Le site archéologique de Kourion

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La route de Limassol est beaucoup plus directe que celle de Paphos, en moins d’une heure nous arrivons au site de Kourion.


Nos guide promettaient beaucoup : mosaïque, thermes …Nous sommes un peu déçues : la moitié des vestiges est fermée à la visite pour cause de rénovation.

Le site est en chantier. Toute l’île est un vaste chantier .Les promoteurs construisent des « villas de rêve avec vue sur le golf » ou des « maisonnettes » sur la plage …Les routes sont en travaux gigantesques : la carte, pourtant récente, est  obsolète. Même les vignes font l’objet de terrassements grandioses : au bulldozer dans les collines de craie ou de marne blanche, des saignées défigurent le paysage. Quand ce sera fini, l’île sera vraiment entrée dans le 3ème millénaire et dans l’Europe sans qu’on puisse faire de comparaisons défavorables avec la Grèce ou l’Italie. D’où vient l’argent ? Cette urbanisation galopante fait le bonheur des touristes qui cherchent le soleil mais la civilisation rurale grecque disparaît très vite.

Nous visitons Kourion encombré de deux grues, de profilés métalliques sur lesquels on posera des planches pour enjamber les mosaïques sans les piétiner. Une halle de bois protégera les plus belles villas. En attendant la modernisation, c’est vraiment disgracieux ! Nous regrettons les herbes folles et les paquets de marguerites jaunes de Paphos. Ici les anémones blanches et une fleur blanche de la famille de l’ail, sont plus discrètes.

Basilique

La basilique chrétienne du 5ème  siècle est spectaculaire avec ses trois nefs et les deux travées séparées où les convertis pas encore baptisés pouvaient entendre la messe. Nous reconnaissons l’autel sur une estrade sous quatre colonnes dont il reste encore la base. A côté se trouvait le baptistère orné de mosaïques et un atrium où passaient les processions de baptisés. En cette période de développement du christianisme, le baptême devait être toute une affaire !

Thermes et nymphée

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Nous ne trouverons pas le nymphée. Les Thermes sont facilement identifiables dans le chantier. Le vaste forum est un peu vide.
Stade


D’un coup de voiture, nous rejoignons le stade qu’on a eu le mauvais goût de niveler avec des engins de travaux publics. Un géomètre se trouve sur place avec sa mire : aucune poésie !

Sanctuaire d’Apollon


Heureusement, le Sanctuaire d’Apollon nous laissera une merveilleuse impression. Plantées de romarin, laurier, cyprès et mimosas, les ruines sont bien mises en valeur. Il ne reste plus grand chose sur pied. Les séismes et le réemploi ont abattu les colonnades. Une restauration intelligente nous permet d’imaginer le temple, les dortoirs des pèlerins, le bosquet sacré (bizarre c’est un disque rocheux d’environ 15 m de diamètre nu maintenant où les lauriers étaient plantés dans des trous qu’on a retrouvés).Nous passons une heure agréable avec Apollon, protecteur des forêts. Je ne connaissais pas cette facette de la divinité.

La Base de sa Gracieuse  Majesté


Il est l’heure de déjeuner, nous avons acheté des spécialités locales. Nous cherchons une plage recommandée par Nelles de l’autre côté de la base anglaise.
La route la traverse sans encombre. Seuls quelques panneaux nous enjoignent d’être particulièrement prudents et de réduire l’allure. De part et d’autre derrière de hauts grillages, des maisons blanches toutes pareilles sont alignées, ainsi que des baraquements agrémentés quand même de palmiers.

La surprise vient dans le creux d’une petite vallée : occupée par des terrains de sport au gazon britannique et par un hippodrome. Cette débauche de verdure doit culpabiliser les officiers de sa Gracieuse Majesté :  à plusieurs reprises, il est précisé que l’eau potable de Chypre n’est pas employée pour l’arrosage et qu’ils disposent d’une unité de désalinisation. Pas de plage en vue, retour sur la plage de galets en bas du site de Kourion. Les galets sont plats, noirs et blancs, tout un échantillonnage des montagnes de Chypre. La mer est d’un beau bleu Méditerranée.  Des rouleaux puissants remuent les galets et frangent la plage d’écume. Un peu plus loin, des falaises blanches bordent la côte.

pour plus de détails voir ici

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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