuite il faut trouver où faire demi tour pour remonter tout penaud sous l’œil sévère de ceux qu’on a déjà dérangé une première fois.
De vieilles maisons à encorbellement bordent les ruelles décorées de chaux blanche. Les portes vermoulues bleues, grises ou brunes ont beaucoup de charme sur les façades souvent blanches parfois pastel. Pour donner de l’ombre aux tavernes la vigne pousse en tonnelles qui traversent la rue. Nous croisons une touriste anglaise :
– « Où sont les oiseaux ? »
– « ….. »
– « vous n’avez pas entendu parler des rossignols ? »
– « non, dommage ! »
Cela nous aurait bien plu.
Malheureusement, les maisons les plus belles tombent en ruine. Les petites épiceries de campagne cèdent boutique aux vendeurs de cartes postales.
La route continue versle monastère Moni Vrondiani – sévère forteresse au long bâtiment de pierre – fermé pour restauration. Plus loin il y a un kastro dans la montagne. Un panneau militaire « défense de prendre des photos » nous décourage .
Ambelos est un autre village perché. Montée à 14%. Village vinicole : visite des caves et dégustation proposées. Mais le village est moins pittoresque que Vourlioutes. Nous sommes blasées !
Samos : côte nord plage de Potami
Il est temps d’aller se baigner : retour à Potami, la plage à l’ouest de Karlovassi, au bout de la route. Ce matin, nous avions trouvée magnifique la plage et nous étions promises d’y revenir.
Plusieurs cars de touristes attendent, la plage est bondée. Le vent a forci : les vagues roulent les galets. Je me baigne là ou les gens se baignent. L’eau charrie toutes sortes de végétaux, elle est trouble. Baignade minimale et retour au bercail.
En arrivant à Votsalakia c’est la tempête. Le vent secoue les oliviers tout proches de notre balcon. Je repense – amusée – à mon hypothèse du matin. Je me suis bien trompée. Et nous nous baignerons à la piscine !