Saint Nicolas des toits
Quittant la route de Nicosie, vous entrons dans la vallée de la Soléa L’église Ayios Nikolaos tis Steyis (Saint Nicolas des toits) isolée au creux de la montagne, est bien indiquée. Son double toit en pente masque la coupole et l’abside : construction curieuse. L’église est ouverte, la gardienne très aimable, mais la télévision chypriote occupe les lieux. Seul le narthex est visible .Nous reviendrons cet après midi quand le tournage sera fini, en attendant on nous recommande de visiter les églises de Galata et Kakopétria tout près.
Kakopétria et Galata
Kakopétria est un très joli village accroché à la pente avec des balcons de bois et des ruelles étroites. Nous préférons nous garer en bas au parking. Les églises sont à Galata, village jumeau construit le long de la rivière. Nous trouvons la première chapelle tout de suite : minuscule avec un toit à double pente, on la prendrait pour une étable, et encore une toute petite étable pour deux ou trois vaches ! Evidemment bouclée. Au café le plus proche, un monsieur très aimable parle bien français, mais il nous est de peu de secours. La clé serait chez le boucher. Là, je sors mon grec le plus simple, je connais la phrase :
– « je voudrais la clé de l’église «
Pas de clé, à la station-service, non plus. Nouvel arrêt sur la place de Galata au premier kafénéion : il faut demander Andras Alexander à l’autre kafénéion. Ce dernier est sorti avec des touristes. Je rentre dans une pâtisserie :
– « je cherche l’église où se trouve l’homme qui a la clé de l’église … »
Cela a l’air d’un gag. Nous finissons par trouver. Un car de touristes stationne. Andras Alexander veut fermer l’église. C’est un très vieil homme qui marche tout cassé sur sa canne. Si nous avions garé la voiture tout près nous l’aurions ramené. Nous avons laissé la HYUNDAI sur le bord de la rivière. Nous fixons rendez vous au kafénéio.
En attendant, pique-nique sur le petit pont en face d’une arche vénitienne. A 14 heures nous allons chercher Andras Alexander. L’église de Panaghia Podithou est décorée de fresques datant de 1502 de style italo-byzantin. Les plus belles sont derrière l’iconostase, il faut tendre le cou pour les regarder. Très belle communion des Apôtres. L’Annonciation ressemble à un Giotto, elle est plus proche des fresques italiennes que des fresques byzantines vues en Grèce ou en Cappadoce. Les décors très géométriques, sont presque en perspective, les visages très doux.
La deuxième chapelle, Panaghia Théotokos (Eglise Saint Michel) plus petite, est à l’ombre d’un olivier La montagne couverte de pins se détache sur le ciel bleu dans la vallée, de vertes prairies. Les fresques œuvre de Siméon Axenti, 1514. Des petits tableaux de 50×40, racontent chacun un épisode de la vie de Jésus. Certaines scènes ne manquent pas d’humour. Dans la Résurrection de Lazare, un personnage se bouche le nez de son manteau. Andras Alexander dort sur sa chaise Après la Crète, la Cappadoce, nous commençons à avoir l’habitude de déchiffrer des fresques. Le nom des personnages figure sur le tableau. Je reconnais Hélène et Constantin avec la Vraie Croix, les évangélistes qui portent un gros livre et bien sûr Saint Michel qui a donné son nom à la chapelle. Les commanditaires de la chapelle, Paolo Zaccaria et sa femme Madeleine, une famille vénitienne, sont habillés à l’occidentale.
Nous avons oublié le guide Nellessur le lieu du pique-nique. Il nous attendait sagement sous l’arche vénitienne.
Aghios Nikolaos Tis Steyis est la plus belle des trois églises. Ses peintures sont plus anciennes que les précédentes et très différentes. Les tableaux sont beaucoup plus grands. La gardienne me fait observer des détails que je n’aurais pas remarqués seule. Curieuse scène des Quarante Martyrs de Sébaste debout dans un lac d’eau gelée, l’un d’eux ne supporte pas le froid, il est porté par deux autres, un autre s’enfuit, . le soldat chargé de les garder, enlève ses vêtements et s’apprête à rejoindre les martyrs et à se convertir au christianisme. Quarante petits rectangles rouges sont suspendus au dessus de têtes des martyrs. Remarquable Nativité : la Vierge donne le sein à Jésus, on voit la Grotte avec l’âne et le bœuf, les Rois Mages, des chèvres escaladent les rochers, des paysans sont assis, l’un joue de la musique un autre boit à une outre. En plus du portrait de Saint Georges, toutes les étapes de son martyr sont représentées, toutes les tortures figurent. Je remercie bien la gardienne.
Prodromos
La route s’élève vite au dessus de Kakopétria, la vue est magnifique on voit la mer,. Troodos par un temps merveilleux. A l’aller je n’avais pas réalisé que le paysage était aussi beau. Nous photographions le sommet de l’Olympe avec une affreuse antenne rouge et blanche « Tintin » comme nojus avons surmonté le globe blanc partie du réseau d’antennes britanniques qui écoutent tout le Proche Orient.
Après Troodos, je cherche la côte sud, et découvre Limassol et de gros bateaux en mer.
Achat d’oranges et de produits frais à Platrès. Nous sommes de retour au gîte vers 18 heures. Le propriétaire est passé. On a changé nos draps, la nappe et surtout enlevé le radiateur d’appoint. Il fait glacial. Le téléphone sonne : c’est Louis, le propriétaire qui demande si le chauffage fonctionne. Non et nous avons un peu froid. Il promet de venir de Limassol. Nous l’imaginions vieux et gâteux, il est grand, crâne rasé, jeune cadre dynamique. Le chauffage piloté par ordinateur se met en route.
Bonjour,
Chez nous, le jour dedie par l’eglise orthodoxe aux Quarante Martyrs de Sébaste est tres importante et c’est aussi la seule jour de l’anee quand les filles/femmes preparent quelque chose special(et tres bon) a manger qu’on apelle ici: « mucenici »(ancien nom roumain pour martyrs(en roumain moderne = « martiri »)
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